L'église Saint-André est située au sommet du village, rue de l'Église, presque en face de la mairie. Le cimetière est toujours présent, juste à l'ouest du bâtiment[2].
Historique
L'église Saint-André a été élevée au XIIe siècle, puis fortifiée quelques années après. Ses murs gouttereaux ont alors été surélevés afin d'y construire un chemin de ronde, et deux tours barlongues ont été construites sur les murs est et ouest.
L'intérieur a été remanié à l'époque baroque : une tribune a été établie à l'ouest (elle porte la date de 1627), et des retables ont pris place dans les niches et dans le chœur, obstruant alors les absides. Vers 1900 une restauration a été entreprise, visant à rendre à l'édifice son aspect d'origine (les retables ont cependant été conservés, et le maître-autel n'a pas été déplacé - une plaque encastrée dans la tribune atteste de ces travaux). À peine reconstruit, le toit de l'église est arraché par une violente tempête en [4]. Assez récemment, le portail méridional a été malencontreusement restauré en marbre blanc, faisant disparaître plusieurs éléments du portail d'origine[5],[1].
Architecture
L'édifice se rapproche de l'église d'Espira-de-l'Agly : forme rectangulaire (environ 30 mètres sur 10 mètres), et deux absides jumelles ménagées dans l'épaisseur du mur oriental. Des niches ont de plus été construites dans l'épaisseur des murs latéraux (deux au nord et deux au sud).
Mobilier
Plusieurs objets meubles dont, plusieurs retables, ont été classés comme monuments historiques :
la cloche en bronze datant du troisième quart du XVe siècle[6].
le retable, les gradins d'autel, et les statues du maître-autel[7].
un retable incluant notamment un tableau de saint Jean-Baptiste[8] peint par Antoni Guerra minor en 1702. Une copie exécutée par le même peintre en 1715 se trouve dans l'église paroissiale d'Opoul[9].
Jean-Auguste Brutails, Notes sur l'art religieux du Roussillon, Paris, Leroux,
Marcel Durliat, Roussillon Roman, Saint-Léger-Vauban, Zodiaque, coll. « La nuit des temps » (no 7), , 321 p. (ISBN2-7369-0027-8)
(fr + ca) Julien Lugand (trad. Aleix Renyé), Guerra : La peinture baroque en pays catalan aux XVIIe et XVIIIe siècles, Trabucaire, , 172 p. (ISBN978-2-84974-039-2)
Géraldine Mallet, Églises romanes oubliées du Roussillon, Montpellier, Les Presses du Languedoc, , 334 p. (ISBN978-2-8599-8244-7)
Jean-Bernard Mathon (dir.), Guillaume Dalmau et Catherine Rogé-Bonneau, Corpus des Vierges à l'Enfant (XIIe – XVe siècle) des Pyrénées-Orientales, Presses universitaires de Perpignan, coll. « Histoire de l'art », (ISBN9782354121853, lire en ligne)
(ca) « Sant Andreu de Montboló », dans Catalunya romànica, t. XXV : El Vallespir. El Capcir. El Donasà. La Fenolleda. El Perapertusès, Barcelone, Fundació Enciclopèdia Catalana, (lire en ligne)