Le titre du film fait référence à la « marche organisée par les paysans-travailleurs » les 25 et sur le Larzac dans le cadre de la lutte du Larzac. Un film réalisé durant les rassemblements de 1973 et 1974 porte aussi ce même titre[1].
Ce documentaire retrace, de 1970 à 1981, dans le cadre immense du haut plateau du Larzac, Aveyron (Massif central) mais aussi dans la ville de Paris, les onze années de luttes non violentes et inventives menées par les paysans et paysannes du lieu contre leur expropriation au profit du projet de l'époque d'agrandir le camp d'entraînement militaire du Larzac. Ces hommes et ces femmes de la micro-société paysanne conservatrice et catholique française de l'époque se virent avec étonnement et parfois un peu de crainte épaulés par des dizaines de milliers de personnes qui, pour certaines, ont depuis fait souche dans ce pays en s'installant comme agriculteurs.
Intervenants
Intervenants aveyronnais, certains autochtones du Larzac (les « purs porcs ») à l'époque de la lutte :
Pierre Burguière, paysan (ferme de l'Hôpital, mari de Christianne Burguière, arrivée 1952) ;
Christiane Burguière, paysanne (ferme de l'Hôpital, épouse de Pierre Burguière), rédactrice actuelle au journal « Gardarem Lo Larzac » ;
Léon Maillé, paysan (ferme de Potensac), le filmeur des évènements petits et grands de la lutte, rédacteur actuel aux journaux « Gardarem Lo Larzac » et « L'Info Paysanne » ;
Michèle Vincent, ancien membre du Comité Larzac Paris (fac de Jussieu), membre actuel de l'APAL (Association pour la Promotion de l'Agriculture sur le Larzac, devenue depuis Association Pour l'Aménagement du Larzac) ;
Pierre Bonnefous, prêtre sur le Larzac, l'agent de liaison et d'« apaisement » entre les acteurs si différents de la lutte.
Intervenants allochtones ou arrivés récemment à l'époque de la lutte :
Marizette Tarlier, paysanne (ferme du Devez Nouvel, épouse de Guy Tarlier, arrivée 1965) ;
Michel Courtin, paysan (ferme des Baumes, arrivée 1964) ;
Entre les premières interviews d'enquête et de préparation et la sortie du film, il a fallu trois ans à Christian Rouaud pour réaliser ce documentaire[2].