Église de la Trinité de KerfeunteunÉglise de la Trinité de Kerfeunteun
L'église de la Trinité, ou de la Sainte Trinité, de Kerfeunteun est une église de style gothique du XVIe siècle située à Quimper[1]. HistoriqueSi le début de la construction remonte aux XVIe et XVIIe siècles, les plans de l'église ont été modifiés jusqu'au XXe siècle. Elle est notamment reconstruite en partie avec des matériaux provenant du manoir de la Forêt, détruit en 1943[1]. DescriptionExtérieurL'édifice est initialement entouré d'un cimetière confiné dans un enclos paroissial. Les tombes du coté occidental sont déplacées au milieu du XXe siècle au profit d'un ensemble paysagé. Dans l'enclos, on trouve un calvaire haut de 8,50 m du daté du XVe siècle représentant la Trinité et une fontaine dont saint Corentin, patron de la ville de Quimper, en aurait fait jaillir la source selon la légende[2]. Le calvaire de la TrinitéLe groupe de La Trinité sur le calvaire à la particularité de représenter Dieu le père rehaussé d’une tiare pontificale, portant son fils, Jésus, en croix. Une colombe représente le Saint-Esprit.
— Kim Quéniart[2]. Un vitrail du XVIe siècleLe vitrail de l'Arbre de Jessé date du XVIe siècle. Sa datation a posé des problèmes et il y eut notamment différentes propositions. Après avoir dit que ce vitrail daté de 1575, René Couffon indique dans Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Quimper et de Léon que c'est un « Vitrail du XVIe siècle » . Tandis que Roger Barrié, dans sa thèse de doctorant sur le vitrail en Cornouaille au XVIe siècle, indique qu'il date de 1525-30 par un atelier de maîtres-verriers. Ce vitrail s'enregistre donc dans une période de prospérité doublé de la question du rattachement à la France. C'est notamment grâce à cette situation que l'on a pu voir apparaitre la dénomination de « siècle d'or du vitrail en Bretagne »[3]. La signature du vitrailL'observation de ce vitrail offre l'hypothèse d'un atelier Le Sodec qui serait donc l'atelier ayant réaliser ce chef d’œuvre[3].
— Françoise Gatouillat et Michel Hérold, dans l'ouvrage Corpus Vitrearum. Les vitraux de Bretagne de 2005[4]. Ce vitrail souligne une virtuosité des auteurs de part l'usage de vitraux doublé, de vitraux gravé centré sur la harpe de David[3]. Un monument historiqueCet arbre de Jessé est classé comme objet monument historique le [5]. Le vitrail est donc classé monument historique avant l'église. Cette dernière est classée à la suite d'une tempête de 1911[3] pour incité à la restauration de l'ensemble de l'édifice. Ainsi le vitrail est restauré en 1913.
— Roger Barrié dans sa thèse sur les vitraux de Cornouaille. Un jeu des couleursUne forte impression nous est transmise lors de l'observation de ce vitrail en raison du jeu des couleurs et l'emploi de couleurs vives : rouge, vert, bleu, jaune[3]. Il y a tout de même des spécificités quant à l'emploi des couleurs comme le bleu qui est réservé à la Vierge Marie[3]. Une disposition avec une coupureIl y a deux groupes distincts grâce à la présence d'un arbre en vert. En Bas, Jessé assoupi est encadré du donateur et d'une Sainte-Trinité souffrante afin de rappeler le vocable de l'église. Le deuxième groupe se trouve en hauteur, donc au sommet de l'arbre avec le Christ en Croix entouré de la Vierge et de Saint Jean[3]. Une place centrale de l'arbreL'arbre sort du cœur de Jessé est structure ainsi l’œuvre pour s’élever vers le haut qui est couronné par une fleur blanche servant de support à la croix[3]. La verticalité des jambes du Crucifié est un prolongement de la branche centrale faisant ainsi office de transition entre la fleur et l'arbre[3].
— l'Atelier de Recherche sémiotique. Le Crucifié, sur sa Croix, est entouré de cinq angelots de couleurs différentes (bleu, blanc et trois sont verts) montrant ainsi encore la technique du maître-verrier ayant ici recourt à l'incrustation en chef d’œuvre[3]. La Vierge Marie et saint JeanCes personnages se trouvent autour du Crucifié. À gauche du Christ se trouve notamment la Vierge Marie qui est ici entouré de cinq angelot bleu ou jaune. La finesse de la représentation de Marie attire notre regard mais cela est amplifié par la présence de son manteau bleu et de sa robe jaune or. Tandis que Saint Jean porte un manteau émeraude sur une robe bleu foncé. Il est lui aussi entouré de cinq angelet (deux verts, deux jaunes et un bleu)[3]. Les rois de l'Arbre de JesséIls sont douze. Ils se trouvent en quinconce sur les branches de l'arbre vert. Les postures sont diverses et se détache du fond rouge uni avec des vêtements orner de différentes broderies[3]. Galerie
Mention de l'église par Gustave Flaubert
Références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
|
Portal di Ensiklopedia Dunia