Les élections régionales de 2021 dans les Hauts-de-France ont lieu les et afin de renouveler les membres du conseil régional de la région française des Hauts-de-France.
Contexte régional
Élections régionales de 2015
Résultats des élections précédentes
Résultats des élections régionales de 2015 en Nord-Pas-de-Calais-Picardie
Au premier tour, la liste ayant obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés remporte la prime majoritaire, et les sièges restants sont répartis à la proportionnelle selon la règle de la plus forte moyenne entre toutes les listes ayant franchi le seuil électoral de 5 % des suffrages exprimés, y compris la liste arrivée en tête[4].
Si aucune liste n'a recueilli la majorité absolue, un second tour est organisé entre toutes les listes ayant obtenu au moins 10 % des suffrages exprimés au premier tour. Les listes ayant obtenu au moins 5 % peuvent néanmoins fusionner avec les listes pouvant se maintenir. La répartition des sièges se fait selon les mêmes règles qu'au premier tour, la seule différence étant que la prime majoritaire est attribuée à la liste arrivée en tête, qu'elle ait obtenu ou non la majorité absolue[4].
Une fois les nombres de sièges attribués à chaque liste au niveau régional, ceux-ci sont répartis entre les sections départementales, au prorata des voix obtenues par la liste dans chaque département.
Campagne
Union de la gauche et des écologistes (EÉLV - PS - LFI - PCF - G·s - PP - GÉ)
Le 9 septembre 2020, un collectif d'élus PS, EÉLV, PCF, G.s et quelques LFI ont appelé à une union de la gauche et des écologistes dès le premier tour, dans une tribune intitulée « Nous les Hauts-de-France » publiée dans le journal Libération[5].
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député de la 20e circonscription du Nord, et Cathy Apourceau-Poly, sénatrice du Pas-de-Calais, ont été désignés chefs de file des communistes le 26 septembre 2020 avec pour mission la création d'une « liste de large rassemblement des forces et des citoyens de gauche et écologistes »[6].
En octobre 2020, l'eurodéputée Karima Delli est préférée à son collègue Damien Carême pour être cheffe de file des écologistes[7].
Désigné chef de file des socialistes lui aussi en octobre 2020, le sénateur du Nord et ancien ministre Patrick Kanner confirme sa candidature avec le souhait de mener une liste d'union de la gauche et des écologistes[8].
En février 2021, Karima Delli, candidate EÉLV aux régionales, exprime son souhait d'une alliance à gauche[9]. Place publique apporte alors son soutien à sa candidature[10].
Ugo Bernalicis, député de la 2e circonscription du Nord, annonce sa candidature le 25 septembre 2020 et tend la main à EÉLV et au PCF pour former une liste de rassemblement derrière lui, mais exclut le PS car, déclare-t-il, « il faut une rupture avec la politique d'Emmanuel Macron ainsi qu'avec le quinquennat précédent »[11]. Le 30 novembre 2020, La France insoumise désigne Ugo Bernalicis et Evelyne Becker, conseillère municipale d'Amiens, comme binôme pour mener la liste du parti de Jean-Luc Mélenchon[12], un accord d'alliance est trouvé avec Europe Écologie Les Verts. Le 2 mars 2021. Cet accord est annoncé par La France insoumise par un communiqué de presse, qui appelle Fabien Roussel et le Parti communiste français à revenir dans les négociations pour former une liste de rassemblement à gauche[13]. Le même jour, le parti Génération écologie apporte son soutien à la liste menée par Karima Delli[14].
Le 11 mars 2021, EÉLV, le PS, LFI et le PCF annoncent avoir scellé un accord pour construire une liste commune avec comme tête de liste Karima Delli[15].
Xavier Bertrand, président sortant (qui a quitté LR en 2017), a annoncé le 8 août 2020 être candidat à sa succession. Il exprime son souhait de vouloir se présenter à l'élection présidentielle de 2022 en mettant comme condition sa réélection à la tête de la région et refusant de participer à une primaire de droite[19].
À la suite des inondations qui ont notamment touché la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand annonce la suspension de sa campagne le 22 juin 2021[21].
Debout la France (DLF)
Au départ, le parti de Nicolas Dupont-Aignan investit Philippe Torre (maire de Berlancourt) comme tête de liste dans les Hauts-de-France en juin 2020[22]. Cependant, celui-ci quitte entre-temps le parti pour le CNIP et se rapproche du Rassemblement national, à l'instar de plusieurs cadres menés par Jean-Philippe Tanguy au sein du collectif souverainiste « Demain la France ».
Candidate malheureuse en 2015, Marine Le Pen souhaite cette fois se concentrer sur l'élection présidentielle de 2022 et donc ne pas mener la liste du Rassemblement national dans les Hauts-de-France.
Selon Médiacités, « le fait le plus notable des listes du RN dans les Hauts-de-France réside sans doute [...] dans le poids des candidats déjà élus par ailleurs », ce qui est le signe d'« une implantation locale et d’un vivier de cadres exceptionnels par rapport aux autres régions » — en particulier dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais — : 129 des 170 sélectionnés sont déjà membres des conseils municipaux, départementaux ou sont conseillers régionaux sortants, malgré un faible ratio de conseillers régionaux sortants (42 %) qui « s’explique en partie par la série impressionnante de défections qui a marqué le groupe du RN en cours de mandat »[26]. Médiacités indique également que si Sébastien Chenu « met en avant des candidats transfuges de la droite classique pour accréditer l’idée que la « dédiabolisation » du parti est finie », seulement 8 des 170 membres de ses liste sont issus de LR ou de l’UDI[26].
Philippe Torre, ex Debout la France, membre du CNIP, sera tête de liste dans l'Aisne[27].
Lutte ouvrière (LO)
Éric Pecqueur, ouvrier de l'automobile, candidat en 2015, conduit la liste de Lutte ouvrière une nouvelle fois en 2021.
Andy Carlier - Tous essentiels (DVG)
Candidature annoncée fin 2020[28]. Il se retire le 17 mai.
François Dubout (SE)
Chansonnier, François Dubout est candidat aux élections régionales dans les Hauts-de-France avec une liste apolitique, mêlant des gens de gauche et de droite, baptisée « Debout les ch’tis, les Picards et les Flamands »[29].
En dépit des candidatures de cinq ministres, dont celle du garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, tête de liste dans le Pas-de-Calais, les listes LREM sont éliminées dès le premier tour avec 9,13 %, une défaite qualifiée de « cinglante » par Le Monde. Laurent Pietraszewski annonce qu’il votera Xavier Bertrand au second tour pour faire barrage au Rassemblement national[39],[40].
Suites
Afin d'éviter une trop grande proximité avec les deux tours de l'élection présidentielle et des législatives d'avril et juin 2027, le mandat des conseillers élus en 2021 est exceptionnellement prolongé à six ans et neuf mois. Les prochaines élections ont par conséquent lieu en 2028 au lieu de 2027[41].
↑Denis Desbleds, « Les partis Pace, Volt, Nous citoyens et Allons enfants se lancent dans la course aux élections et recherchent », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).