13 avril : Pâques est célébrée librement en Italie pour la première fois depuis l'édit de Dioclétien de 303.
Printemps-été : Constantin, passé en Italie au début de l'année, prend Suse, est vainqueur de la cavalerie de Maxence à Turin, puis marche vers l'est. Après une escarmouche à Brescia, il assiège Vérone où s'est réfugié le Préfet du prétoire Ruricius Pompeianus resté fidèle à Maxence. Celui-ci est tué en tentant de lever le siège par surprise[1].
Fin de l'été : Maxence abandonne la vallée du Pô pour se retirer à Rome. Constantin marche vers le sud. Il aurait eu un rêve lui promettant la victoire s'il plaçait un chrisme, ligature des deux premières lettres grecques de Christ sur le bouclier de ses soldats : « In hoc signo vinces »[1].
29 octobre : Constantin entre triomphalement à Rome avec ses troupes ornées du chrisme. Il écrit à Maximin Daïa une lettre menaçante lui demandant d’arrêter la persécution des chrétiens en Orient. Maximin s'exécute à contrecœur. Après sa victoire, Constantin sécurise l'Italie, l'Afrique, où il envoie la tête de Maxence, et le haut Danube. Il abolit la garde prétorienne, en partie décimée pendant la bataille. Il entretient des relations cordiales avec l'évêque de Rome Miltiade qui reçoit le palais du Latran, résidence de l'impératrice Fausta[1].
Concile de Carthage qui dépose Caecilianus et le remplace par Majorinus comme évêque de Carthage[3]. Il élabore la future doctrine donatiste. Donat, évêque de Casae Nigrae (Numidie), prône une utilisation rigoureuse des sacrements, et soulève les petits cultivateurs berbères contre les colons romains. Sa doctrine sera condamnée par le concile d’Arles en 314.