Les élections législatives lettonnes de 2018 (en letton : 13. Saeimas vēlēšanas) se tiennent le samedi afin d'élire les 100 députés de la 13e législature de la Saeima pour un mandat de quatre ans.
Le scrutin voit arriver à nouveau en tête le Parti social-démocrate « Harmonie » de la minorité russophone, qui continue cependant à faire l'objet d'un cordon sanitaire de la part du reste de la classe politique. Les partis Qui possède l'État ?, Nouveau Parti conservateur, ainsi que l'alliance Développement/Pour ! arrivent en position suivante et font leur entrée au parlement. Une large coalition est ainsi nécessaire.
Le , Laimdota Straujuma remet sa démission au président de la République, Raimonds Vējonis, tous deux laissant entendre que le travail et l'action du gouvernement n'étaient pas optimaux[3]. Le chef de l'État confie cinq semaines plus tard à Māris Kučinskis, proposé par la ZZS et préféré au candidat d'Unité, Kārlis Šadurskis, la tâche de former le nouvel exécutif letton[4]. Il conclut le une nouvelle entente avec les deux partis de la coalition sortante[5], puis obtient l'investiture des députés le , prenant ainsi la tête de son propre cabinet[6].
Le , les dirigeants des différents partis rencontrent le président de la République, Raimonds Vējonis, pour initier des négociations en vue de la formation d'une coalition. Bien qu'aucune proposition de Premier ministre ne fasse alors consensus, les partis font état de leur volonté d'arriver à un accord tout en excluant le parti pro-russe Harmonie, si besoin en réunissant de manière très large les partis restants. Des propositions sont ainsi avancées pour la formation de coalition à cinq voire six partis, soit l'ensemble du Parlement à l'exclusion d'Harmonie[9].
Le dirigeant du Nouveau Parti conservateur, Jānis Bordāns, est chargé le par le chef de l'État de former un gouvernement de coalition sous quinze jours[10]. Il y renonce finalement le . Le , le président confie la même mission à Aldis Gobzems(lv), membre de Qui possède l'État ?, qui propose une coalition avec le Parti conservateur, l'Alliance nationale, Unité et l'Union des verts et des paysans, malgré les objections des conservateurs d'inclure cette dernière[11], mais l'accord n'est pas trouvé et Gobzems est déchargé de sa mission par le président le suivant.