Dans La Société du risque (1986), Ulrich Beck constate un changement dans la configuration de la société, en raison du développement industriel et technologique, où la question centrale est désormais la répartition du risque. Il s'interroge également sur une société à venir dans le cadre de la mondialisation où la valeur de l'avenir pourrait être le cosmopolitisme.
Beck insiste en partie sur la tolérance au risque qui, selon lui, en baissant, augmente la demande d'assurabilité. Cependant, prenant l'exemple de l'industrie nucléaire et de la longévité des déchets nucléaires, qui est selon lui mise en avant en raison du changement climatique et de la hausse des prix du pétrole, il critique « les acteurs qui sont censés garantir la sécurité et la rationalité - l'État, la science et l'industrie - » dans la mesure où « ils exhortent la population à monter à bord d'un avion pour lequel aucune piste d'atterrissage n'a été construite à ce jour »[2].
Selon lui, les choix à faire sont entre des « solutions également dangereuses », mais « dont les risques sont qualitativement trop différents pour être aisément comparés »[2]. Or, précisément, les « gouvernements adoptent [...] une stratégie de simplification délibérée » en présentant « chaque décision particulière comme un choix entre une solution sûre et une solution risquée tout en minimisant les incertitudes de l'énergie nucléaire et en focalisant l'attention sur le changement climatique et la crise pétrolière »[2].
Ulrich Beck a exprimé a de nombreuses reprises des positions en faveur d'un État supranational et d'un Parlement mondial. Dans la logique de ces positions, il s'est exprimé dans la presse en faveur de l'approbation de la Constitution européenne proposée au vote des Français en 2005. Il a ensuite déploré « l'insupportable légèreté du "non" de nombreux Européens » et demandé de « voter une seconde fois sur un texte constitutionnel sérieusement raccourci, mais, cette fois-ci, sans que les nations fassent cavalier seul. Il faudrait voter le même jour dans tous les États membres. La règle serait la suivante : si un pays vote contre la Constitution, il accepte que son statut de membre européen soit inférieur »[3].
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Publications
avec Michael Brater et Hansjürgen Daheim: Soziologie der Arbeit und der Berufe. Grundlagen, Problemfelder, Forschungsergebnisse, Rowohlt Taschenbuchverlag GmbH, Reinbek bei Hamburg, 1980
Weltrisikogesellschaft. Auf der Suche nach der verlorenen Sicherheit, Suhrkamp, 2007, (ISBN978-3-518-41425-5)
Der eigene Gott. Von der Friedensfähigkeit und dem Gewaltpotential der Religionen, Verlag der Weltreligionen, 2008, (ISBN978-3-458-71003-5) [5]
Die Neuvermessung der Ungleichheit unter den Menschen: Soziologische Aufklärung im 21. Jahrhundert, Suhrkamp, 2008
Nachrichten aus der Weltinnenpolitik, Suhrkamp, 2010
avec Elisabeth Beck-Gernsheim : Fernliebe. Lebensformen im globalen Zeitalter, Suhrkamp, 2011
Das Deutsche Europa, Suhrkamp, 2012
Traductions en français
La Société du risque : Sur la voie d'une autre modernité [« Risikogesellschaft »], Aubier, , 521 p. (ISBN978-2-7007-3679-3)
Pouvoir et contre-pouvoir à l'ère de la mondialisation [« Macht und Gegenmacht im globalen Zeitalter. Neue weltpolitische Ökonomie »], Aubier, , 561 p. (ISBN978-2-7007-3688-5); en poche chez Flammarion, Champs-Essais, 2008, (ISBN978-2-0812-1888-8)
« La vérité des autres. Une vision cosmopolitique de l'altérité » traduit de l'anglais par Régine Temam, dans Cosmopolitiques, Éditions de l'aube, Pratiques cosmopolitiques du droit, .
Qu'est-ce que le cosmopolitisme ? [« Der kosmopolitische Blick oder: Krieg ist Frieden »], Aubier, , 345 p. (ISBN978-2-7007-3689-2)
Pour un empire européen [« Das kosmopolitische Europa:Gesellschaft und Politik in der Zweiten Moderne »] (trad. de l'allemand), Paris, Flammarion, , 412 p. (ISBN978-2-08-120312-9)
Non à l'Europe allemande : vers un printemps européen ? [« Das Deutsche Europa »] (trad. de l'allemand), Paris, Autrement, , 176 p. (ISBN978-2-7467-3493-7)
(en) Gabe Mythen, Ulrich Beck : a critical introduction to the risk society, Pluto Press, London ; Sterling (Va.), (ISBN978-0-7453-1814-1)
(de) Michael Neureiter, Ulrich Beck : Die Risikogesellschaft : Konzept, Kontext und Kritik, GRIN Verlag, München, 2009, 20 p. (ISBN978-3-640-45145-6)
(en) Mads P. Sørensen et Allan Christiansen, Ulrich Beck: an introduction to the theory of second modernity and the risk society, Routledge, London ; New York, 2013, 181 p. (ISBN978-0-415-69369-1)
(de) Hubert Wissing, Intellektuelle Grenzgänge : Pierre Bourdieu und Ulrich Beck zwischen Wissenschaft und Politik, VS Verlag für Sozialwissenschaften, Wiesbaden, 2006, 373 p. (ISBN9783531149608)