AMX-10 RC
L'AMX-10 RC est un véhicule militaire blindé de reconnaissance-feu (reconnaître et riposter en cas d'attaque), à roues et canon (RC signifiant « Roues-Canon »[a] ce qui est encore son appellation officielle)[3]. Il est conçu dans les années 1970 par l'AMX et l'APX pour remplacer l'EBR de Panhard au sein des régiments de cavalerie légère. Il est remplacé à son tour par l'EBRC Jaguar, fabriqué par Arquus, Nexter et Thales. HistoriqueOriginesAu début des années 1960, l'État-major de l'armée de Terre envisage de remplacer l'engin blindé de reconnaissance (EBR) qui est alors en service depuis une dizaine d'années dans l'Armée française. En 1963, la Section technique de l'Armée de terre (STAT) teste le prototype de l'ERAC (Engin de Reconnaissance Amphibie de Combat[4] ou Engin de Reconnaissance Amphibie à Chenilles), un blindé léger chenillé pesant entre 6,7 t et 8 t possédant une tourelle armée d'un canon de 105 mm D739 tirant un obus empenné à charge creuse à la vitesse initiale de 850 m/s. Les essais sont peu concluants et le projet ERAC est arrêté. Son successeur, l’engin de combat amphibie (ECA) n’aura pas plus de chance et son développement est arrêté à son tour à la fin des années 1960[5]. À partir de 1970, un nouveau programme visant à développer un véhicule blindé amphibie d'une gamme de poids de 10 t à 15 t apparaît et l'AMX-APX entame le développement de l'AMX-10 P, un blindé léger chenillé destiné à remplacer l'AMX-13 VTT. Le directeur général de l'AMX-APX de l'époque a l'idée de concevoir une version à roues de l'AMX-10P possédant un armement similaire à celui de l'ERAC. Cette version à six roues motrices portera l'appellation d'AMX-10 RC (RC pour roue et canon). Trois prototypes seront fabriqués. ServiceL'armée de Terre passa une première commande de 190 exemplaires au GIAT en 1977, les livraisons durèrent de 1977 à 1982 pour un total de 350 engins[6]. Depuis les années 1990, une modification en atelier de maintenance conduit à une suppression de la composante « amphibie » par le démontage du pare-lames de la plage avant, la neutralisation mécanique des hydrojets et le montage d'un kit de surblindage. Un AMX-10 détourellé est utilisé le pour transporter le cercueil d'Hubert Germain[7], dernier compagnon de l'ordre de la Libération, lors de la cérémonie nationale d'hommage[8]. DescriptionL'AMX-10 RC est destiné à remplir des missions de renseignement blindé, de sûreté, d'investigation. Il est apte à combattre en atmosphère contaminée et était entièrement amphibie. ArmementCanon de calibre 105 mmL'AMX-10 RC est armé d'un canon d'un calibre de 105 mm portant l'appellation de Modèle F2 ou F2 (MECA) ou encore BK MECA. Le canon possède une longueur de 48 calibres (fût de 5,04 mètres), est non autofretté et recouvert d’un manchon anti-arcure. Il possède une culasse semi-automatique à coin vertical permettant l'éjection automatique de la douille après le tir. Sa masse oscillante est de 720 kg pour une masse reculante de 560 kg[9]. Le débattement du canon en site est de +20° à -8°. Le F2 (MECA) est un canon à basse pression, le plus puissant de son calibre[10], conçu spécifiquement pour être monté sur un blindé léger de 10 à 15 tonnes, son effort de recul est limité à 13 tonnes grâce à son frein de bouche et sa longueur de recul de 60 cm. Sa pression maximale admissible en chambre est de 210 mégapascals lors du tir d'une munition OCC 105 F3[11]. L'entrée en dotation de la munition flèche en 1987 a nécessité l'installation d'un nouveau frein de bouche entre 1987 et 1989. MunitionsLe canon F2 de l'AMX-10 RC utilise des munitions exclusives de 105 × 527R qui ne sont pas interchangeables avec les munitions de 105 mm au standard OTAN[12]. 38 obus sont emportés dont 12 obus prêts au tir, ces derniers sont rangés verticalement, à gauche de la culasse du canon, appuyés contre le panier de la tourelle. Les 26 autres sont rangés dans un râtelier situé dans la caisse, à droite du conducteur. La dotation typique en munitions est de 10 obus-flèches, 9 obus à charge creuse et de 19 obus explosifs à fragmentation[13]. La gamme de munitions employée par l'AMX-10 RC comprend :
MitrailleusesUne mitrailleuse coaxiale de calibre 7,62 mm AAN F1 montée à gauche du canon complète l'armement de masque. Une deuxième mitrailleuse du même modèle est montée sur un affut devant la trappe du chargeur. 4 200 cartouches de calibre 7,62 mm sont stockées à bord. Moyens d'observation et conduite de tirIl est doté d'une conduite de tir Safran M401 COTAC (COnduite de Tir Automatique pour Char) couplée à un télémètre laser APX M550 conçu par la CILAS (Compagnie industrielle des lasers). Cette conduite de tir intégrée permet d’intervenir, véhicule à l’arrêt, sur but fixe ou mobile dans des conditions satisfaisantes de justesse au premier coup tiré. L'AMX-10RC est le premier engin de combat de l’armée de terre française à disposer de cette conduite de tir automatique. On la retrouvera sur les premiers AMX-30B2, en remplacement du télémètre optique dans le cadre du programme de rénovation[15]. Un système de simbleautage automatique fait la référence directe du pointage à la volée du canon par l’intermédiaire d’un miroir de volée M553. Le tireur dispose de :
Le chef d'engin possède :
MobilitéL'AMX-10 RC reprend le moteur, le convertisseur, la boîte de vitesses et le différentiel de direction de l'AMX-10 P. Son moteur V8 polycarburant Hispano-Suiza HS 115-2 est suralimenté par deux turbocompresseurs montés en parallèle. Il développe 260 ch à 3 200 tr/min et possède une cylindrée de 8,2 ℓ pour un couple maximal de 775 N m atteint à 2 250 tr/min. En 1983 fut prise la décision de changer de moteur. Le moteur Diesel Baudouin 6F11 SRX fut sélectionné en 1985 et un programme de rénovation s'est déroulé jusqu'en 1995. Le 6F11 SRX possède une suralimentation refroidie et développe 300 ch (actuellement bridé à 280 ch) à 3 000 tr/min. TransmissionLe couple moteur est transmis aux roues via une chaîne cinématique relativement complexe. La boîte de vitesses GIAT ARE 4AD60[18] possède quatre vitesses en marche avant et quatre en marche arrière. Afin de faciliter la conduite, la boîte 4AD60 a été robotisée sur l'AMX-10 RCR et seulement trois rapports sont disponibles en marche arrière. Montée devant le moteur, la boîte de vitesses possède deux arbres de sortie latéraux qui passent chacun à travers leur boîte de transfert[19] respective qui sont situées chacune entre le deuxième et le troisième essieu. Elles amènent la puissance mécanique en bas de caisse à deux arbres de transmission latéraux qui courent le long du plancher de la caisse. Chaque arbre de transmission possède des cardans et trois couples coniques. Chaque couple conique est relié, par l'intermédiaire d'un roulement à rouleaux croisés, à un bras oscillant de suspension qui abrite une descente de mouvement composée de trois engrenages reliés à un réducteur épicycloïdal situé à l'intérieur du moyeu de la roue[18]. Chacune des six roues motrices est équipée de pneumatique Michelin 14.00 R20 XL à affaissement limité. DirectionL'AMX-10 RC se conduit comme un char : ses six roues ne sont pas directrices. Le changement de direction s'effectue donc par glissement (ripage). Ce procédé a l'avantage de permettre en particulier le virage sur place et de se contenter d'un châssis moins compliqué et plus compact que celui des véhicules blindés à direction classique. SuspensionLes vérins de la suspension oléopneumatique permettant de faire varier la garde au sol et l'assiette sont logés à l'intérieur de la caisse et sont actionnés par un système complexe de doubles bielles récupérant les oscillations des bras de suspension extérieurs via un vilebrequin courant sur toute la longueur de la caisse. Le système de variation de garde au sol (SVGS) possède quatre positions : parc, route, tout terrain et haute ; elle est mue par une pompe hydraulique fixée sur le carter de distribution du moteur. ProtectionLa caisse est constituée d'une structure mécanosoudée en alliage d'aluminium 7020 qui assure une protection contre les éclats de projectiles d'artillerie et les armes automatiques de moyen calibre. L'alliage d'aluminium 7020 a la particularité de présenter une bonne résistance mécanique, l'espace entre les roues est occupé par des réservoirs de carburant. Entre décembre 1990 et janvier 1991, les AMX-10 RC des unités 1°RS, 1°REC et RICM devant participer à l'opération Daguet ont été surblindés par le GIAT à la Cité militaire du roi Khalid (KKMC). Ce surblindage en acier haute dureté était installé à l'avant, sur le volet pilote et sur le masque de la tourelle. Les roues furent également protégées avec des guêtres pare-sable en aluminium. Depuis la fin des années 1990, un surblindage fait de tôles d'acier de forme biseautée haute dureté de 5 mm à 10 mm d'épaisseur recouvre également les flancs de la tourelle ainsi que ceux de la caisse. Cet ajout fait définitivement perdre à l'AMX-10 RC sa capacité amphibie mais, en contrepartie, le protège contre les obus perforants-incendiaires BZT de 23 mm à une distance de 300 m. Protection activeLes AMX-10 RC de la division Daguet reçurent un brouilleur électro-optique, directionnel, à éclats Eirel[20] monté devant la trappe du chargeur. Des pots lance-leurres du système Galix furent également montés au sommet de la tourelle. TourelleLa tourelle TK 105 est mue hydrauliquement au moyen d'une pompe hydraulique SAMM CH49 entrainée par un moteur électrique alimenté par la génératrice du groupe motopropulseur (moteur, coupleur, boîte de vitesses) et/ou par les batteries. La pression de service est de 90 bars et elle régule à 120 bars. VersionsIl existe trois versions d'AMX-10RC (tourelle TK 105) : Des prototypes ont été produits :
AMX-10 RCRLa rénovation sur le châssis comprend :
La rénovation de la tourelle TK 105 comprend :
UtilisateursL'AMX-10 RC ne fut pas un important succès à l'export, en dépit de ses performances, à cause de son coût important dû à sa sophistication. Les pays ayant de petites armées lui préféraient l'AML-90 ou l'ERC-90 Sagaie[24]. Forces armées camerounaises : 6 AMX-10 RC en service en 2021 selon l'IISS[25]. Armée de terre : 350 AMX-10 RC sont commandés par la France depuis 1976 mais seulement 325 sont livrés entre 1977 et 1991 sur les 403 exemplaires initialement prévus. Le 2e Régiment de Hussard est la première unité équipée de ce véhicule dès décembre 1979[26],[24],[27]. En 1989, la 1re Armée comprend cinq régiments équipés de 36 AMX-10 RC à raison d'un régiment de reconnaissance par corps d'armée et d'un régiment de reconnaissance par division d'infanterie. Deux unités écoles (1e Régiment de Chasseurs et 3e Régiment de Chasseurs) sont également dotées de 24 AMX-10 RC, pour un total de 204 engins pour la 1re Armée. La Force d'Action Rapide dispose quant à elle de deux régiments équipés de 36 AMX-10 RC au sein de la 6e Division Légère Blindée, pour un total de 72 engins. L'armée de Terre compte à cette date 276 AMX-10 RC en ligne[28],[27]. En septembre 2000 est lancé le programme de revalorisation à mi-vie des AMX-10 RC devant amener 256 exemplaires au standard AMX-10 RCR pour un prix de 300M€ pour une utilisation opérationnelle jusqu'en 2020. Les châssis sont revalorisés à Gien sur la 12e base de soutien du matériel tandis que la tourelle est modernisée par GIAT Industries[39] en intégrant un nouveau système d'information[40]. L'ensemble des 256 engins rénovés restent en service jusqu'en 2015[41], date à laquelle il ne reste plus que 248 AMX-10 RCR en service jusqu'en 2020[42]. Les AMX-10 RC sont progressivement remplacés par des EBRC Jaguar[43] à partir de février 2022, conformément au programme Scorpion qui prévoit également le remplacement de l'ERC-90 Sagaie, 300 exemplaires sont attendus à l'horizon 2030[44],[45]. Une partie des engins retirés du service sont livrés à l'Ukraine pour résister à l'invasion russe de 2022[46]. Armée royale : 108 AMX-10 RC dépourvus d'hydrojets sont livrés entre 1981 et 1992[24],[47] et utilisés au seins de Groupe d'Escadrons Blindés[48]. Forces terrestres qatariennes : 12 AMX-10 RC sont livrés en 1991 et 1992[24],[47] . Armée de terre ukrainienne : 38 AMX-10 RC sont confirmés livrés par la France en 2024 avec 10 000 obus de 105 mm[46]. Le don de véhicules français est annoncé en janvier 2023[49], ils sont effectivement livrés en mars 2023[50] et mis en service dans la 37e Brigade d'Infanterie Navale[51]. Il est annoncé en octobre 2024 que la 155e Brigade Mécanisée formée en France serait équipée de 18 AMX-10 RC[52]. Il est annoncé en mars 2024 que des pièces détachées nécessaires à la maintenance des AMX-10 RC seront fabriquées en Ukraine par une filiale ukrainienne du groupe KNDS[53]. EngagementsDans le cadre de l'opération Manta, la France déploie 12 AMX-10 RC du 21e Régiment d'Infanterie de Marine au Tchad de septembre 1983 à octobre 1984[54],[55]. Dans le cadre de la protection du Mur des sables, l'Armée royale engage des AMX-10 RC au sein de certains de ses Groupes d'Escadrons Blindés chargés d'intervenir en cas d'attaque sahraoui contre l'une des garnisons du mur[48]. Dans le cadre de l'opération Daguet, la France déploie 96 AMX-10 RC de trois régiments différents, le Régiment d'Infanterie de Chars de Marine, le 1e Régiment de Spahis et le 1e Régiment Étranger de Cavalerie. Le 1e Spahis et le 1e REC sont engagés en unités constituées de trois escadrons tandis que le RICM engage deux escadrons subordonnés, l'un subordonné au 2e Régiment Étranger d'Infanterie et l'autre au 3e Régiment d'Infanterie de Marine[56]. Les AMX-10 RC de la Division Daguet tirent 290 obus de calibre 105mm pendant l'opération Tempête du Désert[56]. Des AMX-10 RC français du 1e Régiment Étranger de Cavalerie arment la Force de Réaction Rapide de la FORPRONU en 1995. Ils interviennent le 27 juillet à la suite du harcèlement par les Serbes d'un poste de l'ONU près de Sarajevo, puis prennent part à l'Opération Deliberate Force[57] en ripostant aux tirs de missiles visant les avions de l'OTAN[58]. À la suite de la résolution 1244 de l'ONU, douze d'AMX-10 RC de la KFOR pénètrent au Kosovo en juin 1999 dans le cadre de l'opération Trident, ils font ensuite partie de l'IFOR[59],[60]. Dans le cadre de l'opération Licorne, la France déploie des AMX-10 RC en Côte d'Ivoire. En 2004, un AMX-10 RC du 1e Régiment Étranger de Cavalerie percute frontalement un BTR-80 ivoirien après avoir raté son tir en mouvement. L'engin se replie grâce à un écran fumigène, l'un des pots fumigènes incendiant le BTR-80 en entrant par une écoutille du blindé[54]. Le 7 juin 2004, deux AMX-10 RC du 1e Régiment de Spahis sont engagés en urgence pour dégager le poste de Gohitafla tenu par le 1e Régiment de Tirailleur et attaqué par les rebelles ivoiriens. Leur action permettra de dégager le poste et d'évacuer les blessés français[54]. Dans le cadre de l'opération Pamir en Afghanistan, la France déploie cinq AMX-10 RC en 2008[61] puis monte à 13 engins en 2011[62] avant le retrait de toutes les forces françaises en 2014. Ces AMX-10 RC sont mis en œuvre par successivement le 1e Régiment Étranger de Cavalerie, le 1e Régiment d'Infanterie de Marine, le 1e Régiment de Hussards Parachutistes, le 4e Régiment de Chasseur, le Régiment d'Infanterie de Char de Marine, le 1e Régiment de Spahis, le 1e Régiment de Chasseur et le 501e Régiment de Char de Combat (ces deux derniers les utilisant que pendant cette opération)[63]. L'AMX-10 RC se révèle très efficace contre les maisons afghanes ayant des murs d'au moins un mètre d'épaisseur grâce à son canon de calibre 105 mm, là ou les autres calibres de 20 ou 25 mm étaient impuissants[54]. Un engin est endommagé par un engin explosif improvisé en janvier 2011, blessant légèrement les quatre membres d'équipage du RICM[64]. Dans le cadre de l'opération Serval, la France déploie deux escadrons totalisant 25 AMX-10 RC[65] au Mali appartenant au 1e Régiment d'Infanterie de Marine et au Régiment d'Infanterie de Chars de Marine[66]. La bataille du Tigharghâr mobilise 22 AMX-10 RC dont les tirs permettent de faciliter la progression de l'infanterie française. Cependant, un engin du 1e RIMa est détruit le 15 mars par une mine, brûlant l'équipage et tuant le pilote Alexandre Van Dooren[67]. Les AMX-10 RC ukrainiens sont utilisés pour la première fois pendant la contre-offensive ukrainienne de 2023. Ces blindés furent d'abord utilisés pour essayer de percer les défenses russes dans des assauts frontaux, ce qui se révéla catastrophique puisqu'il s'agit d'une mission pour laquelle ils ne sont pas conçus de par leur faible blindage[68], ce blindé léger rapide étant avant tout conçu pour recueillir du renseignement en avant d’un dispositif, agir sur les flancs de l’ennemi ou appuyer la manœuvre de chars lourds[69]. Un officier ukrainien de la 37e Brigade d'Infanterie Navale affirme ainsi que le blindage du véhicule aurait été pénétré par des éclats d'artillerie de 152 mm, causant la mort de l'équipage à la suite de la détonation des munitions de bord[70]. De plus, l'AMX-10 RC tomberait souvent en panne à cause des trajets dans la boue ukrainienne qui abime leur boîte de vitesses[70]. Destiné à la guerre de mouvement, l'AMX-10 RC apparait comme inadapté à la guerre de position ukrainienne et voit sa mission principale de reconnaissance armée remplacée par les drones[71]. Ils deviennent donc des canons d'assaut[71] dans un rôle d'appuis feu grâce à leur bon canon et à leurs excellentes optiques[70]. En décembre 2024, un reportage diffusé par Armiya TV, la chaîne de télévision des forces armées dénote une modification de son usage et le juge particulièrement efficace : « La vitesse et la maniabilité de l’AMX-10RC comptent parmi ses principaux atouts, comme le soulignent les militaires qui l’utilisent. L’équipage peut rapidement atteindre ses positions, accomplir ses tâches et se retirer en toute sécurité avant d’être détecté ou pris pour cible. La cadence de tir dépend de l’efficacité du chargeur. Elle est, en moyenne, d’un tir toutes les six secondes. Aussi est-il efficace pour la neutralisation rapide de grands groupes d’infanterie en progression et sa précision peut encore être améliorée grâce à l’emploi de drones de reconnaissance »[69]. Au 12 juillet 2023, la Russie affirme avoir détruit au moins cinq AMX-10 RC [72], tandis que seules quatre pertes sont prouvées (un véhicule détruit, deux abandonnés et un capturé)[73]. Au moins un AMX-10 RC est capturé par l’armée russe puis exposé lors du forum militaire « Army 2023 » en août 2023 à Moscou[74]. Galerie photo
Culture populaire
Notes et référencesNotes
Références
Voir aussiArticles connexesBibliographie
Liens externes
|