La villa Santos-Dumont est une voie privée située dans le 15e arrondissement de Paris. Elle débute au 32, rue Santos-Dumont et se termine en impasse[1]. Elle compte des maisons indépendantes avec jardins ainsi que des lofts d’artistes avec verrière.
Le quartier est desservi par la ligne 12 à la station Convention et par la ligne 13 à la station Plaisance.
En 2023, les biens s'y vendent à plus de 11 000 euros le mètre carré[2].
L'entrée de la villa.
Le fond de l'impasse.
Origine du nom
Elle porte le nom de l’aviateur Alberto Santos-Dumont (1873-1932), en raison de sa proximité avec la rue éponyme qui venait d’être renommée. La villa prend son nom actuel en 1943[1].
Historique
La villa Santos Dumont est réalisée sur un terrain acquis en 1889 par le sculpteur Louis-Raphaël Paynot au lieu-dit les hautes-Mays, dont l'entrée était située boulevard Chauvelot, actuellement rue Santos-Dumont, dans un espace encore rural, les vignes du Clos des Morillons, par son fils, Raphaël Paynot, qui y fait construire un lotissement en 1919-1920[3].
Les 25 maisons de cette voie entrée dans la voirie parisienne en 1926 sous le nom de « villa Chauvelot » datent du début des années 1920.
La villa Chauvelot et le boulevard Chauvelot prennent leur dénominations actuelles de Villa Santos Dumont et de rue Santos-Dumont à la demande de Raphaël Paynot auprès de son ami Adolphe Chérioux, président du conseil municipal de Paris[4].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Certaines personnalités liées aux arts ont habité des maisons de la villa[5] :
↑Jean Paynot, Villas, hameaux et cités de Paris, Paris, Action artistique de la Ville de Paris, , 274 p. (ISBN2-905118-97-0), « Villa Santos Dumont », p. 124-125.
↑En 1926, le peintre Luigi Corbellini, habitant alors le Bateau-Lavoir à Montmartre, achète la dernière vigne de Vaugirard, située actuellement au 6 bis. Il dessine lui-même l'immeuble qu'il imagine, et demande à l'architecte qui vivait au fond de la villa, à droite, M. Peynot, de dessiner l'immeuble, et de présenter le dossier à la mairie de Paris. C'est en 1927 que les travaux prennent forme, au point que Corbellini sera invité à l'inauguration de La Coupole. En 1934, il épouse la fille de sa voisine, (au no 6) Valentine Angelot, qui meurt un dimanche de février 1935 d'une fausse-couche extra-utérine (inhumée au cimetière de Thiais). Il est toujours italien et la Seconde Guerre mondiale sera pour lui un passage difficile : son galeriste, Paul Durand-Ruel lui recommande de voyager dans les pays non occupés : ce sera la Suède entre autres, puis, à partir de 1947, les États-Unis ; qui lui feront un bon accueil. Il rentre ensuite des États-Unis et commence alors à recevoir plusieurs artistes qu'il logeait au premier étage et qu'il lançait, tel Leonardo Cremonini. Corbellini se rend aux États-Unis tous les deux ans pour vendre, chez Victor Hammer, sa production picturale française. C'est ainsi qu'il part en février 1968 à New York où il mourra subitement le 9 mai 1968. Son immeuble sera vendu en 1970.