La topologie cofinie est la topologie que l'on peut définir sur tout ensemble X de la manière suivante : l'ensemble des ouverts est constitué de l'ensemble vide et parties de X cofinies , c'est-à-dire dont le complémentaire dans X est fini. Formellement, si l'on note τ la topologie cofinie sur X , on a :
τ
=
{
A
⊂
X
∣
X
∖
A
est fini ou
A
=
∅
}
{\displaystyle \tau =\{A\subset X\mid X\setminus A{\mbox{ est fini ou }}A=\varnothing \}}
ou plus simplement, en définissant la topologie via les fermés :
les fermés de X sont X et ses parties finies .
Propriétés
La topologie induite sur une partie Y de X est la topologie cofinie sur Y .
Sur tout ensemble X , la topologie cofinie est la moins fine des topologies T1 .
Si X est infini, les ouverts non vides de la topologie cofinie sont les éléments du filtre de Fréchet sur X .
Lorsque X est fini, toute partie de X est cofinie, donc appartient à τ : la topologie cofinie est en fait la topologie discrète sur X .
Lorsque X est infini, la topologie cofinie n'est pas séparée . A fortiori (puisqu'elle est T1 ), elle ne vérifie aucun des axiomes de séparation T3 , T4 et T5 . L'espace X est connexe et localement connexe .
Plus précisément, la convergence d'une suite dépend de l'ensemble A des valeurs par lesquelles elle repasse une infinité de fois :
si A a au moins deux éléments, la suite n'a pas de limite ;
si A = {a }, a est l'unique limite de la suite ;
si A est vide, la suite converge vers tout point de X .
Lorsque X est non dénombrable, il n'est pas à bases dénombrables de voisinages .
Lorsque X a au moins la puissance du continu , il est connexe par arc et localement connexe par arc . En effet, toute application injective du segment [0, 1] dans X est continue.
Tout espace muni de la topologie cofinie est quasi-compact et séquentiellement compact .
Exemples
Si X est une variété algébrique de dimension au plus 1, alors son espace topologique sous-jacent est cofini.
La topologie du spectre premier de l'anneau ℤ des entiers est strictement moins fine que la topologie cofinie, car le singleton constitué du point générique (correspondant à l'idéal nul) est fini mais pas fermé.
Variantes
Référence
(en) Lynn Arthur Steen et J. Arthur Seebach, Jr. , Counterexamples in Topology , Dover , 1995 (1re éd. Springer , 1978), 244 p. (ISBN 978-0-486-68735-3 , lire en ligne ) exemples 18, 19, 20.