Yonten Gyatso naît en 1589 en Mongolie. Son père, Tsultrim Choeje, est un aristocrate mongol Chokar et le petit-fils d'Altan Khan[3], chef de l'Aile droite des Mongols contrôlant toute la Mongolie, et sa mère, 2e femme de Tsultrim Choeje, se dénommait Phakhen Nula[4],[5].
L'abbé du monastère de Ganden se base sur les prédictions des oracles d'État et les signes auspicieux ayant accompagné sa naissance pour le reconnaître comme la réincarnation de Sonam Gyatso, 3e dalaï-lama, et premier à porter ce titre de son vivant. Il lui donne son nom religieux (Yonten Gyatso).
Ses parents refusent de se séparer de leur fils unique à son jeune âge et Yonten Gyatso reçoit sa première éducation religieuse de lamas tibétains en Mongolie.
En 1601, alors qu'il a 12 ans, Yonten Gyatso est escorté au Tibet, accompagné de son père et du précédent Ganden Tripa, Sangya Rinchen, qui lui confère ses vœux de moine novice. En 1614, à 26 ans, il prend les vœux complet de Gelong du 4epanchen-lama, Lobsang Chökyi Gyaltsen. Il devient le supérieur du monastère de Drépung, puis de celui de Séra.
En 1617, il meurt au monastère de Drépung, à l'âge de 27 ans[6]. Ses reliques sont dans les domaines des Mongols Khalkhas et Tumeds[7].
↑(en) Michael Harris Goodman, The last Dalai Lama: a biography, 1987, p. 75 : « Yonten Gyatso (1589- 1617) differed from his three previous and ten future incarnations in two significant ways. Born in Mongolia to Mongolian parents, he became the only non-Tibetan Dalai Lama. »
↑(Kapstein 2006, p. 134) « Born in Mongolia, Yönten Gyamtso was recognized as an infant to be the Fourth Dalai Lama. He was brought to Tibet for formal monastic training at the age of fourteen. He died at the age of twenty-seven and his relics were then enshrined in the domains of the Khalkha and Tümed Mongols. ».
↑Simon Berger, « "Une armée en guise de peuple" : la structure militaire de l'organisation politique et sociale des nomades eurasiatiques à travers l'exemple mongol médiéval », Thèse de doctorat en Histoire, Paris, EHESS, (lire en ligne, consulté le ).
Bibliographie
(en) William Woodville Rockhill, The Dalai Lamas of Lhasa and their relations with the Manchu emperors of China, 1644-1908, T'oung Pao, 1910, t. 11, p. 1-104.
Martin Brauen, Les Dalaï-Lamas. Les 14 réincarnations du bodhisattva Avalokiteshvara (2005), trad. de l'all. Jean-Daniel Pellet, Favre, 2005, 303 p.
Glenn H. Mullin, Les quatorze Dalaï-Lamas (2001), préface du 14e Dalaï-Lama, trad. Philippe Beaudouin, Éditions du Rocher, 2004, 616 p.