Église catholique à Madagascar

La cathédrale d'Antananarivo.

L'Église catholique à Madagascar compte entre quatre millions et cinq millions de fidèles, soit un cinquième de la population (près de 25 millions de Malgaches en 2022). Le pays est divisé en cinq archidiocèses et vingt et un diocèses.

Histoire

Le catholicisme est présent sur l'île de Madagascar depuis la fin du XVIe siècle, avec quelques tentatives de mission en 1540, puis l'arrivée des dominicains en 1580 et des jésuites en 1610.

Henri de Solages est mort martyr en 1832 et est considéré comme le père de l'Église malgache. Un lieu de pèlerinage doit lui être dédié à Toamasina[1].

La mission jésuite de Madagascar est fondée en 1844. La première église est construite en 1857[2].

En 1861, après la mort de sa mère, la reine Ranavalona Ire qui n'avait de cesse de persécuter les chrétiens, son fils Radama II, proclame la liberté religieuse[3]. Contraint jusqu'ici à une certaine clandestinité, les jésuite fondent alors officiellement l'église catholique dans la plupart des régions du pays[4].

D'abord évangélisée par des missions anglicanes britanniques comme la ''London Missionary Society'', renforcé au fil des ans par d'autres missions protestantes (calvinistes, luthériens et quakers), au point où le protestantisme devînt de facto religion d'État après la conversion de Ranavalona II, l'implantation du catholicisme dans l'île ne connut un véritable essor qu'avec le début de la colonisation française en 1882, surtout sur les hautes terres centrales[4].

Les relations des églises avec le pouvoir colonial sont ambigües : même si l'administration française, au nom de la laïcité et de l'anticléricalisme, combat l'influence des religieux sur la population, le catholicisme passe néanmoins pour plus compatible avec les intérêts français, à l’inverse du protestantisme anglo-saxon qui perd toute influence dans les hautes sphères du pouvoir malgache lors de l'abolition de la monarchie à la suite de l'expédition de 1895[4].

Le pape Jean-Paul II visite l'île en 1989[5], et le cardinal Pietro Parolin, numéro deux du Vatican, visite Antananarivo en [6].

Organisation

Cathédrale de Toliara

Autres présences chrétiennes

Beaucoup d'Églises chrétiennes sont influentes en politique. Le meilleur exemple est le Conseil des Églises malgaches (FFKM) comprenant les quatre plus anciennes et les plus éminentes confessions chrétiennes, dont

Autres présences :

Personnalités

Notes et références

  1. Claire Le Moine, « L’Église de Madagascar veut créer un lieu de pèlerinage national », sur La Croix, (consulté le ).
  2. « Nosy Boraha découverte : la première église catholique de Madagascar », sur Sainte-Marie tourisme (consulté le ).
  3. Pietro Lupo, Catholiques malgaches de Tananarive et catholicisme à la fin du XIXe siècle, vol. 73, Revue française d'histoire d'outre-mer, (lire en ligne).
  4. a b et c « Revue Présence Mariste », sur Revue Présence Mariste (consulté le )
  5. « Archives d'Outre-mer - 1989 : le pape Jean-Paul II en tournée dans l’océan Indien », sur Outre-mer la 1ère (consulté le )
  6. « Le cardinal Parolin appelle les Malgaches à travailler ensemble », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Françoise Raison-Jourde, Bible et pouvoir à Madagascar au XIXe siècle : invention d'une identité chrétienne et construction de l'Etat, 1780-1880, Éditions Karthala, coll. « Hommes et sociétés », , 840 p. (ISBN 978-2-86537-317-8, lire en ligne).

Articles connexes

Liens externes