Équipe d'Espagne de football à la Coupe du monde 2002
Cet article relate le parcours de l'Espagne lors de la Coupe du monde de football 2002 organisée en Corée du Sud et au Japon du 31 mai au . La Roja s'est qualifiée pour cette Coupe du monde en terminant première et invaincue du groupe 7 de la zone Europe. Lors du premier tour de l'épreuve, la sélection espagnole termine à la première place de son groupe grâce à trois victoires sur la Slovénie, le Paraguay et l'Afrique du Sud. En huitièmes de finale, elle a besoin de la séance des tirs au but pour se défaire de l'Irlande. Son parcours s'achève en quart de finale où elle est battue par un des deux pays organisateurs, la Corée du Sud. Celle-ci s'impose aux tirs au but au terme d'un match marqué par des polémiques sur l'arbitrage. L'Espagne, en atteignant les quarts de finale, réalise alors une de ses meilleures performances en Coupe du monde. C'est en effet la quatrième fois, après 1934, 1986 et 1994 que la Roja atteint ce stade de la compétition[note 1], la meilleure performance du pays à cette date étant une quatrième place obtenue en 1950[note 2]. QualificationGroupe 7 de la zone EuropeLes qualifications pour la Coupe du monde de 2002 débutent en [2]. Pour son premier match, l'Espagne s'impose en Bosnie-Herzégovine[3] et prend donc la tête de son groupe avec Israël. Dès le match suivant, l'Espagne prend de l'avance au classement grâce à sa victoire contre Israël[4]. La sélection fait ensuite match nul en Autriche[5] et bat le Liechtenstein 5 à 0[6]. Fin , l'Espagne est cependant deuxième au classement avec 10 points en 4 matchs alors que l'Autriche en a 11 mais avec 5 matchs joués. En , l'Espagne bat la Bosnie[7] et fait match nul en Israël[8]. La Roja reprend la tête du classement, l'Autriche ne jouant pas lors de cette période. En septembre, la sélection ibérique prend définitivement la tête de son groupe en battant l'Autriche 4 à 0 à Valence[9] puis le Liechstenstein 2 à 0[10]. La sélection espagnole termine donc son groupe de qualification en tête de son groupe avec 20 points en 8 matchs avec une différence de buts de + 17[2], l'Autriche étant deuxième avec 15 points[2]. L'Autriche est ensuite éliminée lors des barrages de la zone Europe par la Turquie (1-0 puis 5-0).
Buteurs
Raúl est le meilleur buteur de la phase de qualification de la sélection espagnole avec quatre buts inscrits contre le Liechtenstein à domicile[6], la Bosnie[7] à domicile, en Israël[8] et au Liechtenstein[10]. Fernando Hierro et Gaizka Mendieta le suivent au classement avec 3 buts. Hierro marque tout d'abord lors du match à domicile contre Israël[4] puis marque un but contre le Liechtenstein alors que Mendieta réalise lui un doublé[6]. Hierro marque ensuite un but à domicile contre la Bosnie[7] alors que Mendieta en fait de même contre l'Autriche[9]. Avec chacun deux buts, Diego Tristán, Gerard et Fernando Morientes figurent dans la suite du classement. Gerard marque un but dans les deux premiers matchs de qualification, en Bosnie[3] puis à domicile contre Israël[4]. Diego Tristán marque ensuite contre la Bosnie[7]. Contre l'Autriche, Tristán ouvre la marque, Morientes d'inscrivant ensuite un doublé[9]. Rubén Baraja, Joseba Etxeberría, Iván Helguera, Javi Moreno et Miguel Ángel Nadal sont les autres joueurs à avoir marqué un but pour leur sélection lors de ces éliminatoires. Lors du premier match, Etxeberría inscrit le but vainqueur de son équipe en Bosnie[3], Baraja égalise lors du match nul en Autriche[5], Iván Helguera ouvre le score contre le Liechtenstein[6], Javi Moreno marque le troisième but lors du match retour contre la Bosnie[7]. Enfin, Nadal marque le vingt-et-unième et dernier but de son équipe lors des qualifications en clôturant le score au Liechtenstein[10]. L'avant Coupe du mondeMatchs amicaux de préparation
Joueurs retenus pour la Coupe du mondeLa liste des 23 joueurs retenus est annoncée par le sélectionneur José Antonio Camacho le [11]. Au moment de cette annonce, 18 joueurs[note 3] semblent certain d'en faire partie à la suite d'une déclaration de Camacho un mois auparavant[12]. La sélection finale annoncée, les cinq joueurs s'ajoutant aux 18 sont Ricardo López, Enrique Romero, Xavi Hernández, Luis Enrique et Albert Luque, ce dernier ayant comme particularité d'être le seul joueur de l'équipe à n'avoir encore jamais évolué en sélection[13]. Les absents notables sont alors le défenseur Manuel Pablo, Josep Guardiola, ainsi que Sergi, capitaine du FC Barcelone, tous trois blessés[13]. Camacho déclare à propos de Guardiola qu'« il était un des élus »[13]. Quelques jours plus tard, le gardien Santiago Cañizares se sectionne un tendon en voulant ramasser une bouteille de parfum et doit donc déclarer forfait[14]. Il est remplacé numériquement par Pedro Contreras et Iker Casillas devient alors titulaire au poste de gardien[15].
CompétitionPremier tour
Huitième de finaleEn huitième de finale, l'Espagne est confrontée à la république d'Irlande. La république d'Irlande, au premier tour, a terminé à la deuxième place du Groupe E après avoir fait match nul contre Cameroun puis contre l'Allemagne et en battant l'Arabie saoudite. Le match est arbitré par Anders Frisk. Lors du match, l'Espagne prend rapidement l'avantage grâce à un but de Fernando Morientes[16],[17]. À l'heure de jeu, la république d'Irlande obtient un penalty concédé par Juanfran. Iker Casillas arrête le tir de Ian Harte[17]. L'Espagne semble se satisfaire du score, comme en témoigne les sorties des attaquants Raúl et Morientes[17]. En fin de match, un deuxième penalty est sifflé pour l'Irlande pour une faute de Hierro. Cette fois, Robbie Keane le marque obtenant ainsi les prolongations[16],[17]. Aucun but n'est marqué pendant la prolongation. L'Espagne termine cependant le match à 10 en raison de la blessure de David Albelda, aucun changement n'étant alors plus possible[17],[18]. Il faut alors les tirs au but pour décider du vainqueur du match. Après deux penaltys réussis de Robbie Keane et de Fernando Hierro, le premier échec de la série de tirs est l’œuvre de Matt Holland dont la frappe heurte la barre transversale de Casillas[17],[19]. Rubén Baraja donne l'avantage à l'Espagne. Casillas stoppe ensuite la tentative de David Connolly. Juanfran n'en profite pas en ratant sa cible[19]. Casillas arrête ensuite son troisième penalty du match en bloquant le tir de Kevin Kilbane puis Juan Carlos Valerón tire sur le poteau droit de Shay Given[17],[19]. Steve Finnan égalise à deux partout. Gaizka Mendieta offre la victoire à l'Espagne[16],[19]. La Roja se qualifie ainsi pour le tour suivant.
Quart de finaleÀ la suite de sa victoire contre l'Irlande, José Antonio Camacho espère affronter l'Italie pour avoir un « arbitrage équitable »[20]. Malheureusement pour lui, la Corée du Sud élimine l'Italie grâce au but en or. Le résultat du match est critiqué par les Italiens, qui se disent victimes d'erreur d'arbitrage, un but ayant été refusé pour un hors-jeu et Francesco Totti ayant été expulsé pendant la prolongation[21],[22]. L'arbitre désigné pour ce match, l'Égyptien Gamal Al-Ghandour, a déjà arbitré la Roja lors du premier tour contre le Paraguay, sans qu'il y ait de problème[20]. Le match se déroule en l'absence de Raúl, blessé à l'adducteur pendant le huitième de finale[23]. Après un bon début de la Corée du Sud, le match est ensuite dominé par la sélection espagnole. En début de seconde période, à la suite d'un corner, un but est refusé à l'Espagne pour une faute dans la surface coréenne[24]. Au terme du temps réglementaire, le score étant toujours de 0 à 0, la prolongation est donc nécessaire pour départager les deux équipes. Dès la deuxième minute, Fernando Morientes pense donner la qualification à son équipe[note 4] à la suite d'un centre de Joaquín. Cependant, l'arbitre, à tort[25], refuse le but, le ballon étant à ses yeux sorti au moment du centre. Quelques minutes plus tard, Morientes touche le poteau. La suite du match est marquée par des hors-jeu espagnols contestés. Les deux équipes se départagent donc aux tirs au but. À ce jeu, ce sont les Coréens qui s'imposent 5 à 3, leur gardien arrêtant la frappe de Joaquín[24]. À la suite de ce match éclate une polémique sur l'arbitrage de Gamal Al-Ghandour[26]. Ainsi, Ivan Helguera déclare : « La sélection espagnole a bien joué, elle a marqué deux buts (refusés). Mais ce qui s'est passé ici, c'est un authentique vol[24]! ». L'arbitrage fit penser à un arrangement en faveur des Sud-Coréens, cependant réfuté par la FIFA. Ghandour a d'ailleurs été accusé d’avoir reçu une voiture du vice-président de la FIFA, le Sud-Coréen Chung Mong-joon[27]. Ces allégations poussèrent Ghandour à mettre un terme à sa carrière.
L'après Coupe du mondeFernando Hierro figure dans la All-star team de la Coupe du monde qui comporte seize joueurs. Iker Casillas et Joaquín figurent dans le groupe de 7 joueurs rajoutés en vue d'obtenir une liste de 23 joueurs[28]. Le match contre la Corée du Sud est le dernier en sélection pour Fernando Hierro, Luis Enrique et Miguel Ángel Nadal. Références
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