Longue de 750 m sur 400 de large[2], avec ses 0,22 km2 de superficie, elle est presque aussi étendue que l'île des Pétrels, la plus grande île de l'archipel, à 2 km au nord-est[3]. L'île du Gouverneur culmine au mont Alfred-Faure (26 m)[2].
L'île tient son nom du titre[5] du chef d’expédition André-Frank Liotard, qui y séjourna plusieurs jours sous tente durant le raid d'exploration de l'archipel en octobre 1950[1]. Dans son Journal, Liotard note à la date du : « [...] Nous allons à 2 ou 3 km à l'W-SW où nous trouvons un excellent lieu de campement. Mes yeux me font mal. [...] »[6] Avec deux compagnons, Liotard venait de quitter le groupe de géodésie qui avait dressé sa tente sur l'île des Pétrels. L'« excellent lieu de campement » est l'île du Gouverneur. Liotard, qui commençait à souffrir d'ophtalmie des neiges, fut contraint à l'inaction dans sa tente quatre jours durant. Il ne put participer à la découverte de la rookerie de manchots empereurs qui eut lieu le .
L'île étant située à mi-distance entre l'île des Pétrels et le continent, une caravane y a été installée pour servir de refuge en cas de débâcle ou de blizzard impromptu.
Notes et références
↑ a et b(en + fr) « Gouverneur, Île du », sur SCAR Composite Gazetteer of Antarctica, (consulté le ).
↑ a et bPointe Géologie / Carte de la terre Adélie au 100 000 / Feuille no 3, Paris, I.G.N., 1954.
↑(en) « Gouverneur Island », sur SCAR Composite Gazetteer of Antarctica, (consulté le ).
↑Le titre exact accréditant Liotard était celui de « représentant du Gouvernement français » (décret présidentiel du , reproduit dans Liotard et al. 2004, p. 257). Le titre de « gouverneur » a été plaisamment attribué au chef d'expédition par les équipes d'hivernage TA 3 et TA 4 en référence aux colonies françaises de l'époque (Barré 1994, p. hors-texte entre le Livre I et le Livre II).
Madeleine Liotard, Yves Vallette, Pierre Couesnon et Serge Kahn, Journal d'A.-F. Liotard, chef d’expédition Terre Adélie 1950, M. Liotard, , 276 p. (ISBN978-2-95137411-9).