Vagues de chaleur dans l'hémisphère Nord en 2010

Vagues de chaleur dans l'hémisphère Nord en 2010
Localisation
Pays
Régions affectées
Hémisphère nord et Afrique
Caractéristiques
Type
Date de formation
Avril 2010
Date de dissipation
Octobre 2010
Conséquences
Coût
500 milliards $US (2010)

Les vagues de chaleur de l'été 2010 dans l'hémisphère Nord sont des canicules marquantes qui touchent la majeure partie des États-Unis, du Kazakhstan, de la Mongolie, de la Chine, d'Hong Kong, mais aussi l'Afrique du Nord et le continent européen dans son ensemble, ainsi que des régions du Canada, de la Russie, de l'Indochine, de la Corée du Sud et du Japon en mai, juin, juillet et .

La première phase des vagues de chaleur mondiales est provoquée par un épisode modéré du phénomène El Niño, qui dure de à . Elle d'étend d' à , et ne provoque que des températures modérément supérieures à la moyenne dans les zones touchées. Cependant, de nouvelles températures record sont rapportées dans la majeure partie de la zone touchée de l'hémisphère nord. La deuxième phase (la principale et la plus dévastatrice) est provoquée par un très fort événement du phénomène La Niña, qui dure de à .

Particularités du phénomène

Les vagues de chaleur commencent en , lorsque de larges anticyclones commencent à se développer dans la plupart des régions touchées de l'hémisphère nord. Le plus puissant, l'anticyclone de Sibérie, a une pression maximale de 1 040 hPa. La vague de chaleur prend fin en , lorsque ces anticyclones se dissipent. La deuxième phase, qui dure de juin à , provoque de fortes vagues de chaleur et des températures record.

est le quatrième mois le plus chaud consécutif jamais enregistré, avec 0,66 °C au-dessus de la moyenne, alors que la période d'avril à juin est la plus chaude jamais enregistrée pour les terres émergées de l'hémisphère nord, à 1,25 °C au-dessus de la moyenne. Le précédent record de température moyenne mondiale en juin avait été établi en 2005 à 0,66 °C, et le précédent record de chaleur d'avril à juin sur les terres de l'hémisphère Nord était de 1,16 °C au dessus de la moyenne, en 2007[1].

Les conditions météorologiques provoquent des incendies de forêt en Chine, où trois membres d'une équipe de 300 personnes décèdent dans l'un d'eux qui se produit dans le comté de Binchuan à Dali, alors que le Yunnan subit la pire sécheresse en 60 ans le [pas clair][2]. Une sécheresse majeure est aussi signalée à travers le Sahel dès janvier[3]. En août, une partie de la langue du glacier Petermann reliant le nord du Groenland, le détroit de Nares et l'océan Arctique s'est rompue, devenant alors la plus grande plate-forme de glace à se détacher dans cette zone en 48 ans[réf. souhaitée].

Causes identifiées

L'Organisation météorologique mondiale déclare que les vagues de chaleur, les sécheresses et les inondations correspondent aux prévisions fondées sur le réchauffement de la planète pour le XXIe siècle, notamment celles fondées sur le quatrième rapport d'évaluation du GIEC de 2007 du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat[4]. Certains climatologues soutiennent que ces phénomènes météorologiques ne se seraient pas produits si le niveau de dioxyde de carbone atmosphérique avait été limité aux niveaux préindustriels[5],[6].

Selon les météorologues, La Niña de 2010-2011 est l'un des événements les plus marquants du genre jamais observés. Ce même événement a également des effets dévastateurs[En quoi ?] dans les États de l’est de l’Australie[7].

Références

  1. NCDC, « State of the Climate | Global Analysis, June 2010 », National Oceanic and Atmospheric Administration, National Climatic Data Center (consulté le )
  2. (en) « Three dead in southwest China forest fire », People's Daily online,‎ (lire en ligne)
  3. Foundation, « Humanitarian - Thomson Reuters Foundation News ».
  4. The Associated Press, 12 août 2010
  5. (en) Hansen et al., « Summer temperatures », Rev. Geophys.,‎ , p. 1-6 (DOI 10.1029/2010RG000345, lire en ligne [PDF]).
  6. Hansen, Sato et Ruedy, « Perception of climate change », Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America,‎ (PMCID 3443154, DOI 10.1073/pnas.1205276109, Bibcode 2012PNAS..109E2415H, lire en ligne)
  7. « The 2010–11 La Niña: Australia soaked by one of the strongest events on record »

Liens externes