Elle résista en 1370[1] aux destructions de la guerre de Cent Ans. Le siège d'Essômes et de Château-Thierry par les Anglais dura 6 semaines, sans succès. Le , le général anglais décida de lever le siège et les habitants saluèrent et attribuèrent cette délivrance au saint du jour Ferréol de Vienne qui devint le nouveau patron, alors que la dédicace précédente était à la Vierge. L'église fut de nouveau consacrée en 1548 par l'abbé Claude Guillart[2] après une rénovation. Une rénovation par la venue de génovéfains se fit par réaction aux abandons de la commende mais une partie de la nef fut jetée bas en 1765 à cause de son état.
Il ne subsiste aujourd'hui qu'une partie de l'église abbatiale Saint-Ferréol, construite au cours de la première moitié du XIIIe siècle. Les bâtiments conventuels, la tour furent détruits après la saisie des biens nationaux en 1793.
Très endommagée par la Première Guerre mondiale, une campagne de restauration se poursuivit de 1919 à 1930 sous la direction de l'architecte Jules Tillet.
La partie conservée de l'église était celle dédiée aux moines, elle recèle encore aujourd'hui des stalles du XVIe siècle[5], une pierre tombale [6] en pierre bleue de l'abbé Claude Guillart et un tombeau plus ancien, XIIIe siècle[7], d'un abbé non nommé.
Des vitraux classés[8] remontent aux XIIIe, XIVe et XVIe siècles.
Un grand tableau, non signé La Colère de Noé qui a été restauré.
L'église de l'abbaye a retrouvé son clocher-flèche perdu en 1812[10]. Les travaux sur la toiture se finissent en 2012 par la restauration de cette flèche. L'abbaye est ouverte l'été avec la présentation d'expositions organisées par l'association de l'abbaye d'Essômes.
Alexandre Poquet (membre de la commission départementale des antiquités de l'Aisne), Notice historique et descriptive sur l'église abbatiale d'Essômes, près Château-Thierry,
Imprimé à Château-Thierry, Parmentier, 1842.
Imprimé à Soissons, Fossé Darcosse, 1842.
Alphonse Barbey, « Stalles et boiseries de l'église d'Essômes », Annales de la société historique et archéologique de Château-Thierry. 1872, , p. 71-96 (lire en ligne).
Heinrich Denifle, La Désolation des églises, monastères, hôpitaux en France vers le milieu du XVe siècle, Mâcon, Protat frères, 1897.
Abbé Guyot, « Note sur la pierre tombale dans l'église d'Essômes », Annales de la Société historique et archéologique de Château-Thierry . 1901, , p. 108-114 (lire en ligne)
Abbé Guyot, « Les vitraux réparés des XIVe et XVIe siècles dans l'église d'Essômes », Annales de la Société historique et archéologique de Château-Thierry . 1904, , p. 96-104 (lire en ligne).
Pierre Héliot, Deux églises champenoises méconnues : les abbatiales d'Orbais et d'Essômes in : Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne, tome 80, 1965, ISSN 0293-9525.
Peter Kurmann, « L'ancienne abbatiale d'Essômes : nouvelles considérations sur son architecture », dans Congrès archéologique de France. 148e session. Aisne méridionale. 1990, t. 1, Paris, Société française d'archéologie, (lire en ligne), p. 309-325
Dany Sandron, « Essômes-sur-Marne. Église Saint-Ferréol », dans Picardie gothique. Autour de Laon et Soissons. L'architecture religieuse, Paris, Éditions A. et J. Picard, (ISBN2-7084-0607-8), p. 151-161