Lors de la journée olympique du , dans le Friedrich-Ludwig-Jahn-Sportpark, à Berlin, il réalise un lancer à 104,80 mètres. Ce record du monde donne lieu à un changement des règles. En effet, pour des raisons de sécurité — le javelot ayant atterri dans l'aire d'échauffement des sauteurs en hauteur[1] —, l’International Association of Athletics Federations (IAAF) décide en 1986 de modifier le centre de gravité des javelots de compétition, de façon que ceux-ci aient une trajectoire plus à pic et retombent donc plus vite au sol[2],[3]. Les statistiques des records sont ainsi remises à zéro et la performance de Uwe Hohn devient ainsi un « record du monde éternel » (« ewiger Weltrekord »)[4], qui fut commémoré 25 ans plus tard[1].
En raison du boycott de la RDA, Uwe Hohn ne peut participer aux Jeux olympiques de Los Angeles l'année de son record du monde, mais il remporte la médaille d'or des Jeux de l'Amitié à Moscou. En 1986, Uwe Hohn termine sa carrière sportive après plusieurs revers à la suite d'une opération. Il travaille d’abord comme entraîneur-assistant. Dans la mesure où ses problèmes physiques continuent à s’aggraver, il touche un temps une pension d’invalidité. Depuis 1999, il est entraîneur honoraire du SC Potsdam, club issu du ASK Vorwärts Potsdam, dont il était licencié du temps de sa carrière.
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Extrait article du journal l’Équipe du 8 août 2021 :
« Neeraj Chopra, Champion du monde juniors 2016 avec en prime le record de la discipline (86,48 m), il traçait tranquillement sa route. Il lui fallait juste un petit coup de pouce pour progresser encore. Il survint voici trois ans avec la décision de la Fédération indienne d’embaucher deux coaches allemands venus de Chine. Le premier, Uwe Hohn, est une légende. Il est le seul homme à avoir franchi la barrière des 100 m au javelot (104,80 m en 1984). Un exploit qui amena la Fédération internationale à changer le modèle de l’engin. Hohn venait accompagné de son compatriote Klaus Bartonietz, plus centré sur la biomécanique. Logiquement, Chopra commença à se préparer avec Hohn. « Mais sa vision technique et la mienne ne collaient pas », expliqua Chopra qui se tourna alors vers son second. « Là, ça a mieux marché, dit-il. Klaus a modifié ma préparation, en l’axant plus sur le physique. »