Josy Poueyto, proche de François Bayrou, est élue députée de Pau-Billère. Le lendemain de son élection, elle quitte ses postes locaux de première adjointe[1] au maire de Pau - François Bayrou - et de première vice-présidente du département[2]. Elle intègre la commission de la Défense[3],[4]. En 2019, elle est notamment vice-présidente d'une commission d'enquête se penchant "sur la situation, les missions et les moyens des forces de sécurité"[5]. Cependant, elle n'est l'auteure d'aucune proposition de loi sur toute la législature. Toutefois, elle est intervenue à plusieurs reprises à l'Assemblée et en commission. Les dossiers sur lesquels elle est principalement intervenue dans l'hémicycle concernaient la programmation militaire pour 2019-2025, en 2018, et les violences intra-familiales, fin 2019[6].
Jean-Paul Mattei, sitôt élu député de Pau-Nay, démissionne de son poste de maire de la petite ville de Ger[7]. En entrant à l'Assemblée, il intègre la commission des Finances[8]. Il devient également vice-président du comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques. Fin 2017, il devient également, pour deux ans, secrétaire de la délégation vouée aux collectivités territoriales et à la décentralisation[9]. Il effectue quatre missions d'information au cours de son mandat. Il est co-rapporteur de l'une d'entre elles, en 2019, qui s'est focalisée sur la question de l'impôt universel[10],[11]. Il est également membre de cinq commissions spéciales différentes chargées de l'examen de certains projets de loi. Entre 2018 et 2019, il est secrétaire de celle examinant un projet de loi "relatif à la croissance et à la transformation des entreprises", qui deviendra la loi PACTE. En 2020, il est notamment président d'une autre commission spéciale examinant les projets de loi "relatifs à la dette sociale et à l’autonomie"[12],[13]. Il dépose aussi deux propositions de résolution en 2018 et en 2019. La première est adoptée. Celle-ci milite "pour un usage plus proportionné et pertinent de la décote applicable aux cessions de biens et actifs immobiliers du domaine privé de l’État" alors que le député Mattéi a été nommé président du conseil de l'immobilier de l’État en [14].
David Habib, seul représentant socialiste des Pyrénées-Atlantiques, réintègre le groupe socialiste à l'Assemblée. Il est l'un des trois seuls députés de son groupe à voter la confiance au gouvernement Philippe en - avec son collègue mayennaisGuillaume Garot et sa collègue guadeloupéenneHélène Vainqueur-Christophe. Il intègre la commission des Lois et en reste membre jusqu'en [15]. Pendant cette période, il est secrétaire d'une commission permanente spéciale chargée d'apurer et de vérifier les comptes. Il devient également secrétaire en 2017 de la mission d'information destinée à l'étude de l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie[16]. Il devient en vice-président du groupe d'études consacré à l'amiante. De mai à , il intègre brièvement la commission des affaires économiques, où il avait déjà siégé de 2012 à 2013[15]. Le , il est élu vice-président de l'Assemblée nationale, position qu'il avait déjà occupée de 2014 à 2017[15],[17]. À cette date, il change à nouveau de commission pour intégrer la commission de la Défense. Il est membre de trois missions d'information et aussi d'une commission d'enquête, à la suite de l'attaque de la préfecture de police de Paris en . En tant que vice-président de l'Assemblée et membre du Bureau de l'Assemblée, il prend la présidence de la "délégation chargée d'examiner la recevabilité des propositions de loi". D' à , il prend de plus la vice-présidence de la commission de la Défense.
Personnage remarqué à l'Assemblée depuis plusieurs années[18],[19], Jean Lassalle siège, comme c'est le cas depuis 2007, à nouveau parmi les non-inscrits à son retour à l'Assemblée. Il réintègre la commission des Finances, où il siège depuis 2017[20], mais va changer plusieurs fois de commission, comme son collègue Habib. S'il n'est membre d'aucune commission d'enquête ou mission d'information jusqu'à son départ de cette commission en , il intervient régulièrement (15 fois) mais aussi très régulièrement dans l'hémicycle - plus de 1 200 fois sur le total de la législature - et sur de nombreux dossiers[21]. De à , il est membre de la commission des affaires étrangères. Il n'y est pas moins actif. En , il revient à la commission des finances. D' à , il siège dans une mission d'information, pour la première fois depuis 2006. Cette mission est dédiée à l'incendie de Lubrizol. Pour la première fois depuis presque 13 ans, Jean Lassalle intègre un groupe politique en , le groupe Libertés et Territoires. Ce groupe, créé fin 2018, réunit des députés d'opinions et origines diverses, majoritairement du centre gauche et du centre droit[22]. En , il change à nouveau de commission, en intégrant la commission de la Défense, comme son collègue Habib. De mars à , il s'implique dans deux nouvelles missions d'information. L'une est dédiée au Moyen-Orient dans la perspective de l'après Chammal. L'autre s'intéresse à la guerre des drones et il en est l'un des co-rapporteurs[23]. En , il devient membre de la mission d'information sur la résilience nationale.
Florence Lasserre, nouvelle députée MoDem, démissionne du conseil départemental et de son poste d'adjointe au maire LR d'Anglet. Sitôt élue, elle devient secrétaire de la commission qu'elle intègre, la commission du développement durable[24]. De 2017 à 2018, elle est membre de la commission spéciale chargée de l'examen du projet de loi ESSOC. En 2019, elle participe à la "Commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique". Puis, entre 2020 et 2021, elle est membre d'une mission d'information sur la rénovation thermique des bâtiments. En 2021, elle fait partie d'une nouvelle commission spéciale, cette fois chargée de s'intéresser au projet de loi de lutte contre le dérèglement climatique. Dans l'hémicycle, la députée Lasserre est intervenue à plusieurs reprises et particulièrement en 2018 sur le sujet du nouveau pacte ferroviaire[25].
Jusque là maire de Cambo-les-Bains, le nouveau député Vincent Bru se met en conformité avec la loi et démissionne de sa position d'édile en [26]. Il est membre du groupe MoDem mais n'en est qu'un apparenté de à [27]. Le député Bru est membre de la commission des Lois mais aussi de la commission des affaires européennes. En lien avec cet engagement, il dépose en 2018, avec sa collègue Coralie Dubost, une proposition de résolution européenne relative au respect de l'état de droit au sein de l'UE[28]. Cette proposition est adoptée. Fin 2018, il est également membre d'une commission spéciale concernant la politique gouvernementale vis-à-vis du Brexit. En 2020, Vincent Bru est vice-président d'une commission d'enquête "sur les obstacles à l'indépendance du pouvoir judiciaire". En 2020, en deuxième lecture du projet de loi bioéthique par l'Assemblée, il fait partie des quelques députés de la majorité à voter contre[29]. Il répète cette position lors de la lecture définitive en 2021 - où seuls 16 des 294 députés de la majorité présents pour le vote se sont opposés[30].
Élections intermédiaires
Si la Nouvelle-Aquitaine décide globalement de choisir de placer à sa tête la liste d'extrême droite de Jordan Bardella[31], les Pyrénées-Atlantiques est l'un des rares départements (avec la Vendée) à offrir à Nathalie Loiseau, tête de liste LREM, plus de 25 % des voix. La liste centriste dépasse donc de 8 points la liste RN, qui est elle-même rattrapée par la liste écologiste de Yannick Jadot qui dépasse atteint la barre de 15 %, faisant des Pyrénées-Atlantiques l'un des vingt départements qui permet aux écologistes de franchir la barre des 15 %. On notera que la liste PS dépasse d'un petit demi point la liste menée par LR et LFI, ce qui est un cas de figure rare durant ces élections. Dans la ville préfectorale, Pau, la liste Renaissance est en tête, sans pour autant atteindre de scores relativement hauts, alors qu'il s'agit de la ville électorale du chef de file du MoDem, François Bayrou[31].
Les élections municipales en 2020 marque une certaine stabilisation dans le département. Hormis Oloron-Sainte-Marie, la droite conserve la plupart des gains enregistrés lors du scrutin précédent, notamment Anglet, Gan et Pau. C'est toutefois face aux candidats régionalistes EHbai que la droite trébuche, s'inclinant à Ciboure et Urrugne. La gauche échoue une nouvelle fois à reconquérir Bayonne, la deuxième ville du département, face au maire sortant UDI.
La gauche pourra toutefois se réconforter un an plus tard, durant les élections régionales, où Alain Rousset, président sortant, est réélu très confortablement, malgré la dispersion des voix à gauche avec la liste écologiste. Dans le département, les listes FN, MoDem et EELV sont toutes stabilisées à 13 %, plus ou moins haut. On notera deux faits surprenant : d'abord, la liste LR de Nicolas Florian ne franchit pas le seuil des 10 %, alors que la liste rurale d'Eddie Puyjalon franchit elle aussi la barre des 13 %, ce qui fait des Pyrénées-Atlantiques le deuxième département dans la région à offrir à la liste LMR plus de 10 %. À Pau, le président sortant se démarque très largement du lot, et atteint près de 42 points au second tour, et distance ainsi de 23 % la liste de Nicolas Thierry[32].
Simultanément ont lieu les élections départementales, marquée par un fort renouvellement cantonal. La droite (alliée au centre) se fortifie en faisant carton plein dans les cantons de Bayonne, en volant aux régionalistes Nive-Adour ou encore en raflant la mise face à la gauche dans le canton de Oloron-Sainte-Marie-2. La gauche perd donc 6 sièges au conseil départemental, mais peut se réconforter en gagnant le secteur de Pau-2. Sinon, les régionalistes, qui ont le vent en poupe depuis quelques années, voient des résultats départementaux plus contrastés, entre perte de Nive-Adour et victoire dans le canton d'Hendaye-Côte Basque-Sud.
Résultats de l'élection présidentielle de 2022 par circonscription
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Est élu au premier tour le candidat qui réunit la majorité absolue des suffrages exprimés et un nombre de voix au moins égal au quart (25 %) des électeurs inscrits dans la circonscription[38]. Si aucun des candidats ne satisfait ces conditions, un second tour est organisé entre les candidats ayant réuni un nombre de voix au moins égal à un huitième des inscrits (12,5 %) ; les deux candidats arrivés en tête du premier tour se maintiennent néanmoins par défaut si un seul ou aucun d'entre eux n'a atteint ce seuil[39]. Au second tour, le candidat arrivé en tête est déclaré élu.
Le seuil de qualification basé sur un pourcentage du total des inscrits et non des suffrages exprimés rend plus difficile l'accès au second tour lorsque l'abstention est élevée. Le système permet en revanche l'accès au second tour de plus de deux candidats si plusieurs d'entre eux franchissent le seuil de 12,5 % des inscrits. Les candidats en lice au second tour peuvent ainsi être trois, un cas de figure appelé « triangulaire ». Les second tours où s'affrontent quatre candidats, appelés « quadrangulaire » sont également possibles, mais beaucoup plus rares[37].
Partis et nuances
Les résultats des élections sont publiés en France par le ministère de l'Intérieur, qui classe les partis en leur attribuant des nuances politiques. Ces dernières sont décidées par les préfets, qui les attribuent indifféremment de l'étiquette politique déclarée par les candidats, qui peut être celle d'un parti ou une candidature sans étiquette[40].
Tous les autres partis se voient attribuer l'une ou l'autre des nuances suivantes : DXG (divers extrême gauche), DVG (divers gauche), ECO (écologiste), REG (régionaliste), DVC (divers centre), DVD (divers droite), DSV (droite souverainiste) et DXD (divers extrême droite). Des partis comme Debout la France ou Lutte ouvrière ne disposent ainsi pas de nuance propre, et leurs résultats nationaux ne sont pas publiés séparément par le ministère, car mélangés avec d'autres partis (respectivement dans les nuances DSV et DXG)[44],[45].
↑ a et bRomain Bely, Étienne Czernecka et Pierre Sabathié, « Législatives en Pyrénées-Atlantiques : on y voit plus clair à gauche », Sud Ouest, (ISSN1760-6454, lire en ligne, consulté le )
↑Gabriel Blaise- g.blaise@sudouest.fr, « Législatives dans les Pyrénées-Atlantiques : au Rassemblement National, six candidats et des ambitions », Sud Ouest, (ISSN1760-6454, lire en ligne, consulté le )
↑Thibault Seurin, « Législatives en Béarn : Sandrine Lafargue candidate LR dans la première circonscription », Sud Ouest, (ISSN1760-6454, lire en ligne, consulté le )
↑Romain Bely, « Législatives dans les Pyrénées-Atlantiques : dans la 2e, le grand défi de Cécile Faure », Sud Ouest, (ISSN1760-6454, lire en ligne, consulté le )
↑Gabriel Blaise, « Législatives dans les Pyrénées-Atlantiques : au Rassemblement National, six candidats et des ambitions », Sud Ouest, (ISSN1760-6454, lire en ligne, consulté le )
↑Jean-Pierre Tamisier, « Élections législatives : duel angloy sur la 5e circonscription », Sud Ouest, (ISSN1760-6454, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bGabriel Blaise, « Législatives dans les Pyrénées-Atlantiques : au Rassemblement National, six candidats et des ambitions », Sud Ouest, (ISSN1760-6454, lire en ligne, consulté le ).
↑« Législatives en Pyrénées-Atlantiques : suivez notre débat en direct, ce soir à 18 heures », Sud Ouest, (ISSN1760-6454, lire en ligne, consulté le )
↑Raphaëlle Gourin, « Législatives : Tom Dubois-Robin candidat sur la 6e circonscription pour la Nupes », Sud Ouest, (ISSN1760-6454, lire en ligne, consulté le )
↑Fabien Jans, « Législatives en Pyrénées-Atlantiques : Fabrice-Sébastien Bach candidat LR sur la 6e circonscription », Sud Ouest, (ISSN1760-6454, lire en ligne, consulté le )
↑Vincent Dewitte, « Législatives en Pyrénées-Atlantiques : Philippe Jouvet lance sa campagne à Biarritz, avec Philippe Elissalde », Sud Ouest, (ISSN1760-6454, lire en ligne, consulté le )
↑Emmanuelle Fère- e.fere@sudouest.fr, « Législatives au Pays basque : Mathis Tenneson, dissident de Renaissance, entend jouer la carte jeune », Sud Ouest, (ISSN1760-6454, lire en ligne, consulté le )