Le viaduc de Cize-Bolozon est un pont ferroviaire et routier qui traverse la rivière l'Ain et relie la commune de Bolozon (hameau de Daranche, sur la rive Est ou gauche) à celle de Corveissiat (sur la rive Ouest ou droite), toutes deux situées dans le département de l'Ain. Le territoire de la commune de Cize est situé plus au sud.
Le viaduc de Cize-Bolozon possède deux niveaux, le niveau inférieur étant parcouru par les voitures et le niveau supérieur par les trains. Ce viaduc de 273 mètres de long est composé de onze arcades disposées sur les deux niveaux et d'une hauteur maximale de 73 mètres.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'ouvrage subit le sort des ponts ayant une importance stratégique : il est détruit à la dynamite, des maquisards faisant sauter la pile n° 1, le croyant limiter les dégâts ; cependant par effet domino dix des onze arches vont s'effondrer. Après le conflit, les autorités optent pour une reconstruction à l'identique[2]. Le chantier dure deux ans, de 1945 à 1946, des prisonniers allemands y auraient participé . Ce nouveau pont n'est néanmoins mis en service que le [2] et inauguré quelques jours après, le . Cette reconstruction est entièrement filmée par le cinéaste André Périé pour la Société Centrale Cinématographique de la SNCF[3].
Au début des années 2000, le pont est de nouveau sans trafic ferroviaire, car dans le cadre d'une amélioration de la relation Paris - Genève en TGV, il a été décidé de faire passer ce trafic par la ligne du Haut-Bugey. Les travaux de modernisation sont entrepris à partir de 2007 sur l'ensemble de la voie. Le pont lui-même, considéré comme emblématique de la ligne, est examiné et déclaré suffisamment en bon état par les ingénieurs pour pouvoir être simplement rénové. Les travaux consistent notamment dans l'étanchéité complète de l'ouvrage et la remise à neuf du tablier. Selon certains élus, l'ouvrage se dégraderait à cause d'une mauvaise gestion des eaux de ruissellement[4], à la suite des travaux réalisés par Réseau ferré de France entre 2007 et 2010. Cette conclusion est contestée par RFF.
Notes et références
↑Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 601 à 990, vol. 2, La Vie du Rail, , 239 p. (ISBN978-2-918758-44-0), « [884] Bourg-en-Bresse - Bellegarde », p. 167.
↑ ab et cS. Vidiani. R. Debachy, « Le viaduc de Cize-Bolozon », Revue de géographie de Lyon, 1951, vol. 26, n° 2, pp. 208-209. texte en ligne (consulté le 25 juin 2010).
↑Ce documentaire s'intitule « La reconstruction du viaduc de Cize-Bolozon »