La ville est un important centre touristique en Pologne. Żywiec est également renommée pour la bière qui porte son nom. La brasserie de Żywiec, fondée en 1856, un point d'ancrage de la route européenne du patrimoine industriel, est la plus ancienne brasserie polonaise.
Géographie
La ville fait partie de la région historique de la Petite-Pologne, bien que, au long des siècles, le pays de Żywiec (Żywiecczyzna) appartenait au duché silésien d'Oświęcim. Elle se situe dans la région montagneuse des Beskides, au centre de la vallée de Zywiec (Kotlina Zywiecka), à l'embouchure de la rivière Koszarawa dans la Sola, au sud d'un lac artificiel (Jezioro Żywieckie).
Le centre-ville est situé à environ 18 kilomètres au sud-est de Bielsko-Biała. À quelques kilomètres au sud-ouest, dans les montagnes, se trouve le tripoint de la Pologne avec la Tchéquie et la Slovaquie.
Vers l'an 1453, une armée polonaise envahit le duché d'Oświęcim en représailles. Le duc Jean IV est défait et accepte de vendre son duché au royaume de Pologne des Jagellons. En 1467, le roi Casimir IV offre le domaine au comte Piotr Komorowski ; le noble, toutefois, s'est alors rapproché de Matthias Corvin, ce qui a pour conséquence que les troupes polonaises ont réduit la forteresse de Żywiec en cendres. Reconstruite, la ville reste en possession de la famille Komorowski pendant presque 150 ans. Elle y fait construire un château en style Renaissance (à partir de 1485), une église et un clocher qui existent jusqu’à présent.
En 1624, Mikołaj Komorowski cède le domaine à la reine Constance, épouse du roi Sigismond III Vasa. Lors de l'invasion suédoise de 1655 (Déluge), les envahisseurs pillent et brûlent une partie de la ville. En 1678, le domaine est racheté par le noble Jan Wielopolski, grand chancelier de Pologne, qui le quitte après avoir récupéré sa propriété à Pieskowa Skała. Au cours les années suivantes, le déclin de l'économie s'est poursuivi.
Après la Première Guerre mondiale et le recouvrement de l'indépendance par la Deuxième République, les autorités administratives polonaises fonctionnent dans le cadre des districts d'avant la guerre. En 1920, la voїvodie de Cracovie est réactivée. Le dernier des Habsbourg, Charles-Albert de Habsbourg-Altenbourg (1888-1951) prend la nationalité polonaise. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, le district de Żywiec est incorporé au Troisième Reich. L'archiduc est officier de cavalerie dans l'armée polonaise et refuse de coopérer avec l'Allemagne nazie et notamment de signer la Deutsche Volksliste pour demander la nationalité allemande. En conséquence, la famille avait été chassée de son fief. Emprisonné et interrogé par la Gestapo de Cieszyn, il résiste héroïquement et perd un œil et devient unilatéralement paralysé. Grâce aux efforts de son épouse Alice Ankarcrona, officier de liaison de l'Armia Krajowa et une parente de la reine de Suède, la résistance polonaise rachète Karol Olbracht aux Allemands grâce à des efforts diplomatiques et en payant de somptueux pots-de-vin. Persécutée par le régime communiste polonais après la guerre, la famille se réfugie à Cracovie, avant de fuir la Pologne, déchue de la nationalité polonaise. La famille émigre en Suède, où Charles-Albert ne récupérant jamais sa santé, est mort en 1951.
Ce n'est qu'en 1993 que la duchesse Marie-Christine recouvre sa nationalité, et, après 60 ans d'exil en Suède et en Suisse, à Davos, elle revint dans son pays en 2002, à presque 80 ans, accueilli comme une héroïne, occupant depuis dans l'ancien palais familial un petit deux-pièces rénové et mis spécialement à sa disposition par la municipalité de la ville, dans l'aile du palais où elle avait grandi.