Le monastère bénédictin de Saint-André fut fondé au Haut Moyen Âge. Fuyant l'Espagne, l'abbé Miro et ses moines vinrent s'installer sur les terres que Louis le Pieux leur octroya en 823. Par la suite, le village de Saint-André se forma autour de l'abbaye.
Bâtie sur un vieux sol gallo-romain aux environs de l'an 900, ruinée par les invasions successives, l'abbatiale a été reconstruite et consacrée le , la douzième année de règne du roi de France Louis VI, sous le pontificat du pape Calixte II et alors que Gausfred III est comte de Roussillon.
C'est en façade ouest que l'on observe le mieux les trois périodes chronologiques de l'église : en partie inférieure, un appareil en arête-de-poisson constitué de galets de rivière bruts (Xe), au dessus, un petit appareil constitué des mêmes matériaux mais grossièrement épannelés (XIe), puis pierre taillée en partie supérieure (XIIe). Les deux premières périodes sont sans doute assez proches. La troisième correspond au voûtement de la nef.
L'élément le plus remarquable de son décor est le linteau du portail ouest à peu près contemporain de celui de Saint-Génis-des-Fontaines et issu vraisemblablement du même atelier. Un Christ en gloire dans sa mandorle est encadré par deux anges puis deux séraphins et enfin quatre saints identifiés souvent à des apôtres.
Annexes
Bibliographie
Ouvrages et articles
Par ordre chronologique de parution :
Georges Gaillard, « Saint-André-de-Sorède », dans Congrès archéologique de France. 112e session. Le Roussillon. 1954, Société française d'archéologie, Paris, 1955, p. 208-215
Marcel Durliat, Roussillon roman, éditions Zodiaque (collection la nuit des temps no 7), 1986 (4e édition). (ISBN2-7369-0027-8), p. 35-36, 117-120, 263, planches 39 à 43 et planches couleurs p. 115 et 116.
(ca) « Sant Andreu de Sureda », dans Catalunya romànica, t. XIV : El Rossellò, Barcelone, Fundació Enciclopèdia Catalana, (lire en ligne)