Varennes (Vienne)
Varennes est une ancienne commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne (région Nouvelle-Aquitaine). Depuis le 1er janvier 2019, elle fait partie de la commune nouvelle de Saint-Martin-la-Pallu. GéographieGéologie et reliefLa région de Varennes présente un paysage de plaines vallonnées plus ou moins boisées, de plaines de champs ouverts et de terres viticoles. Le terroir se compose[1] :
En 2006, 97 % de la superficie de la commune étaient occupés par l'agriculture et 3 % par des forêts et des milieux semi-naturels[2]. HydrographieHuit mares ont été répertoriées sur l’ensemble du territoire communal (30 000 recensées dans la région de Poitou-Charentes). Les mares de Poitou-Charentes ont été créées par l'homme, notamment pour répondre aux besoins en eau des habitants (mares communautaires), du cheptel ou à la suite d'activités extractives (argile, marne, pierres meulières). Très riches au niveau botanique, elles jouent un rôle majeur pour les batraciens (tritons, grenouilles), les reptiles (couleuvres) et les libellules. Elles sont un élément symbolique du patrimoine rural et du maintien de la biodiversité en zone de plaine et de bocage[3]. ClimatLe climat est océanique avec des étés tempérés. D’une manière générale[4], le temps est assez sec et chaud pendant l’été, moyennement pluvieux en automne et en hiver avec des froids peu rigoureux. La température moyenne est de 11 °C. Juillet est le mois le plus chaud (maximale absolue 40,8 °C en 1947). Janvier est le mois le plus froid (minimale absolue –17,9 °C en 1985). 9 °C à peine séparent les moyennes minimales des moyennes maximales (cette séparation est de 6 °C en hiver et de 11 °C en été). L’amplitude thermique est de 15 °C. ToponymieLe nom du village pourrait découler du pré-latin « vara » qui signifie « eau courante ». De ce mot dériverait « varaigne » qui est un mot dialectal de l'Ouest de la France qui a, au XVIe siècle, le sens de "garenne"[5]. HistoireUne relique de saint Martin se trouve dans l'église de Varennes. Le , elle intègre la commune nouvelle de Saint-Martin-la-Pallu par arrêté préfectoral du [6]. Politique et administrationIntercommunalitéLa communauté de communes du Mirebalais associe les communes d’Amberre, Champigny-le-Sec, Cherves, Chouppes, Coussay, Cuhon, Maisonneuve, Massognes, Mirebeau, Thurageau, Varennes et Vouzailles. Liste des mairesInstances judiciaires et administrativesLa commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne. DémographieL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[9]. En 2016, la commune comptait 344 habitants[Note 1], en évolution de −6,27 % par rapport à 2010 (Vienne : +1,03 %, France hors Mayotte : +1,84 %). La densité de population de la commune est de 28 hab./km2. Celle du département est de 61 hab./km2. Elle est de 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et de 115 hab./km2 pour la France (INSEE- 2008). ÉconomieSelon la direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[12], il n'y a plus que 13 exploitations agricoles en 2010 contre 21 en 2000. Les surfaces agricoles utilisées ont très légèrement diminué et sont passées de 786 hectares en 2000 à 775 hectares en 2010. 57 % des surfaces agricoles sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orges) et 31 % pour les oléagineux (colza et tournesol à parts égales). En 2000, 29 hectares (14 en 2010) étaient consacrés à la vigne[12]. Culture locale et patrimoineLieux et monuments
La commune possède trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) [14] qui couvrent 84 % de la surface communale:
Les arbres remarquablesSelon l'Inventaire des arbres remarquables de Poitou-Charentes[15], il y a un arbre remarquable sur la commune qui est un chêne vert. La plaine de VouzaillesElle est située au cœur du seuil du Poitou. Elle est classée comme zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) [14]. Elle couvre un vaste secteur de la bande de calcaires jurassiques qui forme un croissant entre Poitiers et Thouars. Elle couvre en partie ou en totalité le territoire de onze communes (Amberre, Ayron, Chalandray, Champigny-le-Sec, Cherves, Cuhon, Maillé, Maisonneuve, Massognes, Le Rochereau, Vouzailles). Il s’agit d’une plaine faiblement ondulée. Les sols sont argilo-calcaires, profonds et fertiles : ce sont de groies, terres riches qui font l’objet d’une céréaliculture intensive. Les cultures céréalières sont interrompues çà et là par quelques îlots de vignobles traditionnels. La plaine de Vouzailles présente, donc, un paysage très ouvert. Elle est emblématique de ces plaines cultivées du Centre-Ouest de la France. Malgré cette présence très forte de l’homme, de nombreux oiseaux ont pu se maintenir jusqu’à nos jours. Ces espèces comprennent notamment des espèces à affinités steppiques qui ont su s’adapter - du moins jusqu’à une époque récente, à une agriculture restée traditionnelle qui généraient une mosaïque d’emblavures suffisamment diversifiée pour subvenir à leurs besoins vitaux. La plaine de Vouzailles, comme celle du Mirebelais et du Neuvillois, abrite un très important noyau reproducteur d’Outarde canepetière (47 couples en 2000). C’est une espèce en très fort déclin en Europe de l’Ouest (plus de 50 % de diminution des effectifs) et dont la région Poitou-Charentes constitue, avec la plaine de la Crau, un des derniers sites de nidification en France. Cette population représente plus du tiers de la population nationale. L’outarde est une espèce migratrice présente dans les plaines poitevines entre avril et octobre. C’est une espèce d’origine steppique qui a su s’adapter aux plaines ouvertes où l’activité agricole principale est de type polyculture-élevage. Pour leur parade, les mâles utilisent les parcelles à végétation basse et peu dense alors que les parcelles de luzerne sont activement recherchées en période de reproduction pour leurs ressources en insectes. Toutefois, le développement d’une agriculture modernisée ces dernières années est responsable du déclin dramatique de l’outarde. Ainsi, les effectifs nicheurs ont diminué de plus de 50 % en 6 ans. En effet, l’utilisation systématique des tracteurs détruit les nichées situées au sol ; l’utilisation d’insecticides provoquent une diminution importante voire la disparition des insectes, nourriture principale de ces oiseaux, l’augmentation de la taille des parcelles et le recours croissant au maïs irrigué ont modifié considérablement en peu d’années le biotope de ces oiseaux. L’ornithologue amateur pourra, aussi, voir :
Personnalités liées à la communeVoir aussiArticles connexesLiens externes
SourcesNotes
Références
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