Le peuple tchétchène (en tchétchène : Нохчий, Nokhchi, en russe : Чеченцы) forme le plus grand groupe ethnique natif du Caucase du Nord avec, selon le recensement russe de 2010, 1 431 360 représentants1, dont 1 206 551 en Tchétchénie pour à peu près un total de 2 millions de représentants dans le monde. Ils ont pour langue le tchétchène et pour religion prédominante l'islam sunnite.
En novembre 1991, juste un mois avant la dislocation de l'Union soviétique, se forme la république de Tchétchénie, séparée de l'Ingouchie.
Peu de temps après, les autorités tchétchènes déclarent l'indépendance de la république tchétchène d'Itchkérie. Cette indépendance n'est reconnue par aucun État sauf l’émirat islamique d’Afghanistan avec lequel la république tchétchène d'Itchkérie (1991-2000) échange des ambassades. Deux conflits majeurs armés éclatent entre le gouvernement fédéral (qui utilise l'armée russe, les forces spéciales du ministère de l'Intérieur, le service d'espionnage du FSB) et les groupes armés tchétchènes en 1994 – 1996 et en 1999 – 2009. Selon les données de différentes ONG, ces conflits auraient causé la mort de plusieurs dizaines de milliers de personnes et le déplacement de quelque 350 000 réfugiés (la majorité étant revenue après la fin du conflit). Ces données ne sont pas confirmées par l'organisation américaine Human Rights Watch et d'autres sources indépendantes.[réf. souhaitée]
Malgré la fin des hostilités, les forces armées fédérales russes et les forces locales tchétchènes subissent sporadiquement des actions de guérilla et de terrorisme de la part des groupuscules de combattants séparatistes liés aux réseaux islamistes, retranchés dans la forêt et les montagnes.
Dès la fin du conflit, et surtout en 2006, les nouvelles autorités entreprennent un vaste programme de reconstruction de la République. Une série d'élections a lieu avec pour but proclamé la restauration de l'ordre constitutionnel en Tchétchénie, en s'appuyant sur un « teïp » (lignée ou alliance de type clanique) fidèle au Kremlin, le clan dirigé par Akhmad Kadyrov, puis, après sa mort dans un attentat le , par son fils Ramzan Kadyrov. La majorité des forces fédérales sont remplacées par les organes de maintien de l'ordre locaux, et un partage de compétences a eu lieu entre la République et Moscou. Les électeurs tchétchènes auraient adopté, à « une large majorité », la Constitution fédérale russe, réintégrant de jure la république au sein de la fédération de Russie.
Située sur la rivière Sounja (russe : Сунжа ; tchétchène : Соьлжа, Sölƶa), sa population s'élevait à 301 253 habitants en 2019, ce qui fait d'elle la ville la plus peuplée de la République tchétchène.
Jusqu'en 1870, elle s'appelait Groznaïa (« la Féroce »).
Grozny a subi deux guerres :
de 1994 à 1996, elle fut attaquée et en grande partie détruite par les bombardements de l'armée fédérale russe pendant la première guerre de Tchétchénie ;
La république socialiste soviétique autonome de Tchétchénie-Ingouchie, ou RSSA tchétchéno-ingouche, RSSA de Tchétchéno-Ingouchie (russe : Чечено-Ингушская АССР), était une république autonome au sein de la république socialiste fédérative soviétique de Russie (RSFSR). Sa capitale était Grozny.
Au recensement soviétique de 1989, son territoire s'étend sur 19 300 km2 et on y dénombre 1 275 513 habitants, dont 734 501 Tchétchènes (58 %) et 163 762 Ingouches (13 %), le reste étant des Russes (23 %) et d'autres groupes ethniques.
Le , la république a publié la déclaration de sa souveraineté et en 1991, elle est divisée en république tchétchènede facto indépendante et en république ingouche demeurant dans le giron russe.
La seconde guerre de Tchétchénie (ou deuxième guerre de Tchétchénie) est un conflit armé opposant l'armée fédérale russe aux indépendantistes tchétchènes du 26 août 1999 au 6 février 2000, jour de la prise de Grozny, la capitale de la république, par les troupes russes. Cependant, des opérations de contre-insurrection perdurent jusqu'au 16 avril 2009 et un conflit de basse intensité se fait sentir encore pendant des années,.
La guerre se solde par l'« extermination partielle » du peuple tchétchène et par la réintégration de la Tchétchénie dans la fédération de Russie. Il s'agit à l'époque du conflit le plus violent qu'aient connu l'Europe et l'ex-URSS depuis la Seconde Guerre mondiale, certains commentateurs allant même jusqu'à parler de « génocide ».
Aslan (Khalid) Alievitch Maskhadov (en tchétchène : МасхадгIеран Iелин Аслан, en russe : Аслан Алиевич Масхадов), né le et mort le , fut le chef du mouvement séparatiste et homme d'État tchétchène et le troisième président de la république tchétchène d'Itchkérie.
Il acquit une grande renommée dans la première guerre de Tchétchénie, qui permit l'indépendance de facto (mais non reconnue) de la Tchétchénie. Élu président en janvier 1997, il mène la guérilla tchétchène d'août 1999 jusqu'à sa mort à Tolstoï-Yourt en mars 2005.
La république tchétchène d'Itchkérie (en tchétchène : Nóxçiyn Respublik Içkeri ; en russe : Чеченская Республика Ичкерия), aussi appelée parfois république d'Itchkérie ou Itchkérie, est un État non reconnu (sauf par la Géorgie sous la présidence de Zviad Gamsakhourdia, ainsi que par l'émirat islamique d'Afghanistan et l'Ukraine depuis 2022) qui a existé de facto de 1991 à 2000. C'est aussi le nom que porte le gouvernement séparatiste tchétchène en exil depuis 2000. Ce territoire a les mêmes frontières que celui de la république de Tchétchénie actuelle.
La persécution des homosexuels en Tchétchénie est un ensemble d'exactions commises depuis 2017 en Tchétchénie (république de la fédération de Russie), à l'encontre des personnes LGBT.
Novaïa Gazeta, journal de l'opposition libérale, affirme, dans une enquête publiée le , qu'une centaine d'hommes auraient été enlevés, détenus et torturés. L'accusation a été reprise tout d'abord par Amnesty International, puis par plusieurs médias américains, britanniques et français. Elle est rejetée en bloc par les autorités tchétchènes et russes. Néanmoins, le président russeVladimir Poutine a ordonné une enquête.