En 1986, il fait une rencontre déterminante : Raives (Guy Servais) le conduit à l'écriture du scénario des deux volumes de Paris perdu, la collaboration[Note 1] des deux auteurs perdure depuis 1987 pour de nombreuses séries. À la suite, ils créent une série policière Lou Cale : The Famous[4] (1987-1992 ; cinq titres, les deux premiers aux éditions du Miroir puis aux Humanoïdes associés). En 1987, ils font leur entrée dans la revue (À suivre), les albums sont publiés par Casterman entre 1988 et 1998 : Congo 40, l'histoire de la déchéance d’un homme dans l'ancienne colonie belge ; L’Innocente, histoire d’une jeune Allemande dans l’immédiat après-guerre ; Équatoriales, recueil de cinq nouvelles sur la ligne de l’Équateur ; Intermezzo, récit d’un amour tumultueux dans l’Italie populaire ; L’Envers des rêves, l’histoire d’une passion dans l’univers impitoyable hollywoodien ; Les Lettres d’outremer, voyage dans les Antilles françaises sur fond d’amour et de révolte ; La Contorsionniste, qui conte les états d’âme d’un homme hanté par la cinquantaine. Dans cette même revue, il scénarise encore deux romans graphiques pour son frère Marc-Renier : Ombres et désirs en 1994, l'album paraît en 1996 dans une version tronquée et obtient le prix du public au Festival de Durbuy en 1996 et Là où meurent les anges en 1997. Parallèlement, Warnauts et Raives publient leur série Les Suites vénitiennes[5] (1996-2006 ; neuf titres chez Casterman), L’Orfèvre[6] (2000-2004 ; cinq titres chez Glénat).
En 2002, de retour chez Casterman avec une série en 2 albums, Un diamant sous la lune, quand Ange Conti mène l’enquête à travers la planète, de Dakar à Londres, de Johannesburg à Anvers en passant par Kinshasa, pour retrouver sa fille (2002-2003 ; deux titres chez Casterman). En 2007, Fleurs d’ébène, une enquête au Congo Belge à la veille de l’indépendance. Changement de continent en 2008, avec À cœurs perdus l'histoire d'Aaron de Vancouver dont le destin va lamentablement basculer à la suite de la rencontre de deux redoutables charmeuses, Shannon et Girl. Avec Liberty en 2009, on reste aux États-Unis : à 16 ans, la jeune Tshilanda, fille du chef de la sécurité d’un grand hôtel international de Kinshasa — nous sommes en 1974 —, doit quitter le Congo pour accoucher discrètement à New York, d’une petite fille qu’elle appellera Liberty.
En 2011, ils entament une trilogie belge composée de trois diptyques : le premier Les Temps nouveaux[7],[8] (2011-2012 au Lombard) suivi d'un deuxième Après-guerre[9] (2013-2014) et finalement Les Jours heureux[10] (2015-2016 au Lombard) retracent une fresque de l’histoire de la Belgique au XXe siècle, de la fin des années 1930 jusqu’aux années 1970 au truchement de personnages récurrents. En 2018, ils content mai 68 dans Sous les pavés[11]. Enfin, dernièrement Purple Heart[12],[13] met en scène un ancien combattant décoré de la médaille éponyme enquêtant pour un cabinet d'avocats (quatre tomes de 2019 à 2023 au Lombard). En 2023, il contribue au Tintin numéro spécial 77 ans[14].
Éric Warnauts enseigne la bande dessinée à l’ESA Saint-Luc de Liège[15].
Publications
Albums de bande dessinée
Divers
1984 : Take the moon, par Warn's, éd. du Miroir
1985 : Passion vinyle, Futuropolis, coll. « Hic et nunc »
1986 : Moonlight serenades, par Éric Warnauts et Raives, éd. du Miroir
2. La Maison sur la plage, Glénat, coll. « Grafica », Grenoble, avril 2001 Scénario et dessin : Éric Warnauts et Raives - Couleurs : Raives - (ISBN2-7234-3399-4)
3. K.O. sur ordonnance, Glénat, coll. « Grafica », Grenoble, juillet 2002 Scénario et dessin : Éric Warnauts et Raives - Couleurs : Raives - (ISBN2-7234-3679-9)
4. Le Sourire de Bouddha, Glénat, coll. « Grafica », Grenoble, août 2003 Scénario et dessin : Éric Warnauts et Raives - Couleurs : Raives - (ISBN2-7234-4101-6)
5. Les Larmes de la courtisane[33], Glénat, coll. « Grafica », Grenoble, octobre 2004 Scénario et dessin : Éric Warnauts et Raives - Couleurs : Raives - (ISBN2-7234-4424-4)
Int. L'Orfèvre, Glénat, coll. « [Les Intégrales] », Grenoble, janvier 2011 Scénario et dessin : Éric Warnauts et Raives - Couleurs : Raives - (ISBN978-2-7234-8082-6)
2. Projet Bluebird, Le Lombard, Bruxelles, 21 août 2020 Scénario : Éric Warnauts - Dessin : Éric Warnauts et Raives - Couleurs : Raives - (ISBN978-2-8036-7688-0)[50]
3. Le Serment de la pieuvre[51], Le Lombard, Bruxelles, 18 février 2022 Scénario : Éric Warnauts - Dessin : Éric Warnauts et Raives - Couleurs : Raives - (ISBN978-2-8082-0128-5)
C'est fou le foot sans les règles, Pictoris studio, mai 1998 Scénario : collectif - Dessin : collectif dont Éric Warnauts et Raives - Couleurs : quadrichromie - (ISBN2-84153-100-7)
↑Il s'agit d'une collaboration à quatre mains où ils se partagent indifféremment le dessin, quant aux mots c'est Warnauts qui s'en charge et Raives réalise seul les couleurs.
↑Christian Missia Dio (interviewer), « Warnauts et Raives : "Cette intégrale des Suites Vénitiennes, c’est comme un nouvel album pour nous" », ActuaBD, (lire en ligne, consulté le ).
↑Éric Warnauts et Raives (interviewés par Nicolas Anspach), « Warnauts et Raives ( "Les Temps nouveaux" ) : "Les rancœurs envers les rexistes sont toujours existantes dans les campagnes" », ActuaBD, (lire en ligne, consulté le ).
↑Philippe Tomblaine, « « Les Temps nouveaux : intégrale » : quand Warnauts et Raives explorent les natures humaines… », BDzoom, (lire en ligne, consulté le ).
↑Éric Warnauts et Raives (interviewés par Christian Missia Dio), « Guy Raives : " Chacun de nous apporte ses envies et ses petites tranches de vie dans nos travaux communs. " », ActuaBD, (lire en ligne, consulté le ).
↑Éric Warnauts et Raives (interviewés par Pierre Burssens), « Entretien avec Warnauts et Raives », Auracan, (lire en ligne, consulté le ).
↑Éric Warnauts et Raives (interviewé par Mathieu Van Overstraeten, chroniqueur BD sur La Une), « Interview – Warnauts et Raives: « On raconte mai 68 à hauteur d’homme » », AGE-BD, (lire en ligne, consulté le ).
↑Bernard Launois, « Purple Heart Tome 1 : Le sauveur », Auracan, (lire en ligne, consulté le ).
↑Pierre Burssens, « Purple Heart Tome 2 : Projet Bluebird », Auracan, (lire en ligne, consulté le ).
↑David Taugis, « Fleurs d’ébène-par Warnauts & Raives-Casterman », ActuaBD, (lire en ligne, consulté le ).
↑Éric Warnauts et Raives (interviewés par Nicolas Anspach), « Warnauts et Raives : "La question est toujours plus importante que la réponse". », ActuaBD, (lire en ligne, consulté le ).
↑Hugo Lacroix, « La Poupée brisée », (À suivre), Casterman, no 114, .
↑Claudine Legardinier, « Le Cadavre scalpé », (À suivre), Casterman, no 127, .
↑Nicolas Finet, « Étrange Fuit », (À suivre), Casterman, no 159, .
↑Bernard Rastoin, « De la fuite dans les idées », BoDoï, no 22, , p. 6.
↑Olivier Maltret, « Caramba, ça pique ! », BoDoï, no 35, , p. 19.
↑Hubert Leclercq, « Les polars aussi peuvent avoir des couleurs éclatantes », La DH Les Sports+, (lire en ligne, consulté le ).
↑Thierry Bellefroid, « « La mort comme un piment », tome 1 de la série L'Orfèvre, par Warnauts et Raives. Dans la collection Grafica des éditions Glénat. », BDParadisio, (lire en ligne, consulté le ).
↑« BD de la semaine : Critique : La Mort comme un piment (L’Orfèvre 1) », BDzoom, (lire en ligne, consulté le ).
↑J-M Grimaud, « Les chroniques BD Gest' Tome -5- Les larmes de la courtisane », BD Gest', (lire en ligne).
↑Xavier Glaizes, « Gemmes Bond », BoDoï, no 49, , p. 14.
↑Thierry Bellefroid, « « Taille blanche », tome 1 de la série « Un diamant sous la lune ». Par Warnauts et Raives. Chez Casterman. », BDParadisio, (lire en ligne, consulté le ).
↑Joël Matriche, « Le Portrait - Du papier à dessin pour les sans-papiers Un scénario inhabituel dans la BD : l'un écrit l'histoire, l'autre met en couleur et ils dessinent à deux Éric Warnauts », Le Soir, (lire en ligne, consulté le ).
↑Daniel Couvreur, « Coup de cœur--Réfugié à Vottem en rêvant de l’Amérique », Le Soir, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Les causes justes d’Eric Warnauts et de Guy Raives », Le Soir, (lire en ligne, consulté le ).
↑Gilles Ratier, « « Les Temps nouveaux » T1 (« Le Retour ») », BDzoom, 16
janvier 2011 (lire en ligne, consulté le ).
↑Hubert Leclercq, « Retour aux sources Pour Warnauts et Raives », La DH Les Sports+, (lire en ligne, consulté le ).
↑Alexis Seny, « Purple Heart : sublimes créatures et fieffés truands pour jeter l’ombre et la lumière sur New York », Branchés Culture, (lire en ligne, consulté le ).
↑Jean-Laurent Truc, « Purple Heart T4, le sud profond et raciste », ligne claire, (lire en ligne, consulté le ).
↑Julien Bil, « Enquête dans le bayou pour Warnauts et Raives dans le 4e tome de Purple Heart: Jambalaya Blues (vidéo) », L'Avenir, (lire en ligne, consulté le ).
↑Bernard Launois, « Ciel d'orages - Tome 1 : London burning », Auracan, (lire en ligne, consulté le ).
↑Jean-Laurent Truc, « Ciel d’orages, le Blitz et un couple de pilotes », Ligne claire, (lire en ligne, consulté le ).
↑Philippe Peter, « Critiques - les étoiles dBD : Ciel d'orages T1 - La Fille de l'air », dBD, no 184, , p. 79 (ISSN1951-4050).
Philippe Mellot, Michel Denni, Laurent Turpin et Isabelle Morzadec, Trésors de la bande dessinée : BDM 2021-2022 - Catalogue encyclopédique & Argus, Paris, Les Arènes, , 1700 p., ill. ; 23 cm (ISBN9791037502582, OCLC1240308146), p. 22, 64, 279, 284, 389, 391, 394, 440, 583, 610, 627, 654, 655, 667, 765, 817, 839, 843, 922, 926, 1049, 1081, 1098, 1111, 1251..
Périodiques
Éric Warnauts et Raives (interviewés par Thierry Wagner), « Case à case : Dans le bouillon de mai - Entretien avec Éric Warnauts et Guy Raives », Casemate, no 114, .
Articles
Jean-Luc Bodeux, « L'Après-Guerre de Raives et Warnauts », Le Soir, (lire en ligne, consulté le )
Éric Warnauts et Raives (interviewés par Christian Missia Dio), « Interviews : Warnauts et Raives (Ciel d’orages) : « Purple Heart n’est pas terminée... » », Actuabd, (lire en ligne, consulté le ).