Arrivée de Pompée à Rome. Il y trouve de nombreux ennemis : l’oligarchie qui ne tient compte ni de ses victoires, ni de sa loyauté constitutionnelle, le parti démocratique aux ordres de Crassus et de César. Seul lui reste fidèle l’ordre équestre, impuissant sans alliés à constituer une majorité. Le Sénat lui fait attendre six mois son triomphe, ajourne pendant plus d’un an la ratification des actes de son gouvernement en Orient et la distribution de terres à ses vétérans. Lors de la ratification des actes, Lucullus demande le débat par article, appuyé par les ennemis de Pompée, Crassus et Caton en tête. Le Sénat met son opposition au projet de loi agraire pour l’attribution de terres aux vétérans[2].
César est envoyé comme propréteur en Hispanie ultérieure. Il s’y distingue par ses qualités remarquables d’administrateur et ses succès contre les Gallaeci et les Lusitaniens[3]. Selon Suétone, César ne peut sortir de Rome à cause de ses créanciers. Crassus rembourse une partie de ses dettes et se porte garant de ses autres créances[1].
Septembre : triomphe de Pompéede orbe terratum (sur le monde entier). Il y figure de nombreuses œuvres d’art pillées en Orient.