10e bataillon parachutiste de chasseurs à pied
Le 10e BPCP est un bataillon de chasseurs à pied ayant eu de façon temporaire une spécialité d'unité parachutiste avec laquelle elle a combattu en Indochine au début des années 1950. Création et différentes dénominations
Historique des garnisons, campagnes et bataillesCet historique ne concerne que la période de spécialisation parachutiste du 10e BCP. MarocSous les ordres du capitaine Proudhon, le , arrive au Maroc un détachement constitué à partir des 1re, 5e et 7e demi-brigades de chasseurs. Le 10e BCP (10e bataillon de chasseurs à pied) est officiellement créé le 1er octobre, au camp Deslandes à Ouezzane (Maroc) à partir de cet élément précurseur. Le commandant Ollion en prend officiellement le commandement fin novembre. Rattaché au 1er régiment de choc le , il devient le 10e BPCP (10e bataillon parachutiste de chasseurs à pied) le et constitue, avec les 1er et 2e BPC (bataillon parachutiste de choc), le troisième bataillon de la 42e demi-brigade parachutiste du groupement aéroporté no 2 (GAP 2) de la 25e DAP[1]. AlgérieÀ la dissolution du GAP no 2, le , le 10e BPCP est rattaché à la 41e brigade parachutiste à Philippeville avec les 1er et 3e bataillons du 1er RCP qui rentrent d'Indochine. IndochineDésigné pour remplacer le 2e bataillon du 1er RCP qui doit rentrer d'extrême orient, il voit son contingent d'appelés remplacé par des hommes en provenance de toutes les unités parachutistes. Il embarque à bord de l'Athos II à Bizerte , en Tunisie, le et arrive à Saïgon le . L'unité, commandée par le chef de bataillon Michel depuis , compte alors 495 hommes répartis dans 4 compagnies[2]. Affecté au GLAP (groupement léger aéroporté), le bataillon rejoint Hanoï au Tonkin à partir du où il restera affecté jusqu'à son retour en métropole. Le 1er octobre, il change de dénomination pour devenir le 10e GPCP et reçoit en renfort la compagnie de marche du 1er RCP. Sa constitution et son encadrement sont alors les suivants :
Jusqu'à la fin de l'année 1950, le 10e GPCP opère principalement dans le delta tonkinois (Thai Binh, Phat Diem, Phu-To). Le 10e chasseur gagne sa première citation, à l'ordre de l'Armée, à Vinh Yen en . Pour son action, son fanion est décoré de la croix de guerre des TOE. Le , le 10e saute pour dégager le poste de Nghia Lo. Entre-temps le bataillon a repris sa dénomination d'origine le . Ses 3 compagnies portent les numéros 19, 20 et 10e CIP. En 1952, le bataillon est incorporé au Groupe Mobile no 4 du colonel Vanuxem avec lequel il opère sur la Route Coloniale no 1 vers Bacninh. À sa dissolution, le , tandis qu’une partie du bataillon rentre en Métropole les effectifs non rapatriables aident à la formation du 3e BPVN. Durant le conflit, l'unité a perdu 59 tués dont 4 officiers[4]. TraditionsDeviseFaire face toujours. Cette devise, inscrite sur le fanion et sur l'insigne du bataillon, fut adoptée par le chef de bataillon Gouvello en . Elle remplace la précédente qui était : Le premier à l'attaque, le dernier à la retraite[5]. InsignesLe 10e BPC conserve l'insigne de 1932 qui comprend un corps de chasse, symbole des chasseurs, une croix de Lorraine et une licorne dressée rappelant respectivement les armoiries de Saint-Dié et de Saverne où il fut en garnison entre 1873 et 1914 et entre 1922 et 1939.
Drapeau et fanionComme tous les bataillons du corps des Chasseurs à pied, le 10e BCP ne possède pas de drapeau propre mais partage le drapeau unique des Chasseurs. Il possède néanmoins, comme les autres bataillons, un fanion. Le 10e BCP reçoit son fanion à Bougie (Algérie) le [6]. Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[7]:
DécorationsIl reçoit des mains de de Lattre la croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs avec palme le à Hanoï. Il obtient la fourragère et sa seconde citation après sa dissolution. Refrain"Refrain du 10e BCP "
Dixième Bataillon, commandant Mac-Mahon ! N’a pas peur du canon, nom de nom !Chefs de corps
Faits d'armes faisant particulièrement honneur au bataillon
Personnalités ayant servi au sein du bataillonCapitaine Guy Mengin Lecreulx Sources et bibliographie
Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes |