Camille Berthe Schlotterbech est la fille de Louis Schlotterbech, employé de magasin, et de Jeanne Lorrillaux. Elle est née dans le 10e arrondissement de Paris, le [1].
Sa carrière professionnelle commence chez le couturier Paul Poiret, d'abord comme simple modiste avant d'être licenciée après un scandale[2]. Un an plus tard, elle reprend du service chez ce même couturier — peu rancunier — mais en tant que mannequin[2]. La jeune Camille effectue un court séjour dans cette célèbre maison car elle voue une passion pour la scène de théâtre.
Elle débute au théâtre sous le nom de Mademoiselle Yahne, aux Capucines et avec les Tournées Baret, dans les années 1910, mais doit changer de nom de scène à la suite des procès que lui intente la comédienne Léonie Yahne en 1911 et 1913. Le tribunal a décidé qu'un nom de théâtre que l'on a illustré, devient bien votre propriété. C'est ainsi que Yahne devient Exiane (ex-Yahne) au théâtre et Yanne Exiane au cinéma.
Avec son nouveau pseudonyme, elle se produit principalement aux Folies Bergère, à La Cigale ou à La Scala[2]. Exiane est également actrice de cinéma muet mais l'arrivée du cinéma parlant met fin à sa carrière[3].
Elle est la mère de l'actrice Rosine Deréan[4], abandonnée à la naissance par son père[3].
Yane Exiane meurt à Versailles le , à l'âge de 60 ans[5].
1913 : A Pleines Gorges, revue en deux actes, de Charles-Alexis Carpentier et Max Aghion, musique de Marcel Sauvaget, Théâtre Impérial : La Danse de demain
1918 : La Marraine de l'Escouade, opérette militaire, en trois actes de André Mouëzy-Éon et Charles Daveillans, musique de Henri Moreau-Febvre, Théâtre du Vaudeville : La Marraine
↑Archives de Paris : État civil du 10e arrondissement de Paris - acte de naissance no 3025 de Camille Berthe Schlotterbech. Cote du document : V4E / 6329, vue 19 sur 31. Archives de Paris, 18 boulevard Sérurier 75019 Paris.
↑ ab et cJules Delini (dir.) (préf. Maurice Donnay, photogr. Abel), Nos vedettes : 300 biographies anecdotiques d'artistes dramatiques et lyriques, Paris, Éditions Joë Bridge, , 312 p. (lire en ligne), « Mlle Exiane », p. 112.