Il s'agit de la seconde collaboration entre ces deux auteurs, après Repenser la pauvreté (2012)[3].
Contenu
La bonne et la mauvaise science économique
Une des thématiques centrales qui suit l'ensemble de l'ouvrage est la place que doivent occuper les économistes dans la société. Il s'agit notamment d'opposer le dynamisme prôné par les modèles scientifiques, aux pesanteurs, et aux rigidités de la réalité sociale : « toutes les économies sont rigides[4] » précisent les auteurs.
Ils dénoncent alors la mauvaise science économique qui « justifie les cadeaux faits aux riches et la réduction des programmes d'aide sociale[5] », aveugle, qui ne voit que de la croissance et des gagnants de la mondialisation partout, et reste aveugle de l'explosion des inégalités dans le monde, et de la fragmentation sociale croissante.
Esther Duflo et Abhijit V. Banerjee prônent au contraire une position plus modeste des économistes dans la société, qui jouissent d'un manque de confiance de l'opinion publique à leur égard. Comme ils l'écrivent : « les économistes sont plutôt des plombiers : ils résolvent les problèmes par un mélange d'intuition faite de science, de conjecture fondée sur l'expérience et d'une bonne dose d'essais et d'erreurs[6] ».
Publication et promotion
En , Abhijit Banerjee s'est rendu en Inde pour assurer la promotion du livre, et exposer ses engagements dans la capitale de New Delhi et dans sa ville natale de Calcutta[7]. Il a notamment rencontré le Premier Ministre Narendra Modi[8].
Quelques jours avant la publication de la traduction française, le journal Le Monde publie une série d'extraits du livre[10].
Éditions
Economie utile pour des temps difficiles (trad. de l'anglais), Paris/61-Lonrai, Seuil, coll. « Les Livres du Nouveau Monde », , 522 p. (ISBN978-2-02-136656-3)[11]
↑Duflo et Banerjee (trad. de l'anglais), Repenser la pauvreté, Paris/61-Lonrai, Seuil, , 422 p. (ISBN978-2-02-100554-7)
↑Duflo et Banerjee (trad. de l'anglais), Économie utile pour des temps difficiles, Paris/61-Lonrai, Seuil, , 522 p. (ISBN978-2-02-136656-3), « Conclusion. De la bonne et de la mauvaise science économique », p.436
↑Duflo et Banerjee (trad. de l'anglais), Economie utile pour des temps difficiles, Paris/61-Lonrai, Seuil, , 522 p. (ISBN978-2-02-136656-3), « Conclusion. De la bonne et de la mauvaise science économique », p.439
↑Duflo et Banerjee (trad. de l'anglais), Economie utile pour des temps difficiles, Paris/61-Lonrai, Seuil, , 522 p. (ISBN978-2-02-136656-3), « Chapitre 1 : Make Economics Great Again », p.19
↑(en) T. c a Sharad Raghavan, « Modi has an excellent meeting with Nobel laureate Abhijit Banerjee », The Hindu, (ISSN0971-751X, lire en ligne, consulté le )
↑(en-GB) London School of Economics and Political Science, « Good Economics for Hard Times », sur London School of Economics and Political Science (consulté le )
↑« « Les économistes ont souvent une conception étroite du bien-être, fondée sur la consommation matérielle » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )