H225 : Liquide et vapeurs très inflammables H315 : Provoque une irritation cutanée H317 : Peut provoquer une allergie cutanée H319 : Provoque une sévère irritation des yeux H331 : Toxique par inhalation H335 : Peut irriter les voies respiratoires H412 : Nocif pour les organismes aquatiques, entraîne des effets à long terme H302+H312 : Nocif en cas d'ingestion ou par contact cutané P210 : Tenir à l’écart de la chaleur/des étincelles/des flammes nues/des surfaces chaudes. — Ne pas fumer. P273 : Éviter le rejet dans l’environnement. P280 : Porter des gants de protection/des vêtements de protection/un équipement de protection des yeux/du visage. P301+P312 : En cas d'ingestion : appeler un CENTRE ANTIPOISON ou un médecin en cas de malaise. P303+P361+P353 : En cas de contact avec la peau (ou les cheveux) : enlever immédiatement les vêtements contaminés. Rincer la peau à l’eau/se doucher. P304+P340+P311 : En cas d'inhalation : transporter la victime à l’extérieur et la maintenir au repos dans une position où elle peut confortablement respirer. Appeler un CENTRE ANTIPOISON/un médecin.
L'acrylate de méthyle est un composé chimique de formule CH2=CHCOOCH3. Il se présente sous la forme d'un liquide volatil incolore à l'odeur piquante, très inflammable, avec un point d'ébullition à 80 °C à pression atmosphérique. Sa pression de vapeur vaut, selon l'équation d'Antoine, log10(P) = A – ( B / ( T + C ) ), où P et T sont respectivement la pression en bars et la température en kelvins, avec A = 4,32327, B = 1338,663 et C = -43,516 dans un intervalle de températures de 229,5 à 353,3 K[4]. Les vapeurs sont trois fois plus denses que l'air. L'acrylate de méthyle polymérise spontanément, notamment sous l'effet de la lumière ou de températures élevées. L'enthalpie de polymérisation vaut −80 kJ/mol ou −930 kJ/kg[5], de sorte que 10 à 20 ppm de 4-méthoxyphénol HOC6H4OCH3 sont ajoutés comme stabilisant. L'acrylate de méthyle peut se conserver au moins un an en présence d'oxygène en-dessous de 35 °C.
Production
On peut obtenir l'acrylate de méthyle par débromation de 2,3-dibromopropanoate de méthyle en présence de zinc et d'acide sulfurique[6].
La pyrolyse du lactate de méthyle CH3CH(OH)COOCH3 en présence de cétène H2C=C=O permet d'obtenir de l'acrylate de méthyle avec un bon rendement[7]. Un brevet plus récent décrit la pyrolyse du lactate de méthyle sur des zéolithes[8], aboutissant à un rendement de 93 % en acrylate de méthyle.
↑ abcdefghijk et lEntrée « Methyl acrylate » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 3 avril 2022 (JavaScript nécessaire)
↑(en) Daniel R. Stull, « Vapor Pressure of Pure Substances. Organic and Inorganic Compounds », Industrial & Engineering Chemistry Research, vol. 39, no 4, , p. 517-540 (DOI10.1021/ie50448a022, lire en ligne)
↑(de) Berufsgenossenschaft Rohstoffe und chemische Industrie, Merkblatt R 008 Polyreaktionen und polymerisationsfähige Systeme, Jedermann Verlag, mai 2015. (ISBN978-3-86825-069-5)
↑(de) F. Beilstein, Handbuch der organischen Chemie, 3e éd., vol. 1, Verlag Leopold Voss, 1893, p. 501.
↑(de) Walter Reppe, « Carbonylierung I. Über die Umsetzung von Acetylen mit Kohlenoxyd und Verbindungen mit reaktionsfähigen Wasserstoffatomen Synthesen α,β-ungesättigter Carbonsäuren und ihrer Derivate », Justus Liebigs Annalen der Chemie, vol. 582, no 1, , p. 1-37 (DOI10.1002/jlac.19535820102, lire en ligne)
↑(en) V. A. Bhanu, P. Rangarajan, K. Wiles, M. Bortner, M. Sankarpandian, D. Godshall, T. E. Glass, A. K. Banthia, J. Yang, G. Wilkes, D. Baird et J. E. McGrath, « Synthesis and characterization of acrylonitrile methyl acrylate statistical copolymers as melt processable carbon fiber precursors », Polymer, vol. 43, no 18, , p. 4841-4850 (DOI10.1016/S0032-3861(02)00330-0, lire en ligne)