Édouard OrdinaireÉdouard Ordinaire Édouard Ordinaire photographié par Eugène Appert vers 1869.
Hubert Joseph Édouard Ordinaire, né le à Besançon (Doubs) et mort le à Maisières-Notre-Dame (Doubs) est un médecin, alpiniste, publiciste et homme politique français. BiographieFils de Désiré Ordinaire, recteur de l'académie de Strasbourg[2], il étudie la médecine dans cette même ville et sort diplômé en 1836. Il séjourne de 1837 à 1841 à Paris, où il devient phalanstérien (fouriériste), « médecin fouriériste dissident »[3]. Il travaille de 1841 à 1851 à l'école de médecine de Besançon. Alpiniste, il réussit en cinq jours deux fois l'ascension du Mont-Blanc en 1843[4] et en 1847, il réussit à atteindre le Silbersattel (4 511 m) avec Victor Puiseux et autres par le glacier du Mont Rose[5]. En 1848, il fonde le Républicain de France-Comté et se fait candidat pour le Doubs aux élections de 1848, mais il n'est pas élu. Il est maire de Maisières de 1854 à 1870. En 1867, il est élu conseiller général du Doubs pour le canton d'Ornans. Il est lié au peintre Gustave Courbet avec lequel il a une correspondance ; les deux fils d'Édouard, Olivier et surtout Marcel, assisteront le peintre[6]. Son pamphlet contre le régime impérial: Une élection dans le Grand-duché de Gerolstein, se déroule à Ornans. Cela lui vaut d'être destitué de sa fonction de maire. Il est député républicain du Doubs de 1869 à 1870. Il siège à gauche et vote systématiquement contre l'Empire. Il est brièvement préfet du Doubs entre le et le , démissionnant face aux enjeux militaires[7],[8] sous la pression de la population et de Léon Gambetta[9],[10]. Entre-temps il aura fondé une Ligue républicaine de l'Est le , et si la formation est d'inspiration patriotique elle s'avère néanmoins directement contrôlée par des membres de l'AIT qui s'impliqueront dans les préparatifs de la Commune de Besançon[11]. Il est nommé maire de Besançon (apparemment sans entrer en fonction), avant de se retirer de la vie politique. Il entre en 1846 à la loge maçonnique "Sincérité, Parfaite Union et Constance Amitié" du Grand Orient de France et sera l'interlocuteur de Proudhon à son intronisation en 1847. Il est promu maître cette même année. Publiciste, il écrit surtout des textes politiques, non dépourvus d'humour. Il est également le cousin du poète, journaliste et homme politique Dionys Ordinaire. Publications
Notes et références
AnnexesSources
Liens externes
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