Étienne O'LearyÉtienne O'Leary
Étienne O'Leary est un cinéaste expérimental, compositeur et peintre québécois né le à Montréal et mort le à Montréal. Il est une figure du cinéma underground français des années 1960[1]. BiographieÉtienne O'Leary, né en 1944 à Montréal, étudie au Collège Stanislas de Montréal puis arrive en France en 1958, alors âgé de 14 ans. En 1964 il réalise un film lors de vacances à Chamonix avec sa première caméra, une Beaulieu 16 mm, offerte par son père, film aujourd'hui disparu[2]. Passionné de cinéma, il entre au conservatoire indépendant du cinéma français la même année[3]. Visiteur assidu du musée d'art moderne de Paris et de la Cinémathèque française, O'Leary s'intéresse aussi bien à la musique, la peinture ou la photographie qu'au cinéma. Il découvre, à Paris, les films de Warhol, Markopoulos, Man Ray, la peinture de Kandinsky et les compositeurs Cage, Xenakis et Stockhausen entre autres. Il réalise en 1966 son premier film, Day Tripper / Le Voyageur diurne qu'il réalisera de A à Z. Il produit une bande son faite de collages d'éléments sonores divers, bruits, ou encore quelques plages musicales déformées qu'il enregistre lui-même. L'utilisation de sa caméra Beaulieu lui permet d'effectuer des retours en arrière sur le film 16 mm et de créer des effets de surimpression en impressionnant la pellicule une seconde fois ou de clignotements en entrecroisant des images issues de plusieurs scènes distinctes. L'image du film est presque entièrement issue d'un montage dans la caméra produisant une succession d'images (comme de sons par ailleurs) fragmentées et déconstruites. Homeo, en 1967, est l'occasion pour O'Leary de poursuivre ses expérimentations visuelles et sonores. Le rythme est plus vif, les surimpressions plus nombreuses. Étienne O'Leary à propos de son film Homeo :
En 1968 il signe son troisième et dernier film, Chromo sud. Démontrant la maitrise de ses techniques, il plonge le spectateur dans un univers sombre et psychédélique[5]. Proche des cinéastes Jean-Pierre Bouyxou et Pierre Clémenti, du groupe Zanzibar, il fera de brèves apparitions dans leurs films. Les films d'O'Leary s'inscrivent dans le paysage du cinéma underground français des années 60. En 1971, il rentre à Montréal ou il se consacre à la peinture. Diagnostiqué schizophrène en 1968, il ne produira plus de film et tombera dans l'oubli jusque dans les années 2000 et la rétrospective Jeune, Dure et Pure ! organisé à la cinémathèque par Christian Lebrat et Nicole Brenez[6]. FilmographieRéalisateur
Acteur
Notes et références
Liens externes
|
Portal di Ensiklopedia Dunia