Célèbre au sein de la communauté scientifique de son époque pour son travail sur le terrain et ses recherches en géologie, il a adopté l'hypothèse émise 50 ans auparavant par le Français Jean-Baptiste de Lamarck selon laquelle toutes les espèces vivantes ont évolué au cours du temps à partir d'un seul ou quelques ancêtres communs et il a soutenu avec Alfred Wallace que cette évolution était due au processus de sélection naturelle.
Darwin a vu de son vivant la théorie de l'évolution acceptée par la communauté scientifique et le grand public, alors que sa théorie sur la sélection naturelle a dû attendre les années 1930 pour être généralement considérée comme l'explication essentielle du processus d'évolution. Au XXIe siècle, elle constitue en effet la base de la théorie moderne de l'évolution. Sous une forme modifiée, la découverte scientifique de Darwin reste le fondement de la biologie, car elle explique de façon logique et unifiée la diversité de la vie.
L'intérêt de Darwin pour l'histoire naturelle lui vint alors qu'il avait commencé à étudier la médecine à l'université d'Édimbourg, puis la théologie à Cambridge. Son voyage de cinq ans à bord du Beagle l'établit dans un premier temps comme un géologue dont les observations et les théories soutenaient les théories actualistes de Charles Lyell. La publication de son journal de voyage le rendit célèbre. Intrigué par la distribution géographique de la faune sauvage et des fossiles dont il avait recueilli des spécimens au cours de son voyage, il étudia la transformation des espèces et en conçut sa théorie sur la sélection naturelle en 1838. Il fut fortement influencé par les théories de Georges-Louis Leclerc de Buffon.
Ayant constaté que d'autres avaient été qualifiés d'hérétiques pour avoir avancé des idées analogues, il ne se confia qu'à ses amis les plus intimes et continua à développer ses recherches pour prévenir les objections qui immanquablement lui seraient faites. En 1858, Alfred Russel Wallace lui fit parvenir un essai qui décrivait une théorie semblable, ce qui les amena à faire connaître leurs théories dans une présentation commune. Son livre de 1859, L'Origine des espèces, fit de l'évolution à partir d'une ascendance commune l'explication scientifique dominante de la diversification des espèces naturelles. Il examina l'évolution humaine et la sélection sexuelle dans La Filiation de l'homme et la sélection liée au sexe, suivi par L'Expression des émotions chez l'homme et les animaux. Ses recherches sur les plantes furent publiées dans une série de livres et, dans son dernier ouvrage<, il étudiait les lombrics et leur action sur le sol.
Ses propres travaux de recherche l'ont conduit à formuler la théorie des équilibres ponctués, selon laquelle les transitions évolutives entre les espèces au cours de l'évolution se font brutalement et non graduellement. Par la suite, il en viendra à insister sur le rôle du hasard dans l'évolution (la « contingence »), contre la vision adaptationniste naïve qu'il critique...
Haeckel était médecin, puis professeur d'anatomie comparée et fut l'un des premiers scientifiques qui comprit la psychologie comme une branche de la physiologie. Il participa également à l'introduction de certaines notions de la biologie actuelle comme l'embranchement ou l'écologie...
Biologiste britannique, ami de Charles Darwin, il était surnommé « Le bouledogue de Darwin ». Huxley fut convaincu par la théorie de l'évolution. Il publia en 1863 Evidence as to Man's Place in Nature (La Place de l'homme dans la nature) dans lequel il développa la thèse que les singes anthropoïdes sont nos proches parents ce qui lui valut la haine des non-évolutionnistes. Il s'attira aussi les critiques de l'anarchiste et géographe russe Pierre Kropotkine qui publia L'entraide : un facteur d'évolution en réponse aux thèses de Huxley voulant que la compétition et l'élimination des plus faibles soient un facteur d'évolution...
Jean-Baptiste Pierre Antoine de Monet, chevalier de Lamarck (1er août1744, Bazentin, Somme – , Paris) est un naturalistefrançais connu pour avoir proposé le premier une théorie matérialiste et mécaniste de la vie et de l'évolution des êtres vivants. Cette dernière est fondée sur deux principes :
la complexification croissante de l'organisation des êtres vivants sous l'effet de la dynamique interne propre à leur métabolisme ;
la diversification, ou spécialisation, des êtres vivants en de multiples espèces, sous l'effet des circonstances variées auxquelles ils sont confrontés dans des milieux variés et auxquelles ils sont contraints de s'adapter en modifiant leur comportement ou leurs organes pour répondre à leurs besoins (cette modification n'étant pas le produit de leur volonté ou de leur désir, mais toujours de cette dynamique interne propre à la vie conçue ici comme un processus où les flux de matière nécessaires à la vie structurent la matière vivante et, par suite, les organismes).
Il est également un de ceux qui ont pour la première fois utilisé le terme de biologie pour désigner la science qui étudie les êtres vivants...
Il naît à Kinnordy, dans l'ancien comté de Forfarshire (maintenant en Angus), aîné d'une famille de dix enfants [...]
Son plus important travail concerne la stratigraphie. En 1828 il voyage dans le sud de la France et en Italie, et il se rend compte que des couches géologiques récentes peuvent être classifiées en fonctions des proportions des fossiles de coquillages marins que l'on y trouve. À partir de cette constatation il propose le nom d'époque Tertiaire, appelée de nos jours Cénozoïque, qu'il divise en trois parties : Éocène, Miocène et Pliocène...
Au début des années 1950, alors qu'il travaille dans le laboratoire du professeur Harold Urey (prix Nobel de Chimie en 1934 pour la découverte de l'hydrogène lourd), il s'intéresse à la chimie primitive à l'origine de la vie sur Terre et aux conditions qui auraient pu permettre l'apparition des premières molécules composant des protéines et de l'ADN. Harold Urey venait de théoriser que sur la Terre primitive existait une atmosphère contenant les éléments chimiques constituants les structures des êtres vivants.
En 1953, pour vérifier la pertinence de cette théorie, Stanley Miller imagine une expérience physico-chimique. Celle-ci sera révolutionnaire...
Thomas Hunt Morgan était un généticien américain. Il étudia la zoologie et les variations phénotypiques chez la mouche du vinaigre Drosophile. Ses contributions à la génétique sont majeures et il reçoit le Prix Nobel de médecine en 1933 pour avoir démontré que les chromosomes sont les supports physiques de l'information génétique. Son travail contribua à l'adoption de la drosophile par les scientifiques comme l'un des principaux organismes modèle en génétique. Il est également lauréat de la médaille Darwin en 1924 et de la médaille Copley en 1939...
Autodidacte, il commence sa carrière de zoologiste pour les collectionneurs de papillons sur le bassin fluvial de l’Amazone, puis dans l’archipel malais où il identifia la ligne Wallace séparant la faune australienne de celle de l’Asie. C’est au cours de ses expéditions qu’il va comprendre divers processus naturels qui vont l’amener à élaborer la théorie sur la sélection naturelle. Wallace fut également l’un des principaux penseurs évolutionnistes du XIXe siècle, contribuant au développement de la théorie de l’évolution grâce notamment au concept de couleurs d’avertissement chez les animaux ou à celui d’effet Wallace. Il fut aussi considéré comme un expert en matière de répartition géographique des espèces animales et est parfois appelé le « père de la biogéographie ».
Wallace fut fortement attiré par les idées radicales. Sa défense du spiritisme et sa croyance en une origine immatérielle pour les plus hautes facultés mentales de l’être humain mit à mal ses relations avec le monde scientifique, tout spécialement avec les précurseurs de l’évolution. Il fut en outre l’un des premiers grands scientifiques à s’inquiéter des conséquences de l’activité humaine sur l’environnement.
Il publie en 1915 la première édition de son livre La genèse des continents et des océans. Cette théorie s'appuie sur des bases géologiques étayées et constitue une hypothèse cohérente et argumentée. Dans cet ouvrage, il rejette le modèle de l'époque expliquant la présence des montagnes et des océans par des plissements dus au refroidissement de la Terre. Les élements qui le poussent à chercher une nouvelle théorie sont liés à la distribution particulière des chaînes de montagnes à la surface du globe, notamment sous la forme de cordillères sur le pourtour de l'océan Pacifique et de la chaîne des Alpes se prolongeant sur le continent asiatique...
Friedrich Leopold August Weismann (né le 17 janvier 1834 à Francfort-sur-le-Main, décédé le 5 novembre 1914 à Fribourg-en-Brisgau) est un biologiste et médecin allemand. Il est l'auteur de la théorie sur la continuité du plasma germinatif, cette théorie implique que les caractères acquis par un individu ne peuvent se transmettre héréditairement.
Dans son premier travail, De la justification de la théorie de Darwin (1868), Weismann oppose la croyance en la Création (chrétienne) à la théorie de l'évolution avec le résultat suivant : de nombreux faits biologiques s'interprètent aisément par la théorie de l'évolution, mais restent incompréhensibles si on les interprète comme résultats de la Création. À partir de ce travail, Weismann considère - comme les biologistes modernes - l'évolution comme un fait, qu'il rapproche des principes admis en astronomie, comme le modèle héliocentrique du système solaire...
Comme naturaliste, Cuvier a rendu de grands services. Il a commencé à donner à la zoologie un début de classification. Il a fait faire à l'anatomie comparée un pas immense en reconnaissant qu'il existe entre tous les organes d'un même animal une subordination telle que de la connaissance d'un seul organe, on peut déduire celle de tous les autres : c'est ce qu'il appelait la Loi de corrélation des formes. À la faveur de cette loi, il a pu établir qu'il a dû exister à la surface du globe des animaux et des végétaux qui ont disparu aujourd'hui [...]
Son œuvre ne lui permit cependant pas de comprendre l’intérêt du transformisme de Lamarck, contre lequel il s’insurgea, et de deviner les perspectives de la théorie de l'évolution...