Le nom de la localité est attesté sous les formes Achevilla en 1190 (charte de l'abbaye Saint-Étienne de Fontenay)[3], Akevilla en 1204 (magni rotuli, p. 92, 2)[4],[5], Acqueville dès 1451[6].
La latinisation Aquavilla est parfois rencontrée dans les documents administratifs tardifs rédigés en latin et le -a de Aqua- correspond à la fois à la désinence latine d'un adjectif devant un substantif féminin (ici l'appellatif villa) et à un rapprochement analogique avec le mot latin aqua qui signifie « eau ». Ce rapprochement fantaisiste est souvent repris par des ouvrages anciens ou des sites internet pour expliquer l'étymologie du toponyme. Phonétiquement Aqua-villa aurait dû aboutir à *Iau-ville ou *Eau-ville (éventuellement *Eweville, *Eveville dans les formes les plus anciennes cf. évier issu de aquarium), le latin aqua ayant régulièrement donné le français eau et à sa forme dialectale iau. En outre, les toponymes en -ville au sens ancien de « domaine rural » sont des formations médiévales, dont l'élément initial n'est pratiquement jamais un appellatif roman, mais le plus fréquemment un anthroponyme germanique et en Normandie souvent anglo-scandinave.
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural », dont le premier élément Acque- représente un anthroponyme[5],[7]. Acque- peut signifier le nom de personne germanique Aki ou Aka[5] ou le nom de personne vieux norroisAki[7], c'est-à-dire vieux norrois Áki (vieux danois Aki)[8].
Remarques : Par la mention germaniqueAki / Aka chez Albert Dauzat sans doute faut-il entendre germanique septentrional, c'est-à-dire scandinave, car la forme du germanique continental (vieux haut allemand) est Anicho et ne convient pas ici. L'hypothèse scandinave est renforcée par l'attestation ancienne d'un Achelunda en 1070 - 79 aux alentours, et qui est basé sur l'appellatif scandinave lundr « bosquet, petit bois », précédé du nom du même personnage formant ainsi une paire toponymique comme il en existe de nombreux exemples en Normandie (voir par exemple avec les mêmes appellatifs ville et lundr : Étoupeville à Sotteville dans le Cotentin, Estobavilla 1093, et son bois d’Étoublon, Stobelont vers 1000. Sur nom de personne Stubbi attesté dans le Domesday Book). Le sens global est donc celui de « bois d'Aki ». On note également un Aquedales (Seine-Maritime, Bures-en-Bray, Aquedales 1306) composé avec l'appellatif norrois dalr « vallée ». En revanche, il n'y a aucune raison d'y voir l'anthroponyme vieux danois Aggi ou Aghi[9], car il convient moins bien phonétiquement et ne se retrouve pas dans les formes anciennes contrairement à Acqueville, Manche, noté Agueville jusqu'au XVe siècle[10].
Histoire
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Le conseil municipal était composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[13]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Cesny-les-Sources le jusqu'en 2020 et Isabelle Onraed devient maire délégué.
Tendances politiques et résultats
Le résultat de l'élection présidentielle de 2012 dans cette commune est le suivant[14] :
En 2021, la commune comptait 216 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2005, 2010, 2015, etc. pour Acqueville[16]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2].
Au premier recensement républicain, en 1793, Acqueville comptait 529 habitants, population jamais atteinte depuis.
↑Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
↑François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN2-7084-0299-4, OCLC15314425), p. 5
↑Répertorié dans le Bénézit (dictionnaire des peintres, dessinateurs, graveurs et sculpteurs) et par Gérald Schurr dans le quatrième tome desPetits Maîtres de la peinture, valeur de demain. Son talent est confirmé par une cote soutenue aux États-Unis.