Zerakhia Halevi GerondiZerakhia Halevi Gerondi
Le Rav Zerakhia ben Itzhak HaLevi Gerondi (en hébreu זרחיה הלוי), connu sous l’acronyme de RaZaH, RaZBI ou le titre de Baal Ha-Maor, du nom de son écrit le plus connu, naquit vers 1125 à Gérone, en Espagne – d’où son surnom Gerondi – et mourut vers 1186 à Lunel. Il fut un grand rabbin, commentateur biblique et talmudique, et poète, également connu pour ses connaissances dans les domaines de l'astronomie, la philosophie ainsi qu'en littérature. Bien qu'ayant passé le meilleur de sa vie en Provence, il est appelé Gerondi afin de le différencier de Zerakhia ben Itzhak HaLevi Saladin. BiographieZerakhia est né dans la famille Izhari de Gérone, composé de rabbins et érudits respectés : son père est Isaac Ha-Levi, un érudit talmudique de Provence, et le fils de Zerachiah Ha-Levi, son homonyme. L'aîné Zérachia est le fils de Shem Tov Ha-Levi, l'un des plus grands érudits talmudiques de Provence, qui prétendait descendre directement du prophète Samuel, qui selon la tradition juive, était un descendant direct de Yitzhar (d'où le nom de famille « Ha- Yitzhari »), fils de Kehath, fils de Lévi, fils de Jacob. Il se dirigea assez jeune vers la communauté de Provence où ses parents avaient emménagé, où il étudia dans le cercle des érudits de Narbonne (aux côtés du fameux Rav Moshe ben Yossef). On connaît de cette époque un Piyyout rédigé en araméen, alors qu’il avait 19 ans, et ses études sur d’épineux problèmes halakhiques. Il y resta de nombreuses années, aux côtés du Rav Meshulam ben Yaakov, mais les conflits et luttes intestines qui agitaient perpétuellement la communauté le poussèrent à la quitter. Il y fut regretté. Juda ibn Tibbon, qui envoya son fils Samuel ibn Tibbon étudier auprès de lui, disait de lui qu’il était « unique en sa génération, et plus sage que moi ». Il fit également forces éloges de son style d’écriture, ce qui encore plus remarquable lorsqu’on sait qu’elles émanent d’un des plus grands traducteurs que connut le judaïsme. ŒuvresConnaissant bien l’arabe, ayant assimilé toutes les disciplines enseignées en Provence, Zerakhia Gerondi manifestait pourtant une forte méfiance vis-à-vis d’elles, qui transparaît dans ses écrits. Le plus célèbre d’entre eux est le Sefer HaMaor, rédigé dans les années 1180, qui lui valut sa réputation d’érudit et de légaliste confirmé.
Zerakhia Gerondi et le RaBaDZerakhia préférait dans bien des cas les commentaires de Rachi, et se fiait, en grande partie tout au moins, sur les érudits de France pour comprendre la Guemara. Ce mélange d’influence de halakha et de drasha, d’opinions françaises et espagnoles, n’était du reste pas rare en Provence.
InfluenceLe HaMaor marqua profondément les générations ultérieures, et beaucoup écrivirent des réponses en sa défense, y compris Nahmanide qui en avait pourtant été un éminent critique.
Notes et références
AnnexesArticle connexeLiens externes
|