Accord de Linas-MarcoussisL'accord de Linas-Marcoussis ou accord Kléber a été négocié du 15 au en France à Linas-Marcoussis. Cet accord visait à mettre un terme à la guerre civile de Côte d'Ivoire qui avait éclaté en septembre 2002. Autour de la table de négociations, les « Forces nouvelles » rebelles du nord et les différents partis politiques du pays étaient invités par le président français, Jacques Chirac, pour négocier à huis clos les conditions de retour à la paix. L’accord a été signé au centre des conférences internationales, avenue Kléber à Paris. PartiesLa table ronde était présidée par Pierre Mazeaud, assisté du juge Keba Mbaye et de l’ancien Premier ministre ivoirien Seydou Diarra ainsi que des représentants d'institutions internationales telles que l'ONU, Union africaine et CEDEAO. Siégeaient à la table les partis politiques suivants : FPI, UDCY (pouvoir), MJP, MPCI, MPIGO (rébellion proche de l'opposition), PDCI-RDA, PIT, RDR, MFA, UDPCI (opposition). Contenu de l'accordL'accord prévoit des mesures de deux types différents[1] :
Les réformes à effectuerCes réformes et mesures sont[1] :
De plus, des lois et règlements doivent être pris afin d'améliorer la condition des étrangers et la protection de leurs biens et personnes. Les mesures à application immédiate
Cette mise sur un pied d’égalité des rebelles et du pouvoir légal indigne en Côte d’Ivoire même si elle est pourtant classique dans ce genre d’accords (voir ceux de Sun City pour l’ex-Zaïre, de Lusaka)[2]. Mise en œuvreSeydou Diarra, proche de l'opposition fut nommé Premier ministre à l'issue de cette réunion, et des pouvoirs du président de la République lui furent délégués le . L'ONU autorisa le la CEDEAO et la France à déployer des troupes pour veiller au maintien du cessez-le-feu, conclu le . Le , par la résolution 1479, le Conseil de sécurité des Nations unies crée une mission en Côte d'Ivoire, la MINUCI, pour faciliter l'application de l'accord de Marcoussis, avec une composante militaire, en complément des troupes de la CEDEAO et de la France. Le , rebelles et gouvernement déclarent la fin de la guerre civile. Sur le plan juridique, l’accord de Marcoussis définit de facto une nouvelle Constitution, ce qui crée une situation sans issue dans la mesure où l'état de droit prévaut toujours et que la Cour constitutionnelle ne peut que statuer sur le texte existant[1]. Tentative de réactivationLe , le sommet d'Accra (Ghana), organisé par l'ONU, donne un échéancier de désarmement et de solution politique à la crise qui renaît depuis le début de l'année. Il reprend l'essentiel du contenu de l'accord de Marcoussis sous le nom d’accord d'Accra. Laurent Gbagbo promet de réviser l'article 35 de la constitution qui écarte Alassane Ouattara de la présidence. Le , les ministres rebelles limogés le et ceux ayant quitté le gouvernement après les manifestations du réintègrent le gouvernement. Un décret est signé par Laurent Gbagbo qui délègue de nouveaux pouvoirs au Premier ministre. Il applique ainsi l'article 53 de la Constitution prévu pour la mise en œuvre des accords Kléber. Le , les Forces nouvelles (anciens rebelles) annoncent qu'elles ne se désarmeront pas comme prévu à partir du 15, à cause de l'armement massif des FANCI (Forces armées nationales de la Côte d'Ivoire). Notes et références
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