Édouard PerroyÉdouard Perroy
Édouard Perroy, né le à Grenoble[1], mort le à Paris dans le 14e arrondissement[2], est un historien médiéviste et un résistant français. Spécialiste de l'histoire de l'Angleterre du XIVe et du XVe siècle, il enseigne l'histoire médiévale à Lille et à Paris et fonde en 1969, aux côtés de Charles Higounet la Société des historiens médiévistes de l’enseignement supérieur. BiographieÉdouard Perroy descend d'une famille de noblesse du Forez[3]. Son bisaïeul Jean-Baptiste-Charles P.[4] et son grand-père Théodore P.[5] sont décorés de la Légion d'honneur. Son père Pierre Perroy, né en 1875, mort en 1944[6], est avocat. Il avait épousé Fernande Decock (1907-1983). Édouard Perroy effectue ses études secondaires au lycée Montaigne et ses études supérieures au lycée Louis-le-Grand en classes préparatoires littéraires. Il est admissible aux épreuves orales du concours d'entrée à l'École normale supérieure en 1921 et en 1922[7]. Il poursuit ses études à la faculté des lettres de Paris, où il obtient une licence. Il est reçu 9e à l’agrégation d’histoire et géographie en 1924[8]. Édouard Perroy effectue son service militaire entre 1925 et 1926 au sein du 6e bataillon de chasseurs à pied[9]. Il est lecteur à l'université de Glasgow jusqu'en 1934. Il soutient en février de la même année une thèse d'État intitulée L'Angleterre et le grand schisme d'Occident : étude sur la politique religieuse de l'Angleterre sous Richard II, 1378-1399[10]. Entre 1934 et 1935, il enseigne à l'Institut français de Londres. En 1935, il est nommé à l'université de Lille où il est chargé d’enseignement, puis maître de conférences en 1936 et élu professeur d’histoire générale et régionale du Moyen Age (1937)[7]. Entre 1938 et 1941, atteint de la tuberculose, Édouard Perroy est admis au sanatorium des étudiants de France à Saint-Hilaire-du-Touvet en Isère. Durant cette période, il entre en contact avec des étudiants opposés aux accords de Munich[7]. En 1941, il ne rejoint pas l'université de Lille, repliée en Haute-Loire, mais il est chargé d'enseignement aux Écoles normales supérieures de Fontenay-aux-Roses, de Saint-Cloud et de Sèvres, puis il est nommé à titre provisoire sur la chaire de Louis Halphen[7]. Il participe à des activités de résistance et il est recherché par la Gestapo, ce qui le mène à quitter son domicile en 1943, pour s'installer dans la Loire[11]. Sous le pseudonyme de « Besson », il devient responsable à la propagande des Mouvements unis de la Résistance dans ce département, et de la diffusion des publications clandestines non communistes dans le bassin stéphanois[7]. C'est lui qui prononce le discours annonçant la libération de la ville depuis le balcon de la mairie de Saint-Étienne[11]. Après la guerre, il est nommé à la commission d’histoire de l'occupation et de la libération de la France. Il occupe cette fonction de à la rentrée universitaire de 1946, date à laquelle il reprend son poste de professeur à l'université de Lille. Il est élu professeur à la faculté des lettres de Paris en , puis il obtient la chaire d’histoire du Moyen Âge qu'il occupe jusqu'à sa retraite académique en 1971[7]. Activités éditoriales et responsabilités institutionnellesUn recueil de l'ensemble de ses articles, cinquante-cinq au total, répartis en cinq volets (guerre de Cent Ans, histoire sociale et politique, histoire économique et sociale, histoire régionale, notamment du Forez, et varia), édité par Jean-Philippe Genet, est publié à titre posthume en 1979[12]. Il est l'un des responsables de l'édition des Chartes du Forez qui publient les textes foréziens antérieurs au XIVe siècle[11]. Il est co-directeur de la Revue du Nord de 1946 à 1950[3],[13], et est fondateur en 1969, avec Charles Higounet, de la Société des historiens médiévistes de l’enseignement supérieur et son premier président[7]. Il est membre du Comité des travaux historiques et scientifiques et administrateur de la Diana, Société historique et archéologique du Forez[14]. Il est militant au Syndicat national de l'enseignement supérieur, et membre de la SFIO jusqu’en 1958, puis membre du parti socialiste autonome, puis du parti socialiste unitaire en 1960[7]. Publications
Distinctions
Références
Voir aussiBibliographie
Publications d'Édouard Perroy
Liens externes
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