Phrases R : R10 : Inflammable. R34 : Provoque des brûlures. R21/22 : Nocif par contact avec la peau et par ingestion. R42/43 : Peut entraîner une sensibilisation par inhalation et par contact avec la peau.
Phrases S : S23 : Ne pas respirer les gaz/fumées/vapeurs/aérosols [terme(s) approprié(s) à indiquer par le fabricant]. S26 : En cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et abondamment avec de l’eau et consulter un spécialiste. S45 : En cas d’accident ou de malaise, consulter immédiatement un médecin (si possible, lui montrer l’étiquette). (S1/2) : Conserver sous clef et hors de portée des enfants. S36/37/39 : Porter un vêtement de protection approprié, des gants et un appareil de protection des yeux/du visage.
Code Kemler : 83 : matière corrosive ou présentant un degré mineur de corrosivité et inflammable (point d'éclair de 23 à 60 °C, valeurs limites comprises) Numéro ONU : 1604 : ÉTHYLÈNEDIAMINE Classe : 8 Étiquettes : 8 : Matières corrosives 3 : Liquides inflammables
L'éthylènediamine ou 1,2-diaminoéthane (abrégé en quand utilisé en ligand) est un composé organique de formule C2H4(NH2)2. Elle est très largement utilisée comme « bloc de construction » en synthèse chimique, avec environ 500 000 tonnes produites en 1998[9].
L'éthylènediamine est un liquide incolore avec une odeur proche de celle de l'ammoniac, et une amine très basique. C'est un liquide inflammable, dont les vapeurs peuvent former un mélange explosif avec l'air quand il est chauffé au-dessus de son point d'éclair. Elle est miscible à l'eau et est hygroscopique. Les solutions aqueuses d'éthylènediamine réagissent fortement avec les alcalins. Elle génère de la fumée au contact de l'air humide. L'éthylènediamine se décompose lorsqu'elle est chauffée, notamment en oxydes d'azote. Elle réagit de façon dangereuse avec :
Le dérivé le plus connu de l'éthylènediamine est l'EDTA, synthétisé à partir de l'éthylènediamine, du formaldéhyde et d'un cyanure (cyanure de potassium par exemple) par synthèse de Strecker. L'hydroxyéthyléthylènediamine est aussi un chélateur important dans le commerce, synthétisé à partir de l'éthylènediamine. Le ligand salen, obtenu par condensation du salicylaldéhyde et de l'éthylènediamine, est un chélateur commun utilisé en recherche, mais qui n'est pas commercialement important[9].
Précurseur de produits pharmaceutiques et agrochimiques
De nombreux composés bioactifs contiennent un lien N-CH2-CH2-N, comme l'aminophylline et certains antihistaminiques[10]. Des sels de l'éthylènebisdithiocarbamate sont des fongicides importants commercialement, vendus sous les noms de Manèbe, Mancozèbe, Zinèbe et Métiram. Certains fongicides possédant un groupe imidazoline sont dérivés de l'éthylènediamine[9].
Polymères
L'éthylènediamine, de par sa bi-fonctionnalité, est très utilisée pour la formation de différents polyesters. Elle est très utilisée dans la production de fibres polyuréthane. La classe de dendrimères PAMAM dérive de l'éthylènediamine[9].
Tetraacétyléthylènediamine
L'activateur de javel tétraacétyléthylènediamine est synthétisé à partir de l'éthylènediamine. Son dérivé le N,N-éthylènebis(stéaramide) (EBS) est un agent de démoulage important commercialement, et un tensioactif pour l'essence et l'huile de moteur.
En termes de quantités produites, l'éthylènediamine est la deuxième diamine la plus importante, après le diaminohexane, précurseur du Nylon 6-6. Parmi les autres composés proches de l'éthylènediamine on compte la tétraméthyléthylènediamine (TMEDA), (CH3)2N-CH2CH2-N(CH3)2 et la tétraéthyléthylènediamine (TEEDA), (C2H5)2N-CH2CH2-N(C2H5)2.
↑ abcdefghijk et lEntrée « Ethylenediamine » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 16 mars 2011 (JavaScript nécessaire)
↑Toxicometric Parameters of Industrial Toxic Chemicals Under Single Exposure, Izmerov, N.F., et al., Moscow, Centre of International Projects, GKNT, 1982Vol. -, Pg. 66, 1982.
↑ abc et dKarsten Eller, Erhard Henkes, Roland Rossbacher, Hartmut Höke "Amines, Aliphatic" in Ullmann's Encyclopedia of Industrial Chemistry, 2005 Wiley-VCH Verlag, Weinheim. DOI10.1002/14356007.a02_001
↑(en) Kotti, S. R. S. S.; Timmons, C. and Li, G., « Vicinal diamino functionalities as privileged structural elements in biologically active compounds and exploitation of their synthetic chemistry », Chemical Biology & Drug Design, vol. 67, no 2, , p. 101–114 (PMID16492158, DOI10.1111/j.1747-0285.2006.00347.x)