H317 : Peut provoquer une allergie cutanée H351 : Susceptible de provoquer le cancer (indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger) P261 : Éviter de respirer les poussières/fumées/gaz/brouillards/vapeurs/aérosols. P272 : Les vêtements de travail contaminés ne devraient pas sortir du lieu de travail. P280 : Porter des gants de protection/des vêtements de protection/un équipement de protection des yeux/du visage. P321 : Traitement spécifique (voir … sur cette étiquette). P302+P352 : En cas de contact avec la peau : laver abondamment à l’eau et au savon. P333+P313 : En cas d’irritation ou d'éruption cutanée : consulter un médecin. P405 : Garder sous clef. P501 : Éliminer le contenu/récipient dans …
Le chlorure de tris(éthylènediamine)cobalt(III) est un composé chimique de formule [Co(en)3]Cl3, où « en » est l'abréviation habituelle pour le ligandéthylènediamine NH2CH2CH2NH2. C'est le chlorure du trication[Co(en)3]3+, connu pour son rôle dans l'histoire de la chimie de coordination en raison de sa grande stabilité et de sa stéréochimie particulière. On en a décrit de nombreux autres sels. Ce complexe a été décrit pour la première fois au début du siècle dernier par Alfred Werner, qui avait isolé ce chlorure sous forme d'aiguilles dorées cristallisées[4].
Synthèse
Le chlorure de tris(éthylènediamine)cobalt(III) peut s'obtenir à partir d'une solution aqueuse d'éthylènediamine et de pratiquement n'importe quel sel de cobalt(II), comme le chlorure de cobalt(II) CoCl2. La solution est ensuite oxydée par l'air et les complexes éthylènediamine et de cobalt(II) se transforment en complexes de cobalt(III). La réaction a un rendement de 95 % et le trication peut être isolé avec un large éventail d'anions. L'analyse détaillée du produit obtenu par synthèse à grande échelle a révélé la présence d'un sous-produit mineur, de la forme [Co(en)2(NH2CH2CH2NH3Cl)]Cl3, dans lequel on observe le ligandmonodentéNH2CH2CH2NH3+protoné[5].
Ce complexe est de symétrieD3. Il peut être résolu en énantiomères notés Δ et Λ, généralement à l'aide de sels de tartrate[7]. La résolution optique est un sujet classique des cours de synthèse chimique[8]. Les cycles MN2C2 n'étant pas plans, ils se trouvent dans l'une ou l'autre des conformations identifiées par les symboles λ et δ. La conformation du cycle et la configuration absolue des centres métalliques sont décrites par les termes lel (lorsque le squelette est parallèle à l'axe de symétrie C3) ou ob (lorsque le squelette est à l'opposé de ce même axe C3). On peut ainsi identifier les conformations diastéréoisomères suivantes entre les trois ligands : Δ-(lel)3, Δ-(lel)2(ob), Δ-(lel)(ob)2 et Δ-(ob)3 ; les images miroir Λ de ces espèces existent également[9].
Les complexes de coordination cationiques d'ammoniac et d'alkylamines cristallisent généralement en intégrant des molécules d'eau à leur réseau cristallin. La stœchiométrie peut dépendre des conditions de cristallisation et, dans le cas des complexes chiraux, de la pureté optique du cation. Le [Co(en)3]Cl3racémique est le plus souvent obtenu sous forme de dihydrate ou de trihydrate. Pour le sel optiquement pur, on connaît également les espèces(+)-[Co(en)3]Cl3·3⁄2H2O, (+)-[Co(en)3]Cl3·1⁄2NaCl·3H2O et (+)-[Co(en)3]Cl3·H2O[6].
↑(de) A. Werner, « Zur Kenntnis des asymmetrischen Kobaltatoms. V », Berichte der deutschen chemischen Gesellschaft, vol. 45, no 1, , p. 121-130 (DOI10.1002/cber.19120450116, lire en ligne)
↑(en) Jack M. Harrowfield, Mark I. Ogden, Brian W. Skelton et Allan H. White, « Alfred Werner revisited: Some subtleties of complex ion synthesis and isomerism », Comptes Rendus Chimie, vol. 8, no 9, , p. 121-128 (DOI10.1016/j.crci.2004.10.013, lire en ligne)
↑ a et b(en) D. Witiak, J. C. Clardy et D. S. Martin Jnr, « The crystal structure of (+)-D-tris(ethylenediamine)cobalt(III) nitrate », Acta Crystallographica Section B, vol. B28, , p. 2694-2699 (DOI10.1107/S056774087200679X, lire en ligne)
↑(en) J. A. Broomhead, F. P. Dwyer, J. W. Hogarth et Robert E. Sievers, « Resolution of the Tris(ethylenediamine)cobalt(III) Ion », Inorganic Syntheses, vol. 6, , p. 183-186 (DOI10.1002/9780470132371.ch58, lire en ligne)
↑(en) G. S. Girolami, T. B. Rauchfuss et R. J. Angelici, Synthesis and Technique in Inorganic Chemistry, University Science Books, 1999. (ISBN0-935702-48-2)
↑(en) A. von Zelewsky, Stereochemistry of Coordination Compounds, John Wiley, 1995. (ISBN0-47195599X)