Tusi de Lijiang

Tusi de Lijiang
(zh) 丽江土司

12531723

Description de l'image 丽江府.jpg.
Informations générales
Statut tusi
Capitale Lijiang
Langue(s) chinois & Naxi
Histoire et événements
1253 Création
1723 Fin

Entités précédentes :

Siège du tusi à Lijiang

Le Tusi de Lijiang, ou cheftaine de Lijiang (chinois : 丽江土司 ; pinyin : lìjiāng tǔsī), également connu sous le nom tibétain de Jang yul (tibétain : ལྗང་ཡུལ, Wylie : ljang yul, THL : jang yul), créé en 1253 et se terminant en 1723, est un système de tusi de population naxi dont le gouvernement est situé à Lijiang, dans la province du Yunnan. Elle était administrativement une préfecture native (土府, tǔfǔ)[1]. Il est également appelé royaume Naxi ou royaume Na-khi[2].

Le système de tusi est un système créé par les Mongols de la dynastie Yuan, basé sur le système Jimi (羁縻制 / 羈縻制, jīmí zhì, « contrôle jimi ») de la dynastie Tang, où le chef d'une minorité importante à la périphérie de l'empire, est chargé du contrôle de sa région.

Lijiang (appelé 'Jang en tibétain), tel que rapporté par Karl Debreczeny dans un article sur Situ Panchen, du royaume de Dergé (également un tusi), « est un puissant petit royaume situé entre le Tibet et la Chine, sous le contrôle impérial direct. Bien qu'il soit lié ethniquement et linguistiquement aux Tibétains, les habitants locaux, les Naxi, sont alignés par une grande proximité, politiquement et culturellement avec les Chinois, se décrivant eux-mêmes comme des officiers chinois, dans des descriptions officielles et conservant les enregistrements en chinois »[3].

Histoire

A-tsung A-liang

La succession de tusi a été notée dans le Mushi Huanpu un ouvrage illustré représentant les différents protagoniste du clan Mu, qui dirigent le tusi.

Le premier tusi est connu sous son nom en naxi, A-tsung A-liang (zh) (translittération chinoise, 阿琮阿良, ācóng āliáng). Il est intronisé en 1253, en remplacement de l'ancien gouverneur du Mosouzhao (摩娑诏君主), Mou-pao A-tsung (zh) (牟保阿琮). Son fils, connu sous le nom dont la translittération chinoise est A-liang A-hu (zh) (阿良阿胡), lui succède en 1272.

En 1670, le général Wu Sangui, également prince du Yunnan, remet le territoire de Zhongdian (中甸, Zhōngdiàn, aujourd'hui Shangri-La), qui obéissait jusqu'alors au rois de Lijiang (EFEO : Ly-Kyang), au roi mongol qoshot, Gonchig Dalaï Khan (roi du Tibet de 1668 à 1697). Ce dernier y installe des lamas et y crée un marché de thé et chevaux ouvert aux Mongols et Tibétains. 12 ans plus tard, la Chine envoie des troupes pour reprendre possession de ce territoire. Le dalaï-lama bloque ses alliés Qoshots dirigés par Gonchig Dalaï Khan. Les troupes tuent Wu Sangui, le feudataire révolté, la 11e lune de 1678. La paix est alors rétablie dans la région[4].

Annexes

Références

  1. (Yang 2008) « The area north of the Baoshan-Yuanjiang line was so-called inner land (neidi), where civilian native chieftains dominated areas, including native prefectures (tufu) of Chuxiong, Yaoan, Heqing, Xundian, Wuding, and Lijiang, and native departments (tuzhou) of Luoxiong, Zhaozhou, Lu'nan, Jianchuan, Mile, Shizong, Anning, Ami, Luliang, and Zhanyi, and native counties of Luoci, Yunnan and Yuanmou. »
  2. Rock 1947.
  3. (Debreczeny 2013, p. 197) « ’Jang, in remote northern Yunnan (Fig. 2),7 was for centuries a powerful petty kingdom located between Tibet and China, beyond direct imperial control. While ethnically and linguistically related to the Tibetans, the local inhabitants, the Naxi, had closely aligned themselves politically and culturally with the Chinese, depicting themselves as Chinese officials in official portraiture (Fig. 6) and keeping records in Chinese. »
  4. Courant 1912, p. 25.

Sources Bibliographiques

Liens externes