Historien Poète Philosophe Gouverneur du Cap de Cagliari et Gallura Gouverneur militaire de Sardaigne Envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire à Gênes Fondateur de l’Académie royale espagnole (1713)
Conjoint
Jeronima Cervellon
Descendants
Maria Josefa Bacallar, marquise de Saint–Philippe (1694–...), épousée avec Francisco Amat (dont les Amat marquis de Saint–Philippe) Manuel Phelipe Bacallar (1702–1723) Pablo (1703–1703)
Vincent Bacallar, marquis de Saint–Philippe et vicomte de Fuentehermosa, en espagnol Vicente Bacallar y Sanna, en italien Vincenzo Bacallar (Cagliari (Sardaigne, à présent Italie), - La Haye (Pays-Bas), ), fut un historien, politicien, diplomate, philosophe de la politique, poète, linguiste, militaire sarde[1],[2],[3],[4], né dans une famille de la noblesse sarde quand le royaume de Sardaigne faisait partie de la couronne d'Espagne.
Biographie
Issu d'une famille de la noblesse sarde d'origine valencienne[5], peut–être il passa une partie de sa jeunesse en Espagne, où reçut une formation intensive militaire et politique. Il devint gouverneur militaire de Sardaigne, avec le titre de gouverneur du Cap de Cagliari et Gallura.
Pendent la guerre de succession d'Espagne, quand la noblesse sarde se partagea entre les supproters des Bourbons et des Habsbourg, Bacallar demeura fiel à l’héritier désigné par le roi Charles II, c’est-à-dire le duc d’Anjou, futur Philippe V. Pour sa loyauté au roi, qui lui coûta l’exil, fut créé marquis de Saint–Philippe (titre non féodal mais nommé avec référence au saint patron du roi) et vicomte de Fuentehermosa en 1709.
En même temps, Vincent Bacallar se consacra à une intense activité intellectuelle : en 1713 il fut membre fondateur de l’Académie royale espagnole[6], pour laquelle il contribua au premier dictionnaire (publié à Madrid en 1726) ; il écrivit le poème court Los Tobias (1709), le poème El Palacio de Momo (1714), le traité de philosophie politiqueMonarchia Hebrea (1719), une Description géographique, historique et politique du royaume de Sardaigne (1714) et El arte del reynar (1724), un traité de pédagogie politique.
À propos de la guerre de succession il écrivit en espagnol les Commentaires de la guerre d’Espagne et histoire de son roi Philippe V le Courageux depuis le début de son règne jusqu’à la paix générale de l’an 1725, dont l’édition française de 1756 avec le titre Mémoires pour servir à l'histoire d'Espagne sous le règne de Philippe V eut un grand succès et lui donna une célébrité posthume dans toute l’Europe. Dans cette œuvre, commandée par le roi lui–même, le marquis s’engagea à rapporter les faits qui se déroulèrent tant en Espagne comme à l’étranger pendant la guerre de succession avec objectivité. Cela est démontré par le respect avec lequel il traita les deux parties. Pour cela, les Commentaires ne furent pas appréciée par le pouvoir et pour ordre de Philippe V l’édition génoise — la première — fut retirée de la circulation.
En 1724 le marquis fut nommé ambassadeur aux Pays–Bas, afin d’obtenir la neutralité de ceux derniers, et y mourut deux ans après, à cause d’une apoplexie. Il laissa une bibliothèque de seize mille volumes[7].
Œuvres
Éditions originales :
Monarchia hebrea, Madrid, 1702 ;
Los Tobias, su vida escrita en octavas rimas, Madrid, 1709 ;
Comentarios de la guerra de España e historia de su Rey Phelipe V el animoso desde el principio de su regnado hasta la paz general del año 1725, Gênes, 1725 ;
Palacio de Momo. Apologia yocoseria por la historia de la Iglesia, y del mundo, y por su autor d. Gabriel Aluarez de Toledo y Pellicer, defendiendole de vna carta anonyma, aunque con el nombre de Maestro de Niños, que supone ser impressa en Zaragoza, y dirigida al mesmo autor, despues de haver muerto. Escribio la apologia Encio Anastasio, Heliopolitano. Sacala a luz vn amigo de don Gabriel, avec le nom de plume d’Encio Anastasio[8], Lyon[9], 1714 ;
La Sardaigne paranymphe de la paix. Description géographique, historique et politique du royaume de Sardaigne, Paris, 1714 (anonyme); La Sardegna Paraninfa della Pace e un piano segreto per la sovranità 1712-1714, Stuttgart 2011, a cura di Sabine Enders.
El arte del reynar: dirigido al senor rex Luis Primero, por el marqués de San Felipe, Madrid, 1724.
Toutes ses œuvres eurent beaucoup d’éditions, surtout les "Commentaires" qui, bien qu’interdits par Philippe V, parurent en castillan, français, latin et allemand au XVIIIe siècle.
↑ Dont un inventaire partial est publié dans le site de l’association nobiliaire de Sardaigne, dans la section Documenti (àa la derecha droite), Inventari / altri documenti et ensuite La biblioteca di Vincenzo Bacallar.
↑Antonio Álvarez de Morales, Los origenes del derecho natural y de gentes en Espana, en "Aulas y Saberes. VI Congreso internacional de Historia de las universidades hispánicas (Valencia, 1999)", vol. 1, p. 147, note 7.
↑Mais probablement Madrid: Antonio Palau y Dulcet, De los orígenes de la imprenta y su introducción en España, Palau, Barcelona, 1952, 10028.
Bibliographie
Giuseppe Manno, Storia di Sardegna, Alliana e Paravia, Turin, 1825–1827, vol. III, p. 497–501.
Pasquale Tola, Dizionario biografico degli uomini illustri di Sardegna, Chirio e Mina, Turin, 1837-38, vol. I, p. 109-114.
Eduardo Toda y Güell, Bibliografia española de Cerdeña, Huérfanos, Madrid, 1890, p. 204-205, nn. 585-587.
Carlos Seco Serrano, El reinado de Felipe V en los Comentarios del marqués de San Felipe (estudio preliminar), Atlas, Madrid, 1957, pp. V–LXXIX.
Joaquín Arce, España en Cerdeña : aportación cultural y testimonios de su influjo, Consejo superior de investigaciones cientificas, Instituto Jeronimo Zurita, Madrid, 1960, p. 305.
Marisa Cocco–Angioy, Vicente Bacallar: la poesia del diplomatico sardo-ispanico del secolo XVIII, Pisano, Cagliari, 1983.
Enrico Bogliolo, Tradizione e innovazione nel pensiero politico di Vincenzo Bacallar, Angeli, Milan, 1989.
Alessandra Pasolini, Un coleccionista sardo en la Europa del siglo XVIII: el marqués Vicente Bacallar Sanna, plenipotenciario y embajador de Felipe V en Holanda, Artegraf, Madrid, 2008 (extrait du "Boletin de la real academia de la historia", tome 205, cahier 2, p. 251–282).
Sabine Enders, Il regno di Sardegna, il duca di Baviera e Vincenzo Bacallar Sanna. Storia di un libro en Vincenzo Bacallar Sanna, La Sardegna paraninfa della pace e un piano segreto per la sovranità 1712-1714, Stutgard (Stuttgart), Masala, 2011, p. 11–73.
[1] Informations diverses en Genealogie - Alberi genealogici - Albero genealogico della famiglia Bacallar, en Genealogie - Alberi genealogici - Albero genealogico della famiglia Amat, en La nobiltà in Sardegna - Acquisizione e consolidamento del patrimonio feudale attraverso logiche familiari: gli Amat et dans le catalogue de sa bibliothèque en Documenti - Inventari/altri documenti - La biblioteca di Vincenzo Bacallar] (it) et (la)
Comentarios de la guerra de España: vol. I y vol. II (es)