Tiffany & Co. commercialise aussi divers articles de luxe, de l'horlogerie, des vêtements, de la maroquinerie, des parfums, des lunettes de soleil, des stylos, possède 206 magasins dans le monde, dont 76 magasins aux États-Unis et sept en France. L'entreprise est rachetée en par le leader mondial du luxe, le groupe français LVMH.
Historique
En 1837, Charles Lewis Tiffany et John Barnett Young forment la société Tiffany and Young. En 1853, Charles Tiffany rachète les parts de ses partenaires et renomme la société Tiffany & Co[6].
Vendant à l'origine divers biens de luxe dans le Lower Manhattan, Tiffany s'est spécialisé dans la bijouterie et les diamants en particulier, depuis que Charles Lewis Tiffany, surnommé Le Roi du diamant, a racheté en 1887 des joyaux de la Couronne vendus par la Troisième République française[7]. Au début du XXe siècle, Tiffany & Co. a créé de nombreux modèles de joaillerie dans le style Art déco et Art nouveau.
En 1851, Tiffany & Co. est la première maison de joaillerie américaine à utiliser comme référence de pureté l'argent au 925 millième. Une norme identique applicable au platine a été adoptée à l'échelle nationale par les États-Unis en 1926.
Durant la guerre de Sécession, Tiffany & Co. a obtenu un contrat pour fournir plus de 12 000 sabres pour la cavalerie de l'Union Army. La société a également forgé des sabres de cérémonie durant la même période[8],[9],[10],[11].
En , LVMH lance une offre d'acquisition sur Tiffany pour 14,5 milliards de dollars[14]. Le , le groupe de luxe français est censé racheter Tiffany pour un montant de 16,2 milliard de dollars[15].
Tiffany annonçait dans la foulée entamer une procédure judiciaire pour obliger LVMH à finaliser la transaction[16]. En , après de nombreuses négociations, l'opération n'est finalement pas abandonnée mais son montant est renégocié de 425 millions de dollars de moins[18]. L'opération fut finalement approuvée par les actionnaires de Tiffany le , et achevée le [19] pour 15,8 milliards de dollars. Cette intégration ne se fait pas sans heurts ou critique du côté des États-Unis, accumulant les reproches[5].
Immédiatement après le rachat, plusieurs dirigeants de Tiffany ont été remplacés par des cadres d'autres secteurs de LVMH : Anthony Ledru comme PDG, Alexandre Arnault pour la marque et les produits, ainsi que Michael Burke[20],[21],[22]. Rééditions, nouveaux produits, suppression de plusieurs, la marque se voit bousculée, mais fait finalement une excellente année 2021 principalement sur ses marchés chinois et américains[22]. La boutique phare de la Cinquième Avenue, réalisant 10 % des ventes de la marque, est revue par Peter Marino et rouverte fin 2022[22].
En , Swatch Group et Tiffany & Co ont annoncé une alliance stratégique destinée à optimiser le développement, la production et la distribution des montres Tiffany de haute facture au niveau mondial. Selon cet accord, une société Tiffany Watch Co. Ltd, appartenant totalement au groupe horloger suisse, a été créée en Suisse. Les montres Tiffany sont distribuées de manière sélective au travers des réseaux de détail des deux groupes et de leurs boutiques monomarques respectives. Cette collaboration cesse en .
Articles connexes
Plusieurs artistes venus d'horizons différents ont collaboré pour des créations avec Tiffany & Co :
↑ a et b« LVMH renonce au rachat de Tiffany », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑« LVMH-Tiffany : le désaccord de Paris rompt avec la stratégie commerciale européenne à l’égard des Etats-Unis », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑(en-US) Suzanne Kapner, « Tiffany’s New French Owner Brings a Makeover—and a Culture Clash », Wall Street Journal, (ISSN0099-9660, lire en ligne, consulté le )