Ad extirpanda
Ad extirpanda (en latin : « pour extirper ») est une bulle promulguée par le pape Innocent IV le . Elle est prise après l’assassinat de l’inquisiteur Pierre de Vérone, le , par une conspiration de cathares. Cette bulle autorise l’usage de la torture par l’Inquisition, si nécessaire[1], et définit dans quelles circonstances elle est applicable afin d’obtenir des aveux des hérétiques [2]. Légitimation et portéeLa bulle fait valoir que comme les hérétiques sont des « assassins d'âmes mais aussi des voleurs de sacrements divins et de la foi chrétienne… » ils doivent « être forcés, comme le sont les voleurs et les bandits en confessant leurs erreurs et accusant d'autres, bien qu'il ne faille pas négliger les dangers pour la vie ou l'intégrité physique[3] ». Ad extirpanda précise deux critères[4] :
La bulle concède à l'État le droit de confisquer une partie de la propriété des hérétiques reconnus coupables par l’Inquisition[5]. En contrepartie, l'État assume la charge de mener à bien la peine. La bulle précise : « Quand ceux jugés coupables d'hérésie ont été donnés à la puissance civile par l'évêque, son représentant ou l'Inquisition, le podestat ou le premier magistrat de la ville doit les prendre en même temps, et doit, dans les cinq jours au plus, exécuter les lois prononcées contre eux[6] ». Edition du texte latin et traduction française
Références
Articles connexes
Source
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