ThyssenKrupp Marine Systems
ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS) est une entreprise de construction navale allemande, division de ThyssenKrupp. Il est l'un des principaux chantiers navals européens. Il construit des navires marchands, des sous-marins, des bâtiments de surface, des navires spéciaux, des yachts de luxe. TKMS possède également une importante activité de maintenance et de réparation de navires. Son siège social est à Hambourg[1]. HistoireThyssenKrupp Marine Systems a été créé le par la fusion de ThyssenKrupp Werften, filiale de ThyssenKrupp, avec Howaldtswerke-Deutsche Werft. Howaldtswerke-Deutsche Werft apporte à la nouvelle société ses filiales suédoise (Kockums) et grecque (Hellenic Shipyards). ThyssenKrupp possède alors 75 % de TKMS. En , ThyssenKrupp rachète les parts du fonds private equity One Equity Partners (25 %) et détient 100 % du capital de la société. TKMS a réalisé en 2009 un chiffre d'affaires de 1 211 millions d'euros avec un effectif de 5 490 salariés. TKMS a des sites de production en Allemagne, en Suède et en Grèce[2]. ThyssenKrupp, très endetté, a vendu ses chantiers de construction navale de navires de surface civile et militaire de Nordseewerke Emden en 2010, de HDW-Gaarden (Kiel, 2011) et annonce en être en négociations avec le fonds d'investissement britannique Star Capital Partners pour la revente de Blohm + Voss. Blohm + Voss emploie environ 1 600 personnes. C'est cette filiale qui concentre les activités civiles de TKMS (yachts)[3]. En , ThyssenKrupp revend les chantiers navals de Kockums — acquis par HDW en — à Saab AB pour 50 millions d'euros[4]. Leader de la construction navale allemande militaire - un secteur qui réalise 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires en moyenne -, le constructeur de bâtiments de surface et de sous-marins s'est depuis la fin des années 2010 mis à dos la Deutsche Marine et la DBAAiNBw. Les déboires inquiétants des programmes de corvettes K130, de frégates de défense aérienne F124 et de frégates F125 et des sous-marins du type 212 ont tous accumulé des années de retard et de surcoûts et révélé de graves défaillances techniques et technologiques . Certains évoquent 30% de surcoûts pour le programme F125, dont le premier exemplaire a dû revenir dans les chantiers pendant plus d'un an. Les différents programmes ont en outre affiché des performances bien moindres que ce que leur cahier des charges contenait pourtant. Suite à ces évènements, la maison-mère ThyssenKrupp veut de plus en plus se séparer de sa division navale, et plusieurs solutions sont envisagées. En , ce sont d'abord Lurssen/German Naval Yard Kiel (bâtiment de surface) et de Rheinmetall (sous-marins)[5]. Puis en 2024, le ministère de l’Économie allemand étudie une entrée de l’État fédéral, de la banque publique KfW et la société de capital-investissement Carlyle dans le capital de TKMS, mais y renonce finalement[6],[7]. Plus tard, à l'occasion du salon Euronaval 2024, Fincantieri fait connaitre à TKMS et aux autorités allemandes son intérêt pour un rapprochement entre les deux entreprises[8]. ActivitéTKMS est en particulier le leader mondial incontesté des sous-marins conventionnels, avec 60 %[9] de parts de marché. Cette domination s’est construite à partir des années 1960 avec le lancement de son offre Type 209. Ce sous-marin diesel-électrique a été vendu à 69 exemplaires au profit de 14 marines. Toutefois, sur la période 2000-2014, sa part de marché a reculé, pour se situer autour de 48%[9]. TKMS a notamment perdu 2 appels d’offres sur ses marchés historiques (Inde 2005 et Brésil 2009), et manque un contrat australien en 2016, tous trois remportés par le Français DCNS. Construit par le chantier naval Howaldtswerke-Deutsche Werft, son sous-marin conventionnel type 209, livré à de nombreuses marines à travers le monde, est le sous-marin conventionnel le plus vendu après la Seconde Guerre mondiale[1]. TKMS fournit la marine allemande, mais également les marines d'Afrique du Sud, d'Australie, de Colombie, de Corée du Sud, de Grèce, d'Israël, d'Italie, du Portugal, du Pakistan, de Suède, de Turquie… Parmi ses productions actuelles :
DivisionsCes filiales sont organisées en trois divisions principales :
FilialesSes différentes filiales sont en 2011[1] :
Notes et références
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