État de LibyeÉtat de Libye
دولة ليبيا Depuis 2011
Entités précédentes : La République libyenne, la Libye puis l'État de Libye sont les noms donnés au régime de la Libye durant sa période de transition qui dure depuis la mort de Mouammar Kadhafi en 2011. Cette transition est marquée par l'affrontement de plusieurs gouvernements depuis les élections législatives de 2014. HistoireFin du régime de KadhafiEn février 2011, Mouammar Kadhafi est alors le chef d'État ou de gouvernement le plus ancien du monde arabe. La Libye est à son tour touchée par le Printemps arabe, et Kadhafi doit faire face à une révolte populaire, qui démarrent en Cyrénaïque, région historiquement rétive à son autorité. 2011-2012 : le Conseil national de transition prend le pouvoir2012-2016 : le Congrès général nationalÀ la suite des premières élections législatives depuis la « libération » du pays, le Congrès général national de 200 membres est investi et élit son président qui sera chef de l'État de facto. Les membres du Congrès général national soutiendront le gouvernement et le Conseil présidentiel installés par l'ONU en 2016. 2014-2021 : la Chambre des représentantsEn , les élections législatives recueillent moins de 30 % de participation. En août, le gouvernement et la Chambre des représentants, le parlement nouvellement élu — qui doit remplacer le Congrès général national mais que les islamistes, battus aux élections, boycottent — déménagent à Tobrouk, à plus de 1 000 km de la capitale libyenne jugée trop dangereuse. Quelques semaines plus tard, la coalition Aube de la Libye (Fajr Libya) formée par les groupes islamistes, prend le contrôle de Tripoli et reforme le Congrès général national. Deux gouvernements se disputent alors la légitimité : celui de la Chambre des représentants, à Tobrouk, et celui du Congrès général national, à Tripoli. Le gouvernement de Tobrouk est cependant le seul à être reconnu par la communauté internationale de 2014 à 2016. 2016-2021 : premier Conseil présidentielFace à l'urgence de la situation en Libye, et à la progression de l'État islamique, la communauté internationale pousse à la formation d'un nouveau gouvernement. Après plusieurs mois de négociations, Fayez el-Sarraj forme officiellement, le , un gouvernement d'union nationale, initialement rejeté par les parlements de Tripoli et de Tobrouk. Grâce au soutien des Occidentaux, ce gouvernement peut s'installer fin mars à Tripoli ; il obtient ensuite un vote favorable des parlementaires de Tobrouk, et installe progressivement son autorité. À l'issue d'une rencontre le entre le Premier ministre Fayez el-Sarraj issu du gouvernement d'entente nationale et le chef de l'Armée nationale libyenne Khalifa Haftar à La-Celle-Saint-Cloud, le président de la République française Emmanuel Macron annonce qu'un accord a été trouvé pour l'organisation d’élections dans le pays au « printemps ». Depuis 2021 : deuxième Conseil présidentielLe 5 janvier 2021, les différentes parties du conflit en Libye s'accordent lors du Forum de dialogue politique parrainé par l'ONU sur un nouveau conseil présidentiel dirigé par Mohamed Menfi et un nouveau gouvernement dirigé par Abdel Hamid Dbeibah afin d'organiser une élection présidentielle et des élections législatives le 24 décembre 2021[1]. Le 21 septembre 2021, il fait face à une motion de censure votée par 89 députés sur les 113 présents[2]. En novembre 2021, Abdel Hamid Dbeibah présente sa candidature à l'élection présidentielle avortée de décembre[3]. La Chambre des représentants annonce son remplacement pour le 8 février 2022[4]. Candidat au poste de Premier ministre[5], Fathi Bachagha est élu le 10 février 2022 par le Parlement[6]. Abdel Hamid Dbeibah, qui occupe alors les fonctions, refuse cependant de quitter le pouvoir, estimant que son mandat court jusqu'en juin 2022 et qu'il ne transférera le pouvoir qu'à un exécutif élu[7]. Bachagha reçoit le soutien de l'Armée nationale libyenne de Khalifa Haftar tandis que Dbeibah demeure reconnu par l'ONU[8]. Disposant de deux semaines pour former son gouvernement, il obtient la confiance de la Chambre des représentants le mais Dbeibah refuse de lui céder le pouvoir, estimant que le quorum n'a pas été atteint et que des fraudes ont eu lieu[9]. Il prête serment le 3 mars, mais deux ministres sont absents, celui de la Culture et celui des Affaires étrangères, qui ont été enlevés[10]. Le 17 mai, il tente un coup de force en entrant dans la capitale[11]. De nouveaux affrontements éclatent alors entre milices rivales et après plusieurs heures d'échange de tirs, Bachagha annonce avoir « quitté Tripoli pour préserver la sécurité (...) des citoyens »[11]. Il se replie alors sur Syrte[11]. Synthèse
Notes et références
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