Élections législatives de 1997 dans l'Ardèche
Les élections législatives françaises de 1997 se déroulent les et . Dans le département de l'Ardèche, trois députés sont à élire dans le cadre de trois circonscriptions. Élus
RésultatsRésultats à l'échelle du département
Résultats par circonscriptionPremière circonscription (Privas)La circonscription de Privas est composée des cantons de Bourg-Saint-Andéol, Chomérac, Le Cheylard, Privas, Rochemaure, Saint-Martin-de-Valamas, Saint-Pierreville, Vernoux-en-Vivarais, Viviers et La Voulte-Sur-Rhône. Les quatre principaux candidats en lice dans cette circonscription (par ordre alphabétique) :
AnalyseLes électeurs de cette circonscription avaient placé Lionel Jospin en tête en 1995. Les chances d'Amédée Imbert de conserver son mandat sont très faibles, étant également condamné par la presse (notamment en 1996) pour un bilan jugé insuffisant et surtout le député sortant doit affronter un jeune loup du PS Pascal Terrasse qui avait été directeur de cabinet de Robert Chapuis (qui a perdu au profit de Terrasse l'investiture du PS). À droite c'est le trop-plein avec la candidature du conseiller général de Viviers Christian Lavis et celle du maire et conseiller général de Saint-Pierreville Michel Valla suivi ensuite du maire du Pouzin Alain Martin mais Valla et Martin se retirent rapidement de la course au profit du maire de Privas. Au soir du premier tour, Pascal Terrasse est largement en tête en frôlant les 32 alors que Amédée Imbert est loin derrière avec 23,44 et il est aussi en difficulté dans son fief (minoritaire dans son canton et seulement 9 voix d'avance sur Terrasse à Privas) alors que la gauche appelle à soutenir le candidat socialiste, le FN décide de s'abstenir et Christian Lavis aussi. Le 1er juin suivant, Pascal Terrasse réalise le plus gros score d'un candidat de gauche dans cette circonscription avec 59,23 et il est en tête dans six cantons sur huit alors que Imbert est majoritaire dans ceux du Cheylard et de Saint-Martin-de-Valamas avec moins de 52 et il est balayé dans son propre canton (42) ainsi que battu dans sa ville (47,7). Deuxième circonscription (Annonay)La circonscription de Tournon est composée des cantons de Annonay-Nord, Annonay-Sud, Lamastre, Saint-Agrève, Saint-Félicien, Saint-Péray, Satillieu, Serrières et Tournon. Les deux principaux candidats en lice dans cette circonscription (par ordre alphabétique) :
AnalyseDans ce fief tenu par la droite depuis 1928, le député sortant Henri-Jean Arnaud part favori mais son suppléant Claude Faure, maire d'Annonay doit faire face à l'annulation des municipales de juin 1995 dans sa ville et c'est dans ce climat de double campagne, circonscription-Annonay que Arnaud doit faire face. Déjà candidat en 1988, Jacques Dondoux, repart avec cette fois-ci l'étiquette du PRS et le soutien du PS alors que H-J Arnaud se dit confiant, Dondoux lui se réclame du blairisme et raille la profession de foi de son adversaire qui lui reproche d'utiliser des vieilles photos pour sa campagne. Au soir du premier tour, le Dr Arnaud arrive en tête avec 31,62 mais il n'a que 613 voix d'avance sur Jacques Dondoux qui grâce au soutien des autres candidats fera tomber cette circonscription de Tournon au second tour en devenant député avec 51,69 contre 48,31 pour Henri-Jean Arnaud. Dondoux en est tête dans les deux cantons d'Annonay, Lamastre (pourtant tenu par la droite), Tournon et Saint-Agrève alors que Arnaud est majoritaire dans ceux de Satillieu, Saint-Félicien, Saint-Péray et Serrières. Grâce à sa victoire, Jacques Dondoux sera nommé secrétaire d'État au Commerce extérieur dans le gouvernement de Lionel Jospin et c'est son suppléant Jean Pontier qui ira siéger au Palais Bourbon. Troisième circonscription (Aubenas)La circonscription de Largentière est composée des cantons de Antraigues, Aubenas, Burzet, Coucouron, Joyeuse, Largentière, Montpezat-sous-Bauzon, Saint-Étienne-de-Lugdarès, Thueyts, Valgorge, Vals-les-Bains, Vallon-Pont-d'Arc, Villeneuve-de-Berg et des Vans. Les quatre principaux candidats en lice dans cette circonscription (par ordre alphabétique) :
AnalyseAprès avoir réalisé la conquête du canton en 1994 puis celle de la mairie d'Aubenas en 1995, Stéphane Alaize apparaît comme l'homme fort à gauche dans le Sud-Ardèche et le candidat le mieux placer pour reprendre cette circonscription perdu en 1993. Face à lui le député sortant Jean-Marie Roux réalise l'union à droite à la différence de 93 et il bénéficie du soutien du jeune maire de Vals-les-Bains et conseiller général Jean-Claude Flory (candidat comme suppléant) qui est très implanté dans son canton et dans sa ville. Le Front national espère lui faire un bon score avec la candidature de Thierry Arsac qui fut plusieurs fois candidat comme suppléant avec Raymond Béraud. Si l'atout d'Alaize demeure sa jeunesse et son ambition certains lui reprochent son côté ombrageux et hussard alors que Roux est jugé comme un gestionnaire de famille mais on lui reproche de surtout penser aux sénatoriales de 1998 et son ambition de devenir sénateur. Lors du premier tour, Jean-Marie Roux arrive en tête avec 31,37 (alors qu'en 1993, les voix de droite étaient de 46,6) et Alaize fait 28,30 mais la surprise est le score d'Arsac et du FN qui frôle les 15. Stéphane Alaize sera élu au second tour avec 52,48 contre 47,52 pour le maire des Vans, le candidat Alaize est en tête dans les cantons d'Aubenas, Antraigues, Largentière, Thueyts, Valgorge, Vals-les-Bains, Vallon-Pont-d'Arc, Villeneuve-de-Berg et les Vans alors que Roux est en tête dans ceux de Burzet, Coucouron, Joyeuse, Montpezat et Saint-Etienne-de-Lugdarès. À noter, que Jean-Marie Roux est battu dans son propre canton ainsi que dans celui de son suppléant alors qu'il est nettement en tête au Vans (56,17), à Vals (54,71) et il bat même Alaize dans Aubenas (50,06). Articles connexes
Notes et références
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