Éric Claude Gaucher, né en novembre 1970, est un géochimiste français reconnu à l'international dans le domaine des géo-énergies et des stockages géologiques. Il est spécialisé dans le calcul des interactions eau-roche-gaz. Il participe à la transition énergétique par son travail sur l'exploration de l'hydrogène natif.
En 2012, il rejoint TotalEnergies, où ses travaux portent sur les interactions eau-roche-gaz de l'échelle d'un laboratoire jusqu'à l'échelle d'un bassin géologique en utilisant des méthodes expérimentales, de terrain et de modélisation numérique. Ses principaux objectifs de recherche sont de comprendre le comportement du dioxyde de carbone dans les sédiments (par exemple, diagenèse, stockage du dioxyde de carbone), il étudie maintenant les gaz abiotiques (dihydrogène, méthane) dans les systèmes naturels principalement liés à la serpentinisation[4].
En 2022, il fonde une start-up spécialisée dans la recherche d'hydrogène naturel, la société Lavoisier H2 Geoconsult[9],[10]. Celle-ci est partenaire du permis d'exploration Grand-Rieu de 45-8 Energy en Nouvelle Aquitaine [11].
Ses recherches sur l'hydrogène natif l'amènent à estimer que l'exploitation industrielle de cette ressource énergétique est possible, et déclare en 2023 espérer que des investisseurs vont prendre l'initiative de lancer des projets d'exploration[3]. Il effectue ainsi des recherches visant à caractériser le volume d'hydrogène natif en Suisse pour une production industrielle notamment dans le canton du Valais[12],[13]. Il compare le potentiel économique de l'hydrogène natif à la découverte du pétrole dans le sous-sol en 1859 à Titusville par le forage d'Edwin Drake[14]. Un premier forage de dihydrogène illustre déjà cette possibilité depuis 1987 à Bourakébougou au Mali.
En 2024, il est nommé avec Olivier Sissmann à la tête du groupe de recherche sur l'hydrogène naturel nommé Task 49, au sein de l'Hydrogen Technology Collaboration Program, un programme de l'Agence internationale de l'énergie. Ce groupe de recherche international a pour but de « faire connaître l'état de la recherche et de l'exploration industrielle de cette nouvelle source d'énergie »[15],[16].
Publications
(en) Éric C. Gaucher et Philippe Blanc, « Cement/clay interactions – A review: Experiments, natural analogues, and modeling », Waste Management, vol. 26, no 7, , p. 776-788 (lire en ligne, consulté le )
(en) Éric C. Gaucher, Christophe Tournassat, FJ Pearson, Philippe Blanc, Catherine Crouzet, Catherine Lerouge et Scott Altmann, « A robust model for pore-water chemistry of clayrock », Geochimica et Cosmochimica Acta, vol. 26, no 73, , p. 6470-6487 (lire en ligne, consulté le )
(en) Florian Osselin, Cyprien Soulaine, C Fauguerolles, Eric C. Gaucher, Bruno Scaillet et Michel Pichavant, « Orange hydrogen is the new green », Nature Geoscience, vol. 15, no 10, , p. 765-769 (lire en ligne, consulté le )
(en) Maria Naumenko-Dèzes, Wolfram Kloppmann, Michaela Blessing, Raphaël Bondu, Eric C. Gaucher et Bernhard Mayer, « Natural gas of radiolytic origin: An overlooked component of shale gas », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 119, no 15, (lire en ligne, consulté le )
Éric C. Gaucher, « Une découverte d’hydrogène naturel dans les Pyrénées-Atlantiques, première étape vers une exploration industrielle », Géologues, Société géologique de France, no 213, (lire en ligne, consulté le )
Éric C. Gaucher, Isabelle Moretti, Nicolas Pélissier, Glen Burridge et Nicolas Gonthier, « The place of natural hydrogen in the energy transition: A position paper. », European Geologist Journal, no 55, (lire en ligne, consulté le )
Notes et références
↑(en) Éric C. Gaucher, « New perspectives in the industrial exploration for native hydrogen », Elements, vol. 16, no 10, , p. 8-9 (lire en ligne, consulté le ).
↑Éric C. Gaucher, Interactions eaux-argiles étude expérimentale (thèse), Paris 7, (lire en ligne).
↑Jocelyn Rochat, « L’hydrogène naturel, l’énergie propre que personne n’attendait », Tribune de Genève, (lire en ligne, consulté le ).
↑Thibault Seurin, « Dans les Pyrénées, cette quête d’« un hydrogène produit gratuitement par la planète » », Sud Ouest, (lire en ligne, consulté le ).
↑Foued Boukari, « La Suisse se lance dans la recherche d'hydrogène naturel dans la roche alpine », RTS, (lire en ligne, consulté le )
↑Camille Lanci, « Des géologues à la recherche d’hydrogène naturel dans les roches valaisannes », RTS, (lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Éric Hand, « Hidden Hydrogen », Science, vol. 379, no 6633, , p. 630-636 (lire en ligne, consulté le ).