Thalass AirThalass Air
Venez à Quiberon par Thalass Air
Thalass Air (primitivement appelée « Air Bobet ») était une compagnie d'aviation française basée à Quiberon dans le département du Morbihan et créée par le champion du monde cycliste Breton Louison Bobet dans l'unique but de transporter ses clients jusqu'à sa thalassothérapie de Quiberon. HistoireEn 1962, le triple vainqueur du Tour de France et ancien champion du monde au milieu des années 50, Louison Bobet (de son vrai nom Louis Bobet) qui a contribué à la renommée de la thalassothérapie en France, ouvrit son premier institut de thalassothérapie à la pointe de Goulvars à Quiberon[3]. En 1964, la « Thalassa » de Quiberon, sur le boulevard qui porte son nom aujourd'hui, était inauguré par Raymond Marcellin, ministre de la Santé, et Maurice Herzog, secrétaire d'État aux sports de l'époque[4]. Louison Bobet était un grand passionné d'aviation et de vélo. Il était lui-même pilote d'avion[5] (brevet 2° degré en 1956)[6] et possédait son propre avion, un biplace Jodel D-117 (90 cv) immatriculé F-BHNE (06/1956 à 02/1957) revendu par la suite à l'aéroclub de Saint-Brieuc[6]. La jeune société de transport à la demande « Air entreprise » basée sur l'aéroport de Toussus-le-Noble dans les locaux de France Aéro-Service, assurait fin 1969, par accord avec Louison Bobet, le transport des malades et curistes à Quiberon en Piper PA-23-250 Aztec (immatriculé F-BRPM)[7]. Mais pour desservir son institut dans les meilleurs délais, Louison Bobet créa le , sa société d'aviation qui portait le nom de Thalass Air[8],[9]. Un certificat de transporteur aérien était délivré le [10]. La compagnie aérienne Thalass Air[11] (ou Air Bobet[12],[13]), fondée par Louison pour son fils Philippe[14] (qui est devenu par la suite pilote de ligne), assurait les liaisons vers l'aérodrome de Quiberon notamment de l'aéroport de Paris-Le Bourget[15],[16]. Louison Bobet faisait venir ses clients par avion à Quiberon pour profiter des joies de sa thalassothérapie, la « Thalassa de Quiberon », premier institut moderne de thalassothérapie. Les avions étaient enregistrés sous les raisons sociales Thalass Air, Air Bobet ou sous son propre nom, sociétés enregistrées au greffe du Tribunal de Commerce de Lorient[17]. La première année d'exploitation, la compagnie transportait 628 passagers sur Quiberon[14]. Le prix du billet (A/R) en 1972 était de 600 FF[18],[19] soit 588 euros en 2018 (Valeur Franc/€ par l'INSEE[20]). La compagnie disposait d'un hangar sur l'aérodrome de Quiberon où, dès le début de l'aventure, Mme Yvette Marsoin[21] s'occupait des réservations et de l'accueil des passagers. Au Bourget, c'était la société TRANSAIRCO qui assurait le handling (assistance aéroporturaire). En 1973, Thalass Air et la société de transport aérien Rennaise, Airal Transport, société de Joseph Floch, concessionnaire Cessna sur l'aéroport de Rennes, signaient un accord d'exploitation en commun de leurs appareils[22]. Elle faisait partie de l'Association nationale des transporteurs aériens à la demande (ANTALD) tout comme Air Affaires, Air Atlantique, Air Fret ou Air Wasteels, Darta, France Aéro Service, Air Passaquay, Nantes Aviation ou Euralair[23]. En 1977, Louison Bobet vendait 80 % de sa société à Mr Guillou[24], propriétaire d'une entreprise de travail aérien « Air Cornouailles »[10] puisque Louison Bobet se faisait « démissionner » par le conseil d'administration en à la suite d'une mauvaise entente avec Jacques Borel et la chaîne Sofitel, qui avait pris les rênes du pouvoir[4]. Louison Bobet pilotait lui-même lors des liaisons mais avait également des pilotes, techniciens ou responsable technique Beech 68 et 90[25]. Le retrait d'autorisation de transport aérien intervenait le [10]. En 1981, Thalass Air faisait une dernière demande d'autorisation de transport pour des liaisons Quiberon-Belle Ile, ligne exploitée par la passé par la compagnie bretonne Rousseau aviation[10]. Louison Bobet mourait en 1983 à Biarritz où il avait ouvert une thalassothérapie. Aujourd'hui, Il ne reste de la Thalass Air que 10 lettres majestueuses sur le côté droit d'un des hangars de l'aérodrome de Quiberon, 10 lettres qui luttent contre le temps, où on peut encore lire « THALASS-AIR »[26],[27]. Aujourd'hui encore, Thalass Air est prise en exemple avec Finistair car la compagnie s'invite dans la campagne électorale 2020 de Quiberon sur un retour de Thalass Air pour une liaison aérienne vers Paris ou de grandes villes françaises au départ de Quiberon[28]. Le réseauLa Thalass Air assurait surtout des vols à la demande entre Paris-Le Bourget et Quiberon et le reste de la France pour aller chercher les curistes. Elle assurait aussi en régulier en 1972 la liaison de Quiberon vers Belle-Ile-en-Mer[29]. FlotteVoici les différents avions utilisés par la compagnie[6] ainsi que le lieu d'immatriculation auprès de la DGAC:
Notes et références
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