Le verbe japonais possède en outre deux types de conjugaisons bien distinctes : les formes de base, où le verbe varie selon des facteurs divers (position au sein de la phrase ou de la proposition notamment), et les formes plus complexes, où le verbe varie selon le temps, le mode, la voix, l'aspect ainsi que d'autres traits grammaticaux. Ces dernières sont d'ailleurs construites, du point de vue historique, par suffixation des formes de base.
On classe généralement les verbes en deux groupes, les ichidan(一段?) et les godan/yodan(五段・四段?), auxquels viennent s'ajouter deux verbes irréguliers, suru(する, faire?) et kuru(来る/くる, venir?).
Outre les verbes basiques obéissant au modèle radical + terminaison, on trouve aussi les verbes composés qui, en principe, associent deux verbes, le premier étant sous sa forme suspensive. Par exemple le verbe « abattre » (un arbre) kiri‧taosu (de kiru, « couper », et taosu, « faire tomber » ou « mettre à plat »). Il existe entre deux et trois mille verbes composés d'usage courant. Référence : https://vvlexicon.ninjal.ac.jp.
Forme du dictionnaire
Les dictionnaires donnent le verbe japonais sous la forme du dictionnaire, ou jishokei(辞書形, forme du dictionnaire?).
Cette forme se termine par le phonème « -u » et exprime l'aspect inaccompli ; son niveau de politesse est neutre.
La forme du dictionnaire ne permet pas toujours de déterminer à quel groupe un verbe appartient.
Une fois le groupe connu cependant, elle permet d'obtenir l'ensemble des formes régulières d'un verbe donné.
Groupes de verbes et radical
Les verbes japonais se répartissent entre trois groupes : ichidan, godan et verbes irréguliers.
Les verbes ichidan ont une forme du dictionnaire en « -iru » ou « -eru ». Leur radical est vocalique et s'obtient en supprimant le -ru final.
Godan(五段?) signifie littéralement « cinq niveaux » : le radical consonantique de ces verbes peut être suivi des cinq voyelles de la langue japonaise (a, i, u, e, o). Ainsi, pour le verbe iku(行く, aller?), on a les formes ika, iki, iku, ike et iko.
Il existe un flottement entre les appellations godan et yodan(四段?, quatre niveaux). Il provient de l'apparition de la forme en -o : en effet, la forme en -a (未然形, mizen-kei?) pouvait être suivie du suffixe -u marquant la volition ou la conjecture, et, après avoir subi un changement phonétique régulier, les sons « a » et « u » devinrent un « o » long (comme on peut le voir dans l'ancien usage des kana, qui reflète l'ancienne prononciation).
Les formes conclusives déclaratives peuvent terminer un énoncé.
Leur flexion se fait selon trois critères:
le niveau de politesse neutre ou poli ;
l'aspect inaccompli (présent ou futur) ou accompli (passé) ;
le caractère affirmatif ou négatif.
La forme du dictionnaire correspond à la forme neutre inaccomplie affirmative.
À partir de cette forme, la flexion des formes conclusives peut se résumer ainsi :
Affirmatif
Négatif
Inaccompli
Accompli
Inaccompli
Accompli
Forme neutre
Forme du dictionnaire
Forme en -ta た
Forme en -nai ない
Forme en -nakatta なかった
Forme polie
Forme en -masu ます
Forme en -mashita ました
Forme en -masen ません
Forme en -masendeshita ませんでした
Formes déclaratives neutres
La forme du dictionnaire est la forme neutre inaccomplie affirmative.
Elle permet de construire la forme en -ta た et la forme en -nai ない.
La forme en -ta た correspond à la forme neutre accomplie (affirmative).
La forme en -nai ない correspond à la forme neutre inaccomplie négative.
La flexion du suffixe -nai ない en -nakatta なかった permet d'obtenir la forme neutre accomplie négative.
Exemples :
Affirmatif
Négatif
Inaccompli
Accompli
Inaccompli
Accompli
食べ-る tabe-ru (verbe en -ru) (-eru) (shimo ichidan) (manger)
食べ-る tabe-ru
食べ-た tabe-ta
食べ-ない tabe-nai
食べ-なかった tabe-nakatta
行-く ik-u (verbe en -u) (godan) (aller)
行-く ik-u
行-った i-tta
行か-ない ik-anai
行か-なかった ik-anakatta
す-る sur-u (irrégulier) (faire)
す-る sur-u
し-た shi-ta
し-ない shi-nai
し-なかった shi-nakatta
Forme du dictionnaire employée comme forme déclarative conclusive
La forme du dictionnaire peut être employée telle quelle comme forme conclusive d'un énoncé :
kaimono ni iku ([je] vais aux courses) ; eiga o miru ([je] regarde un film) ; benkyō suru ([j']étudie).
Forme en -ta た
La forme en -ta た se construit comme la forme en -te て en remplaçant le « -e » final, par « -a ».
La construction de la forme en -ta た dépend du groupe auquel appartient le verbe :
Pour les verbes ichidan, la forme en -ta た se construit en ajoutant la terminaison « -ta た » au radical du verbe :
kaku かく (écrire) → kaita かいた ; exception : iku いく (aller) → itta いった (et non *iita いいた) ;
Terminaison en -gu ぐ : radical + -ida いだ :
oyogu およぐ (nager) → oyoida およいだ.
Verbes irréguliers :
suru する (faire) → shita した ; kuru くる (venir) → kita きた.
Forme en -nai ない
Sa construction dépend du groupe auquel appartient le verbe.
verbes ichidan : radical + -nai ない :
taberu たべる → tabenai たべない ; miru みる → minai みない ;
verbes godan : radical en consonne + -anai あない, ou radical en voyelle + -wanai わない :
iku いく → ikanai いかない ; hanasu はなす → hanasanai はなさない ; iu いう → iwanai いわない (et non *ianai いあない) ; exception : aru ある (avoir, exister) → nai ない (et non *aranai あらない) ;
verbes irréguliers :
suru する → shinai しない ; kuru くる → konai こない.
La forme en -nai ない transforme le verbe en un adjectif du premier groupe (finissant en i い). Voir l'adjectif en japonais pour la conjugaison de ces adjectifs.
Formes déclaratives polies
Les formes conclusives polies se terminent par le suffixe -masu. Ce suffixe suit une flexion parfaitement régulière.
Exemples :
Affirmatif
Négatif
Inaccompli
Accompli
Inaccompli
Accompli
食べる taberu (manger)
食べます tabemasu
食べました tabemashita
食べません tabemasen
食べませんでした tabemasendeshita
行く iku (aller)
行きます ikimasu
行きました ikimashita
行きません ikimasen
行きませんでした ikimasendeshita
する suru (faire)
します shimasu
しました shimashita
しません shimasen
しませんでした shimasendeshita
À partir d'un verbe donné à la forme du dictionnaire et dont le groupe est connu, la forme polie inaccomplie affirmative en -masu ます s'obtient de la manière suivante :
Cette forme en -masu ます correspond exactement à la forme du dictionnaire en ce qu'elle exprime l'inaccompli affirmatif, mais son niveau de politesse est poli ; elle s'emploie comme forme conclusive polie :
kaimono ni ikimasu ([je] vais aux courses) ; ashita konsāto ni ikimasu (demain [je] vais à un concert).
Les autres formes conclusives polies s'obtiennent régulièrement en remplaçant le suffixe -masu ます par :
-masen ません pour la forme polie inaccomplie négative :
tabemasu たべます (forme polie de 'manger') → tabemasen たべません (ne pas manger) ;
-mashita ました pour la forme polie accomplie affirmative :
-masen deshita ませんでした pour la forme polie accomplie négative :
tabemasu たべます (manger) → tabemasen deshita たべませんでした (ne pas avoir mangé)
Forme en -te
Cet article ou cette section utilise une notation ruby.
Si vous utilisez une ancienne version de Mozilla Firefox, vous pouvez installer ce module[3] pour que l'affichage soit correct. Sans cela, vous verrez la transcription entre parenthèses comme suit : 了(le), et non au-dessus des sinogrammes comme prévu.
↑ abc et dles sons correspondant à la colonne des i い et aux lignes des s さ et des t た, c'est-à-dire si et ti, sont en fait prononcés respectivement shi し et chi ち, et ils sont souvent notés comme tels en rōmaji ; cependant, dans certains systèmes de transcription du japonais tel que les méthodes Kunrei, Nippon-shiki et JSL, ils sont notés si et ti, rendant de façon plus adéquate et explicite le système d'alternance vocalique japonais.
↑ abc et dro ろ et yo よ sont des enclitiques finales injonctives pour les ichidan ainsi que suru する et kuru くる ; elles se rattachent impérativement à la forme meirei-kei めいれいけい de ces groupes. yo よ est d'un usage plus littéraire que ro ろ.
Sens
La forme progressive sert à indiquer qu'une action est continue. Elle est en ce sens analogue à l'aspect progressif en anglais, comme dans I am going.
Exemple :
今、父は新聞を読んで(い)る ima, chichi wa shinbun o yonde (i)ru : Papa est en train de lire le journal
Elle indique également une action ponctuelle qui se répète dans le temps
Exemple :
大学に通っています daigaku ni kayotte imasu : je vais à la fac (i.e. je suis étudiant)
Construction
On utilise la forme en て-te décrite plus haut suivi du verbe いる−iru (être, se trouver pour un être animé).
Exemple :
歩く−aruku (marcher) → 歩いている−aruite iru (marcher, être en train de marcher)
公園を歩いている。
kōen o aruite iru (je marche dans le parc)
何をしているんですか。
nani o shite iru n'desu ka (qu'est-ce que vous faites ?)
Lorsque le verbe いる−iru est au passé, cela donne une forme proche de l'imparfait français :
町を散歩していました。
machi o samposhite imashita (je me promenais dans la ville)
Complément
Pour certains verbes, en particulier les verbes intransitifs, la forme en ている-te iru permet également de marquer l'état résultant d'une action. Par exemple, à partir du verbe 結婚する−kekkonsuru, se marier, on obtient les formes suivantes :
On notera au passage qu'un verbe au passif est toujours un ichidan, quel que soit le groupe auquel appartenait le verbe au départ.
Le complément d'agent se construit généralement avec la particule に-ni, parfois から-kara.
Exemple :
鼠は子猫に食べられる。
nezumi wa koneko ni taberareru (la souris est mangée par le chaton)
Complément
Le passif japonais peut indiquer que l'on subit un désagrément à cause de l'action. Pour cette raison, des verbes n'ayant aucun sens au passif en français (comme le verbe venir) existent au passif en japonais.
Par exemple, il y a une nuance entre les deux phrases suivantes :
昨日の晩、友達は家に来た。
kinō no ban, tomodachi wa uchi ni kita (des amis sont venus à la maison hier soir)
昨日の晩、友達に家に来られた。
kinō no ban, tomodachi ni uchi ni korareta (j'ai été dérangé par la venue de mes amis hier soir)
Par ailleurs, il existe en japonais des verbes qui sont actifs mais avec un sens passif. Par exemple, 見える−mieru se traduit par être vu, on voit, être visible. Cependant, ce n'est pas le passif du verbe 見る−miru (voir) qui est 見られる−mirareru.
Exemple :
海が見える。
umi ga mieru (on voit la mer)
聞こえる−kikoeru se traduit par on entend, être audible. Cependant, ce n'est pas le passif du verbe 聞く−kiku (entendre, écouter) qui est 聞かれる−kikareru.
Exemple :
音楽が聞こえる。
ongaku ga kikoeru (on entend de la musique)
Conditionnel
Il y a quatre formes de conditionnel (ou subjonctif) en japonais, chacune avec ses nuances particulières, mais ne s'excluant pas forcément mutuellement (c'est-à-dire que l'on a parfois le choix entre deux formes différentes avec le même sens).
Forme en と−to
Construction
On ajoute to à l'inaccompli du verbe. Il ne faut pas confondre ce to avec la conjonction de coordination, ni avec la particule d'introduction du discours indirect.
Sens
Ce conditionnel indique une conséquence obligée, un automatisme. La pensée, l'intention ou la volonté du locuteur n'entrent pas en jeu. Par conséquent, cette forme ne peut pas s'utiliser si dans la principale, on a un impératif, une forme volitive (en -tai), ...
Exemple :
La phrase kono tsumami o osu to, mado ga aku peut se traduire ainsi :
この摘みを押すと、窓が開く。
si tu appuies sur ce bouton, la fenêtre s'ouvre
quand on appuie sur ce bouton, la fenêtre s'ouvre
à chaque fois que l'on appuie sur ce bouton, la fenêtre s'ouvre
Forme en たら-tara
Construction
On ajoute la syllabe ら-ra à la forme neutre passée du verbe (forme en た-ta ou だ-da).
Exemple :
着くtsuku (arriver) → 着いたら−tsuitara
呼ぶ−yobu (appeler) → 呼んだら−yondara
言う−iu (dire) → 言ったら−ittara
見る−miru (voir, regarder) → 見たら−mitara
する−suru (faire) → したら−shitara
来る−kuru (venir) → 来たら−kitara
だ−da (c'est) → だったら−dattara
Sens
La forme en たら-tara indique une possibilité énoncée sans certitude, une hypothèse, une conjecture. Elle peut se traduire par si, au cas où, s'il arrivait que, ...
On peut l'introduire par もし−moshi (ou もしも−moshimo, tous deux se traduisant par si) pour renforcer le côté hypothétique.
Exemple :
もし日本語を習い始めたかったら、いい教師を知っていますよ。
moshi nihongo wo naraihajimetakattara, ii kyōshi wo shitte imasu yo (si tu veux commencer à apprendre le japonais, je connais un bon professeur)
expression :
どうしたら、良いですか。
dō shitara, ii desu ka (que puis-je faire ?) Littéralement « si je faisais comment, ce serait bien ? »
Forme en (え)ば-(e)ba
Construction
Quel que soit le groupe auquel appartient le verbe, on remplace la syllabe en う−u finale par la syllabe en え-e correspondante suivie de ば-ba.
Exemple :
着くtsuku (arriver) → 着けば−tsukeba
呼ぶ−yobu (appeler) → 呼べば−yobeba
待つ−matsu (attendre) → 待てば−mateba
言う−iu (dire) → 言えば−ieba
見る−miru (voir, regarder) → 見れば−mireba
する−suru (faire) → すれば−sureba
来る−kuru (venir) → 来れば−kureba
La forme verbale だ−da (c'est) n'a pas de forme en -ba, elle est remplacée par なら−nara (voir plus loin).
Sens
Des quatre formes, celle-ci est la plus proche du conditionnel français. Elle exprime la relation que l'on peut schématiser sous la forme si A, alors B. dans ce type d'énoncé, seul le verbe de l'action A se met à la forme en -ba, le verbe de l'action B reste inchangé.
Exemples :
聞けば、知る。
kikeba, shiru (si tu demandes, tu le sauras)
強ければ勝ち、弱ければ負ける。
tsuyokereba kachi, yowakereba makeru (si tu es fort, tu gagnes, si tu es faible, tu perds)
Autre exemple : dans le titre du film
耳を澄ませば−Mimi wo sumaseba de Yoshifumi Kondō au studio Ghibli, le verbe 澄ませば−sumaseba est le conditionnel en ば-ba du verbe 澄ます−sumasu (tendre (l'oreille)). Le titre du film se traduit donc si tu tends l'oreille.
expression :
どうすれば、良いですか。 dō sureba, ii desu ka : même sens que どうしたら、良いですか。dō shitara, ii desu ka できれば−dekireba (si possible)
Forme en なら−nara
Construction なら−Nara est en fait le conditionnel de la forme verbale だ−da (c'est). Ce mot s'ajoute à la forme neutre du verbe.
Sens なら−Nara exprime également une relation de cause à effet, mais avec la nuance particulière que la cause ne dépend pas du locuteur mais de son interlocuteur dont le locuteur ne fait que reprendre les paroles.
Exemples :
日本橋なら、右に曲がって。
Nihonbashi nara, migi ni magatte (si c'est le Nihonbashi que vous recherchez (littéralement: si c'est le Nihonbashi, à ce que vous me dites), tournez à droite)
日本で本当に働きたいなら、必ず日本語を勉強しなければなりませんよ。
Nihon de hontō ni hatarakitai nara, kanarazu nihongo o benkyōshinakereba narimasen yo (si tu veux vraiment travailler au Japon (sous-entendu : et si j'en crois ce que tu dis, c'est le cas), tu dois absolument étudier le japonais)
Factitif
Le factitif, ou causatif, c'est le fait de faire faire quelque chose à quelqu'un d'autre. En japonais, le factitif se forme par l'ajout d'un suffixe verbal :
Godan : on remplace la syllabe en u う finale par la syllabe en a あ correspondante suivie de -seru せる
kaku かく (écrire) → kakaseru かかせる (faire écrire)
nomu のむ (boire) → nomaseru のませる (faire boire)
Pour les verbes finissant par la syllabe u う forment leur factitif en remplaçant cette syllabe par -waseru わせる
au あう (rencontrer) → awaseru あわせる (faire rencontrer)
Ichidan : on remplace la syllabe ru る finale par -saseru させる
okiru おきる (se lever) → okisaseru おきさせる (faire se lever)
Irréguliers
suru する (faire) → saseru させる (faire faire)
kuru くる (venir) → kosaseru こさせる (faire venir)
On notera au passage qu'un verbe au factitif est toujours un ichidan, quel que soit le groupe auquel appartenait le verbe au départ.
Le complément auquel on fait subir l'action se construit avec ni si le verbe est intransitif, o s'il est transitif.
Exemple :
子供に薬を飲ませる
kodomo ni kusuri o nomaseru (faire prendre un médicament à un enfant)
医者を来させる
isha o kosaseru (faire venir un médecin)
Forme potentielle
Description
La forme potentielle exprime la possibilité de faire quelque chose. On la traduit en français simplement par le verbe pouvoir suivi du verbe proprement dit.
Construction
1er groupe(godan, 五段?) : on remplace la syllabe en u う finale par la syllabe en e え correspondante suivie de -ru る.
On peut aussi exprimer la possibilité de faire quelque chose en utilisant le verbe à la forme neutre + koto (qui sert ici à substantiver le verbe) + ga + dekiru.
Exemple :
sukunai kanji o yomu koto ga dekiru.(少ない漢字を読むことができる。?) = sukunai kanji o yomeru.(少ない漢字を読める。?, Je sais lire quelques kanjis.)
Notons au passage que dans cette construction, c'est ce qui peut être fait qui est le sujet du verbe dekiru.
Forme désidérative
Description
La forme désidérative (ou parfois, volitive) sert à marquer la volonté ou l'envie de faire quelque chose.
Construction
Godan : on remplace la syllabe en u finale par la syllabe en i correspondante suivie de -tai
iku (aller) → ikitai (vouloir aller)
hanasu (parler) → hanashitai (vouloir parler)
motsu (porter) → mochitai (vouloir porter)
yomu (lire) → yomitai (vouloir lire)
iu (dire) → iitai (vouloir dire)
Ichidan : on remplace le ru final par -tai.
taberu (manger) → tabetai (vouloir manger)
miru (voir) → mitai (vouloir voir)
Irréguliers
suru (faire) → shitai (vouloir faire)
kuru (venir) → kitai (vouloir venir)
À noter que la forme en -tai transforme le verbe en un adjectif du premier groupe (finissant en i). Voir l'adjectif en japonais pour la conjugaison de ces adjectifs.
Remarque
Comme tout adjectif du premier groupe, on rend un verbe à la forme désidérative plus poli en ajoutant desu après le verbe. Desu est alors invariable. Habituellement on traduit la forme en -tai par (je) veux et la forme en -tai desu par (je) voudrais.
Exemple :
eiga o mi ni ikitai desu (je voudrais aller voir un film)
kimi ni iitakatta (je voulais te dire)
Forme suspensive
Forme polie (~たり)
Construction
Pour la forme suspensive d'un verbe on ajoute la terminaison -ri à la forme neutre passée du verbe.
Exemple :
tsuku 着く (arriver) → tsuitari 着いたり
yobu 呼ぶ (appeler) → yondari 呼んだり
iu 言う (dire) → ittari 言ったり
miru 見る (voir, regarder) → mitari 見たり
suru する (faire) → shitari したり
kuru 来る (くる) (venir) → kitari 来たり (きたり)
Forme neutre familière
Construction
On utilise la forme en -te du verbe.
Emploi
On utilise cette forme pour exprimer que l'on fait cette action et d'autres (que l'on mentionnera ou non). On met à la suite plusieurs verbes à la forme en -tari avec l'objet de l'action et on ajoute à la fin le verbe suru que l'on conjugue au temps et mode voulus. On la traduit souvent par tantôt ... tantôt ... ou parfois ... parfois ....
Exemple :
maiban terebi o mitari, kodomo to asondari shimasu (tous les soirs, tantôt je regarde la télévision, tantôt je joue avec les enfants)
On peut aussi utiliser un seul verbe en -tari dans une phrase pour signifier que l'on fait entre autres cette action, mais que l'on choisit de ne pas citer les autres.
Forme volitive
La forme volitive, ou conjecturale, est l'équivalent de "Let's + verbe" en anglais, comme "Let's go": Allons(-y)
Forme polie
Construction
On remplace la terminaison -masu ~ます du présent poli par -mashō ~ましょう.
isogeba, kono densha ni noreyō (si on se dépêche, on devrait pouvoir prendre ce train)
Il présente une proposition ou une décision
saa, ikimashō (bon, allons-y)
(plus familier)saa, ikō (bon, allons-y)
Associé à to omou (penser que), il exprime une intention
ie ni kaerō to omoimasu (j'ai l'intention de rentrer à la maison)
Associé à to suru (essayer de, faire en sorte que), il indique une tentative
shukudai o shiyō to suru (essayer de faire ses devoirs)
Gérondif (~(い)ながら)
Construction
Godan : on remplace la syllabe en u final par la syllabe en i correspondante suivi de -nagara.
iku 行く (aller) → ikinagara 行きながら (en allant)
yomu 読む (lire) → yominagara 読みながら (en lisant)
matsu 待つ (attendre) → machinagara 待ちながら (en attendant)
iu 言う (dire) → iinagara 言いながら (en disant)
Ichidan : on remplace la syllabe ru final par -nagara.
taberu 食べる (manger) → tabenagara 食べながら (en mangeant)
miru 見る (voir) → minagara 見ながら (en voyant, en regardant)
Irréguliers
suru する (faire) → shinagara しながら (en faisant)
kuru くる (来る) (venir) → kinagara きながら (来ながら) (en venant)
Emploi
La forme en -nagara correspond au gérondif français et traduit l'idée d'une simultanéité entre deux actions.
Exemple :
chōshoku o tabenagara, shinbun o yomimasu (je lis le journal en prenant mon petit-déjeuner)
Impératif
La forme en -e え
Affirmatif
Godan : on remplace la syllabe en u う final par la syllabe en e え correspondante.
iku いく (aller) → ike いけ (va !)
yomu よむ (lire) → yome よめ (lis !)
matsu まつ (attendre) → mate まて (attends !)
iu いう (dire) → ie いえ (dis-le !)
Ichidan : on remplace la syllabe ru る final par -ro ろ.
taberu たべる (manger) → tabero たべろ (mange !)
miru みる (voir) → miro みろ (regarde !)
Irréguliers
suru する (faire) → shiro しろ (fais-le !)
kuru くる (venir) → koi こい (viens !)
Verbes de déférence/verbes honorifique terminé par る :
irassharu いらっしゃる (venir) → irasshai いらっしゃい
nasaru なさる (faire) → nasai なさい
kudasaru くださる (donner) → kudasai ください
Négatif
Quel que soit le groupe du verbe, on rajoute na な au verbe à l'inaccompli.
Exemple :
iku na (n'y va pas !)
miru na (ne regarde pas !)
kuru na (ne viens pas !)
NOTE:
Cette forme demeure presque absente du dialogue coopératif. Elle résulte d'une agressivité verbale dont l'usité entre des amis est quasi nulle. Ne l'utilisez pas, au risque de blesser votre interlocuteur.
La forme en -nasai
La forme en -nasai représente la forme impérative affirmative comme un ordre d’autorité à un inférieur.
Godan : on remplace la syllabe en u final par la syllabe en i correspondante suivi de -nasai.
iku (aller) → ikinasai (allez !)
yomu (lire) → yominasai (lisez !)
matsu (attendre) → machinasai (attendez !)
iu (dire) → iinasai (dites-le !)
Ichidan : on remplace la syllabe ru final par -nasai.
taberu (manger) → tabenasai (mangez !)
miru (voir) → minasai (regardez !)
Irréguliers
suru (faire) → shinasai (faites !)
kuru (venir) → kinasai (venez !)
Exemples de phrases:
そこに行きなさい。 (soko ni ikinasai!)→ Allez à cet endroit !
この言葉を言いなさい。 (kono kotoba wo iinasai!)→ Dites ce mot !
この人を見なさい。 (kono hito o minasai!)→ Regardez cette personne !
La forme en -nasaruna
La forme en -nasaruna représente l'impératif négatif archaïque.
Godan : on met le verbe avec la base en i, c'est-à-dire en remplaçant le u final par la voyelle i, suivie de -nasaruna.
iku (aller) → ikinasaruna (n'(y) allez pas !)
yomu (lire) → yominasaruna (ne lisez pas !)
kaeru (rentrer) → kaerinasaruna (ne rentrez pas !)