Œillade noire
L'œillade noire est un cépage noir, originaire du Languedoc rhodanien. Cette variété, souvent confondue avec le cinsault, a été pour la première fois cité au XVIIe siècle. Cépage à double fin, l'œillade peut être vinifiée - comme à Chypre actuellement - mais elle a été surtout consommée en tant que raisin de table. OrigineOriginaire du Languedoc, l'œillade noire a souvent été confondue avec le cinsault dont elle est tout à fait distincte[1],[2]. HistoireLa première mention de cette variété se trouve dans les paroles d'une chanson de vendanges compilée en 1544 par Bonaventure des Périers. Elles font référence à un cépage blanc de la vallée du Rhône. La première mention incontestée de l'œillade noire se trouve dans un catalogue de 1676 rédigé par le botaniste Pierre Magnol[3]. Ses raisins ont été pendant bien longtemps consommés à table[1]. Si en France, l'œillade est officiellement inscrit au Catalogue des variétés de vigne[2], elle n'est plus multipliée et elle semble aujourd'hui en voie de disparition[1]. Aire de productionSes surfaces cultivées en France se sont réduites jusqu'à la fin du XXe siècle avec 40 hectares plantés en 1988, pour descendre jusqu'à 6 hectares en l'an 2000. Au cours de la première décennie du XXIe siècle, il y a eu un regain d'intérêt pour ce cépage qui couvrait 25 hectares en 2008[2]. Cette variété a été implantée à Chypre, où elle couvrait dans les années 2000 128 hectares[4]. Description![]() Les ampélographes l'identifient « à l’extrémité du jeune rameau qui présente une forte densité de poils couchés, aux jeunes feuilles vertes à plages bronzées, aux feuilles adultes orbiculaires ou pentagonales, à trois ou cinq lobes, avec des sinus latéraux inférieurs peu profonds, un sinus pétiolaire à lobes chevauchants et à fond en U, des dents grosses, de longueur moyenne par rapport à leur largeur à la base, à côtés rectilignes, une pigmentation des nervures faible à moyenne, un limbe finement bullé, tourmenté, parfois gaufré, et à la face inférieure, une densité moyenne ou forte des poils dressés et une densité faible à moyenne des poils couchés, aux baies qui sont de forme elliptique courte[2]. ». ClonesLe seul clone agréé de ce cépage porte le numéro 1176[2]. SynonymesL'œillade noire est aussi connue sous les noms d'olhada, aragnan noir, ulhat, hulliade ou croque[1]. Caractères ampélographiquesC'est une variété de vigueur moyenne, à port érigé, qui doit être conduite en taille courte[2]. L'œillade débourre de manière tardive[1] neuf jours après le Chasselas B. Son époque de maturité se situe, d'une façon générale, trois semaines après le Chasselas B[2]. À titre indicatif, « les dates des stades phénologiques du Chasselas B au Domaine de Vassal sont les suivantes : date de débourrement, le 21 mars, date de maturité, le 14 août ». Ces données sont le résultat d'une moyenne obtenue sur 50 ans de relevés[2]. AptitudesCulturalesCette variété, d'une grande vigueur et d'un port retombant, est très productive, puisqu'elle peut aller jusqu'à fournir 5 kilos de raisins par cep[1]. Les grappes sont moyennes à grosses et de compacité moyenne. Les baies sont également moyennes à grosses, avec une pellicule peu épaisse et une pulpe juteuse à saveur simple[2]. Sensibilité climatiqueCe cépage préfère une bonne exposition en plein soleil, dans ces conditions, il arrive à maturité vers la deuxième quinzaine du mois d'août[1]. Sensibilité aux maladiesL'œillade noire est sensible aux cicadelles, au mildiou, à l'oïdium et à la pourriture grise[2],[1]. Elle est parfois sensible à la coulure et au millerandage[2] qui nuisent à son épanouissement et provoquent la coulure[1]. Aptitudes œnologiquesLe vin de ce cépage, léger et peu coloré, est assez alcoolique et d'une couleur avoisinant celle de la cerise[1],[2]. Notes et références
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