Ce renouvellement aboutit à un renforcement de la majorité de la droite et du centre (Gérard Larcher est réélu aisément à la présidence du Sénat). Les partis composant la majorité à l’Assemblée nationale échouent quant à eux à s'imposer, tandis qu'un groupe écologiste réapparaît.
Ces élections étaient censées intervenir six mois après les deux tours des élections municipales — dont sont issues la quasi-totalité des grands électeurs —, mais la tenue de celles-ci est perturbée par la crise sanitaire mondiale liée à la propagation de la Covid-19. De ce fait, si le premier tour de ce scrutin local se tient comme prévu le , le second tour est reporté. Il est ainsi un temps envisagé que les élections sénatoriales se tiennent en , afin d’éviter tout décalage entre les scrutins municipaux et sénatoriaux[1]. Mais le second tour des élections municipales a finalement lieu le et un décret, pris le lendemain, convoque les sénatoriales pour le suivant[2]. Cependant, en raison du report des élections consulaires du fait de la crise sanitaire, l’élection des sénateurs représentant les Français établis hors de France est repoussée d'un an[3].
Au moment des projets de réforme constitutionnelle voulue par Emmanuel Macron, il était envisagé que ces élections se déroulent en 2021 et renouvellent la totalité des sièges[4]. Les élections sont finalement annoncées pour le , et l'élection des délégués le [5].
Le Sénat français est composé de 348 sièges pourvus pour six ans mais renouvelés par moitié tous les trois ans. Les élections de 2020 visent ainsi à élire 172 sénateurs, correspondant aux 178 de la nouvelle série 2 moins les six sièges des sénateurs représentant les Français établis hors de France, dont l'élection est repoussée d'un an.
La composition du Sénat reste globalement la même que lors des précédentes élections, aucun changement majeur n'ayant lieu. La plupart des sortants qui se représentaient sont reconduits.
La majorité sénatoriale sortante (droite et centre droit) se renforce légèrement et conforte sa position, tandis que l'élection de nouveaux sénateurs écologistes permet la recréation d'un groupe écologiste au Sénat, le précédent ayant disparu en 2017. Le groupe socialiste perd quelques sièges, tout comme les partis centristes favorables au gouvernement de Jean Castex[12].
Sur les 172 sénateurs élus, 93 sont réélus tandis que 79 sont de nouveaux élus. Après l'élection 118 sont des femmes, soit 34 % des effectifs, 16 de plus qu’en . 54 sénateurs ont moins de 50 ans, contre 50 en 2017. Le plus jeune sénateur, Rémi Cardon, a 26 ans[13].
Élection du président du Sénat
L'élection du président du Sénat intervient le suivant, et voit la réélection de Gérard Larcher à une large majorité des voix[14].
↑ abc et dLe groupe Écologiste, solidarités et territoires bénéficie du ralliement de cinq autres sénateurs précédemment élus : Esther Benbassa et Guillaume Gontard, précédemment rattachés au groupe CRCE, Ronan Dantec et Joël Labbé, qui siégeaient dans le groupe RDSE, et enfin Sophie Taillé-Polian, issue du groupe SER.
↑ a et bLe groupe Union centriste bénéficie du ralliement d'Arnaud de Benelet qui siégeait précédemment au groupe LREM, devenu RDPI.